Cest une séance photo classique: faites prendre votre photo debout sur la ligne du méridien premier à Greenwich. Dirigez-vous vers l'Observatoire royal. Dans la cour, vous trouverez une bande de métal surplombant la ligne de démarcation. Vous pourrez vous trouver simultanément dans les hémisphÚres est et ouest. Greenwich a été choisi en
Suite Ă  plusieurs rĂ©unions entre les services techniques de la ville et l’entreprise en charge de l’entretien de l’éclairage public, nous confirmons l’information transmise il y a quelques jours, Ă  savoir que nous couperons l’éclairage durant la nuit afin de faire un geste pour l’environnement. Mais pas que
. Par consĂ©quent, Ă  compter du 1er septembre prochain, l’éclairage public sera coupĂ© dĂšs 1h30. ConcrĂštement, nous aurons des pĂ©riodes distinctes de fonctionnement 1 PĂ©riode estivale du 1er Avril au 31 Octobre Extinction des feux Ă  1h30 2 PĂ©riode hivernale du 1er Novembre au 31 Mars Extinction des feux Ă  1h30 et remise en route Ă  6h30 jusqu’au lever du jour. Pourquoi 1h30 ? Tout simplement parce que les restaurants ont l’autorisation de rester ouvert jusqu’à 1h00, ce qui laisse du temps au personnel et aux clients de regagner leurs vĂ©hicules et/ou leurs habitations. Toutefois, les parkings du Paleospace subiront le mĂȘme sort mais dĂšs 23 heures. En effet, nous souhaitons limiter au maximum la pollution lumineuse dans ce site naturel. Il n’est plus possible de se cacher derriĂšre son petit doigt, d’évoquer son petit confort, etc
 Entre 130 et 630 du matin, 99% d’entre nous sommes au lit. Laisser l’éclairage public allumĂ© devient irresponsable. À tous points de vue. À Villers, nous avons dĂ©cidĂ© de prendre nos responsabilitĂ©s. Cela pourrait vous intĂ©resser Newsletter Inscrivez-vous Ă  la lettre d'information de votre mairie ! Votre adresse de messagerie est uniquement utilisée pour vous envoyer les lettres d'information de la Mairie de Villers-sur-Mer. Vous pouvez à tout moment utiliser le lien de désabonnement intégré dans la newsletter. En savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. © 2022 Villers-sur-mer. Tous droits rĂ©servĂ©s.
Originairede Tours (Indre-et-Loire), François Remondeau s’est lancĂ© le dĂ©fi de traverser l’Europe en suivant le mĂ©ridien Greenwich – la fameuse longitude 0 de notre globe – Ă  pied et en bateau. Une premiĂšre. Mercredi 18 mai, ce prof retraitĂ© traversait la Loire, prĂšs de Saumur (Maine-et-Loire). Rencontre.
Visorandonneur +6m -6m 1h30 Facile DĂ©part Ă  Riscle - 32 - Gers DĂ©couverte des berges naturelles, bassin bordant le fleuve, Saligues et Barthes servant de zones de quiĂ©tude pour les oiseaux et les poissons. Des offres exclusives rĂ©servĂ©esaux membres Club Visorando Jusqu’à 20%* de rĂ©duction sur votre Ă©quipement de randonnĂ©e chez nosenseignes partenaires, spĂ©cialistesdes sports outdoor Testez GRATUITEMENT Visorandonneur +149m -149m 30min Facile DĂ©part Ă  Viella - 32 - Gers Au dĂ©part du ChĂąteau Viella, petite promenade pour arpenter nos vignes, avec une vue plongeante sur les PyrĂ©nĂ©es. Visorandonneur +356m -365m 3h Moyenne DĂ©part Ă  Viella - 32 - Gers Au dĂ©part du ChĂąteau Viella, une balade au cƓur du vignoble. À vĂ©lo Ă  assistance Ă©lectrique, dĂ©couvrez les diffĂ©rents chĂąteaux et domaines en suivant le fil de crĂȘtes et en passant par le charmant village de Madiran, sa Maison des Vins et Chez Madiran ! Une randonnĂ©e principalement sur route, accessible et praticable toutes les saisons et par tous les temps ! Visorandonneur +167m -171m 45min Facile DĂ©part Ă  Viella - 32 - Gers Au dĂ©part du ChĂąteau Viella, un petit circuit entre vignes et coteaux, pour dĂ©couvrir les alentours de notre vignoble. Visorandonneur +154m -158m 3h10 Moyenne DĂ©part Ă  Viella - 32 - Gers Ce parcours vous fera dĂ©couvrir des coteaux verdoyants sur des crĂȘtes, dans un vignoble oĂč s'Ă©lĂšvent les riches parfums du terroir. Vous admirerez une vue imprenable sur la chaĂźne des PyrĂ©nĂ©es. Besoin de renouveler votreĂ©quipement de randonnĂ©e ? En tant qu’abonnĂ© Club, profitez de 20%* derĂ©duction permanente sur la boutique en ligneSpeck Sports. EtĂ© comme hiver, trouvez tout le matĂ©rielnĂ©cessaire Ă  vos sorties de pleine nature. En tant qu’abonnĂ© Club, profitez de 20%* derĂ©duction permanente sur la boutique en ligne Speck Sports. EtĂ© comme hiver, trouvez tout le matĂ©rielnĂ©cessaire Ă  vos sorties de pleine nature. En tant qu’abonnĂ© Club, profitez de 20%*de rĂ©duction permanente sur laboutique en ligne Speck Sports. EtĂ© comme hiver,trouvez tout le matĂ©riel nĂ©cessaire Ă  vos sortiesde pleine nature. J'en profite Visorandonneur +124m -119m 2h30 Facile DĂ©part Ă  Saint-Mont - 32 - Gers À la dĂ©couverte du vignoble, aux Ă©nigmes de l'histoire. Visorandonneur +275m -275m 4h35 Moyenne DĂ©part Ă  Moncaup PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques - 64 - PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques Un sentier qui invite Ă  la dĂ©couverte des nombreuses fontaines de Moncaup 64. Ce circuit emprunte les bois, les prairies, les vignes et vous offre de belles parties ombragĂ©es ainsi que des points de vue variĂ©s. Un circuit Ă  Ă©viter durant les pĂ©riodes humides. Visorandonneur +91m -91m 1h45 Facile DĂ©part Ă  Aignan - 32 - Gers Partant du Lac de la ForĂȘt, la boucle, entiĂšrement en sous-bois avec circuit Ă  thĂšme et ses palombiĂšres, offre des points de vue sur la campagne, le bourg et les PyrĂ©nĂ©es. Visorandonneur +188m -195m 4h30 Moyenne DĂ©part Ă  Marciac - 32 - Gers De nombreux chemins de crĂȘtes dĂ©voilent tour Ă  tour Marciac et ses deux clochers sous diffĂ©rents angles. À travers des paysages variĂ©s et enchanteurs, les vallons se dessinent... Office de tourisme +160m -153m 4h35 Moyenne DĂ©part Ă  Lupiac - 32 - Gers Entre les vallĂ©es de la Douze et de l'Auzoue, le village de Lupiac, perchĂ© sur une colline, est traversĂ© par le chemin de CĂ©sar, ancienne voie romaine appelĂ©e aussi la TĂ©narĂšze. Office de tourisme +286m -289m 6h05 Moyenne DĂ©part Ă  Lupiac - 32 - Gers Entre les vallĂ©es de la Douze et de l'Auzoue, le village de Lupiac, perchĂ© sur une colline, est traversĂ© par le chemin de CĂ©sar, ancienne voie romaine appelĂ©e aussi la TĂ©narĂšze. Village fortifiĂ©, Lupiac a appartenu jusqu'en 1792 Ă  la famille de Batz, connue par le plus cĂ©lĂšbre des Gascons d'Artagnan. Office de tourisme +69m -69m 1h25 Facile DĂ©part Ă  Lupiac - 32 - Gers SituĂ© dans un environnement boisĂ© au relief vallonnĂ©, le Lac de Lacoste est le lieu idĂ©al de loisirs et de dĂ©tente pour toute la famille. Visorandonneur +96m -99m 2h50 Facile DĂ©part Ă  Nogaro - 32 - Gers Cette balade courte et sans difficultĂ© chemine dans un paysage de vignes avant d'atteindre les arĂšnes et l'Ă©glise romane fresques de Nogaro. Visorandonneur +53m -57m 1h45 Facile DĂ©part Ă  Peyrusse-Grande - 32 - Gers Sur la route des bastides du Haut Armagnac, venez admirer le Lac de Saint-Laurent bordĂ© par la forĂȘt et les vallons plantĂ©s de vignes. Visorandonneur +404m -410m 5h Moyenne DĂ©part Ă  Lupiac - 32 - Gers Ce circuit est conçu pour le tourisme lent Ă  vĂ©lo Ă  assistance Ă©lectrique dans le Gers, offrant un itinĂ©raire cyclable sĂ»r Ă  la fois sur les routes, les voies et les chemins publics Ă  travers Cazaux D'Angles, Saint-Arailles, Castelnau d'Angles en passant par la belle campagne et les villages. L'itinĂ©raire passe Ă©galement une section de la Fret Domaniele d'Armagnac laissant les routes sur une distance. Visorandonneur +655m -655m 5h Difficile DĂ©part Ă  Lupiac - 32 - Gers Ce circuit est conçu pour le tourisme lent Ă  vĂ©lo Ă  assistance Ă©lectrique dans le Gers, offrant un itinĂ©raire cyclable sĂ»r, sur les routes, les voies et les chemins publics Ă  travers Roquebrune, Caillavet, Herrebouc, Biran, Bazian, Saint-Jean-Poutge et le Brouilh-Monbert, en passant par de belles campagnes et villages. C'est un long parcours de 54 km et de 650 m dĂ©nivelĂ© positif, cependant l'effort en vaut la peine ! Visorandonneur +362m -368m 4h Moyenne DĂ©part Ă  Lupiac - 32 - Gers Ce circuit est conçu pour le tourisme lent Ă  vĂ©lo Ă  assistance Ă©lectrique dans le Gers, offrant un itinĂ©raire cyclable sĂ»r Ă  la fois sur les routes, les voies et les chemins publics Ă  travers Castellon Debats, Lannepax et le lac de Candau, en passant par la belle campagne et les villages. Visorandonneur +478m -472m 5h Moyenne DĂ©part Ă  Lupiac - 32 - Gers Ce circuit est conçu pour le tourisme lent Ă  vĂ©lo Ă  assistance Ă©lectrique dans le Gers, offrant un itinĂ©raire cyclable sĂ»r sur les routes, les voies et les chemins publics Ă  travers Lupiac, Chateau Castemore le lieu de naissance de Charles de Batz, autrement dit "d'Artagnan", Castelnavet et Averon-Bergelle en passant par de belles campagnes et villages. C'est un long parcours de 47 km et de 500 m dĂ©nivelĂ© positif, cependant l'effort en vaut la peine ! Visorandonneur +447m -446m 4h Moyenne DĂ©part Ă  Lupiac - 32 - Gers Ce circuit est conçu pour le tourisme lent Ă  vĂ©lo Ă  assistance Ă©lectrique dans le Gers, offrant un itinĂ©raire cyclable sĂ»r sur les routes, les voies et les chemins publics Ă  travers Bazian, Riguepeu, Cazaux d'Angles et les Ardennes, en passant par la belle campagne et de nombreux sites et villages historiques du Gers. Cet itinĂ©raire suit un court tronçon de la Route europĂ©enne d'Artagnan qui traverse de Lupiac Ă  Maastricht. Visorandonneur +363m -366m 4h Moyenne DĂ©part Ă  Lupiac - 32 - Gers Ce circuit est conçu pour le tourisme lent Ă  vĂ©lo Ă  assistance Ă©lectrique dans le Gers, offrant un itinĂ©raire cyclable sĂ»r sur les routes, les voies et les chemins publics Ă  travers Lupiac, Lac de Saint-Jean, Peyrusse-Vieille et Peyrusse-Grande en passant par de belles campagnes et villages. Il s'agit d'un itinĂ©raire relativement court avec un gain d'altitude de 360 m encerclant la moitiĂ© sud de la commune de Lupiac. Visorandonneur +511m -508m 6h Difficile DĂ©part Ă  Lupiac - 32 - Gers Ce circuit est conçu pour le tourisme lent Ă  vĂ©lo Ă  assistance Ă©lectrique dans le Gers, offrant un itinĂ©raire cyclable sĂ©curisĂ©. Castelnau-d'AnglĂšs, Montesquiou, Lac Saint-Laurent et Peyrusse-Grande, en passant par la belle campagne et de nombreux sites et villages historiques du Gers. Le point culminant de cet itinĂ©raire est le magnifique village de Montesquiou et le Lac Saint-Laurent oĂč vous pouvez vous arrĂȘter pour une promenade panoramique et prendre un pique-nique. Visorandonneur +279m -279m 4h Moyenne DĂ©part Ă  Lupiac - 32 - Gers Ce circuit est conçu pour le tourisme lent Ă  vĂ©lo Ă  assistance Ă©lectrique dans le Gers, offrant un itinĂ©raire cyclable sĂ»r sur les routes publiques, les voies et les chemins Ă  travers Bassoues, le Lac Saint-Laurent et Peyrusse-Grande, en passant par une belle campagne et de nombreux sites et villages historiques du Gers. Ce parcours suit la rive Ouest du Lac Saint-Laurent en traversant les forĂȘts qui entourent le lac. Visorandonneur +420m -420m 5h Moyenne DĂ©part Ă  Lupiac - 32 - Gers Ce circuit est conçu pour le tourisme lent Ă  vĂ©lo Ă  assistance Ă©lectrique dans le Gers, offrant un itinĂ©raire cyclable sĂ»r sur les routes publiques, les voies et les chemins Ă  travers Vic-Fezensac, Marambat, Roquebrune, Belmomnth, en passant par une belle campagne et suivre ensuite la Route EuropĂ©enne de D'Artagnan sur 8 km Visorandonneur +684m -684m 6h Difficile DĂ©part Ă  Lupiac - 32 - Gers Ce circuit est conçu pour le vĂ©lo Ă  assistance Ă©lectrique dans le Gers, offrant un itinĂ©raire cyclable sĂ»r, sur les routes, les voies et les chemins publics Ă  travers; Lupiac, Castlenavet, Laserade, Tasque, Galiax, Plaisance, Peyrusse Vieille et Peyrusse Grande en passant par de belles campagnes et villages. C'est un long parcours de 57 km et de 700 m dĂ©nivelĂ© positif, cependant l'effort en vaut la peine ! Visorandonneur +615m -615m 6h Moyenne DĂ©part Ă  Lupiac - 32 - Gers Ce circuit est conçu pour le tourisme lent Ă  vĂ©lo Ă  assistance Ă©lectrique dans le Gers, offrant un itinĂ©raire cyclable sĂ»r sur les routes, les voies et les chemins publics Ă  travers Lupiac, Äignan, Sabazan, Bouzon, Saint-Go et Castelnavet en passant par de belles campagnes, villages et vignobles de Saint-Mont. C'est un long parcours, cependant l'effort en vaut la peine ! Visorandonneur +54m -47m 1h25 Facile DĂ©part Ă  PerchĂšde - 32 - Gers DĂ©couvrez l'Ă©tang, l'arbre et son environnement champĂȘtre. Au fur et Ă  mesure de votre promenade, des panneaux vous prĂ©senteront la faune et la flore qui peuplent la ForĂȘt de PerchĂšde. Visorandonneur +73m -74m 3h40 Moyenne DĂ©part Ă  Caupenne-d'Armagnac - 32 - Gers DĂ©couvrez les alentours de Caupenne-d'Armagnac. Depuis le circuit, vous pourrez Ă©galement rejoindre les villages typiques d'Espagnet et Salles-d'Armagnac. Visorandonneur +130m -130m 2h10 Facile DĂ©part Ă  Haget - 32 - Gers Au dĂ©part du village d’Haget, les sentiers offrent aux randonneurs des vues majestueuses sur la chaĂźne des PyrĂ©nĂ©es. Visorandonneur +191m -184m 1h Facile DĂ©part Ă  Gerderest - 64 - PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques DĂ©couverte de la campagne bĂ©arnaise et de ses hameaux, ainsi que de ses produits rĂ©gionaux, autour de la vallĂ©e du Grand LĂ©es. Visorandonneur +180m -174m 2h20 Facile DĂ©part Ă  Betplan - 32 - Gers Affutez vos mollets et partez Ă  la dĂ©couverte de ce circuit haut en couleur. Le dĂ©part se fait par un chemin ancien, trĂšs utilisĂ© autrefois par les paysans qui se rendaient au marchĂ© dans un village plus haut. Vous alternez ensuite bois et petites routes mais une chose est sĂ»re, vous vous fondrez dans la nature. Le circuit labĂ©lisĂ© PR est panneautĂ© par le cĂ©lĂšbre code couleur Jaune. Ily a 4 façons d’aller de Farringdon (mĂ©tro de Londres) (Station) Ă  East Greenwich Gas Works en train, mĂ©tro, bus, taxi ou voiture. SĂ©lectionnez une option ci-dessous pour visualiser l’itinĂ©raire Ă©tape par Ă©tape et comparer le prix des billets et les temps de trajet sur votre calculateur d’itinĂ©raire Rome2rio. DANGY, Isabelle, L’obsession de la planĂšte chez Echenoz », dans Arlette BOULOUMIÉ et Isabelle TRIVISANI-MOREAU dir., Le gĂ©nie du lieu. Des paysages en littĂ©rature, Paris, Éditions Imago, 2005, p. 330-339. +++ Chapitre de collectif Porte aussi sur Nous trois. CHASSAY, Jean-François, La science en creux », Tangence, n° 70 automne 2002, p. 9-30. +++ Article de revue Chassay, 2002, HTML JÉRUSALEM, Christine, Le MĂ©ridien de Greenwich de Jean Echenoz Une machine Ă  “remythifier” le temps », La Licorne, n° 55 2005, p. 91-107. +++ Article de revue DYTRT, Peter, De la relecture du moderne vers l’écriture du postmoderne en marge de l’Ɠuvre romanesque de Jean Echenoz », Études Romanes de Brno SbornĂ­k PracĂ­ FilozofickĂ© Fakulty BrněnskĂ© Univerzity, L Ƙada RomanistickĂĄ/Series Romanica, vol. 35, n° 26 2005, p. 11-24. +++ Article de revue MORGAN, Axel, Étude de la poĂ©tique postmoderne dans le roman Le mĂ©ridien de Greenwich de Jean Echenoz les faux secrets des sociĂ©tĂ©s secrĂštes », mĂ©moire de maĂźtrise en littĂ©rature française, UniversitĂ© Laval, 2001, 102 f. +++ ThĂšse de doctorat / mĂ©moire de maĂźtrise La version PDF du mĂ©moire est disponible pour les membres de communautĂ©s universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprĂšs de UMI - Proquest DYTRT, Petr, Un premier avertissement ou l’incipit du MĂ©ridien de Greenwich », Études Romanes de Brno SbornĂ­k PracĂ­ FilozofickĂ© Fakulty BrněnskĂ© Univerzity, L Ƙada RomanistickĂĄ/ Series Romanica, vol. 32, n°23 2002, p. 89-97. +++ Article de revue RĂ©sumĂ© Innombrables sont les auteurs qui soulignent l’importance des premiĂšres phrases par lesquelles le lecteur entre dans la matiĂšre romanesque et par lesquelles il s’engage dans le jeu que la fiction lui offre. Ainsi, l’observation des premiĂšres lignes du premier roman de Jean Echenoz essaie de montrer a quel point ce lieu stratĂ©gique du texte anticipe l’un des aspects du romanesque Ă©chenozien sous forme de jeu dĂ©sinvolte avec certains thĂšmes de prĂ©dilections de la critique littĂ©raire moderne tels que l’illusion rĂ©fĂ©rentielle, la mise en cause des Ă©lĂ©ments traditionnels du roman, le rĂ©alisme, les jeux avec la perspective narrative, etc. Dytrt, 2002, PDF
LemĂ©ridien de Greenwich est une ligne imaginaire qui sert de rĂ©fĂ©rence de longitude Ă©gal Ă  0°. Il traverse Greenwich (prĂšs de Londres) d’oĂč son nom. Le deuxiĂšme thĂšme Ă  traiter ici
Sciences et technos Cette ligne fictive créée en 1884, qui sert notamment de base aux fuseaux horaires, est dĂ©calĂ©e d'environ 100 mĂštres. Une erreur des scientifiques de l'Ă©poque. Le mĂ©ridien de Greenwich est le centre du temps du monde chaque journĂ©e, chaque annĂ©e ont pour point de dĂ©part cette longitude. © Daniel Case Le mĂ©ridien de Greenwich, qui sert de base aux 179 autres mĂ©ridiens et aux fuseaux horaires, est trop Ă  l'ouest. Il est prĂ©cisĂ©ment dĂ©calĂ© de 102,5 m, rĂ©vĂšle une Ă©tude de l'universitĂ© de Virginie, aux États-Unis, publiĂ©e au dĂ©but du mois d'aoĂ»t. Il traverse le monde dans sa largeur, passant par l'observatoire de Greenwich – qui lui donne son nom –, mais aussi par Villers-sur-Mer, commune la plus au nord de France, le Ghana ou encore le Mali. Les astronomes ont Ă  l'Ă©poque rĂ©alisĂ© le calcul permettant de le situer par rapport au mouvement des Ă©toiles, mais n'ont pas pris en compte le fait que la Terre est ronde. Le tĂ©lescope pointĂ© vers l'espace n'Ă©tait donc pas parfaitement perpendiculaire, du fait de la courbe de la terre et du terrain. La ligne sĂ©parant l'hĂ©misphĂšre est de l'ouest, devant laquelle les touristes se photographient rĂ©guliĂšrement dans le parc de Greenwich, n'est donc pas la vĂ©ritable longitude zĂ©ro. Cette derniĂšre se situe en fait un peu plus loin, prĂšs d'une poubelle et coupant sans mĂ©nagement un sentier », rapporte le Telegraph. Le mĂ©ridien de Greenwich du XXIe siĂšcle Le mĂ©ridien de Greenwich a Ă©tĂ© Ă©lu degrĂ© zĂ©ro de la longitude universellement reconnu Ă  l'occasion d'un vote tenu en 1884 par 25 nations. À l'Ă©poque, les États-Unis avaient dĂ©jĂ  adoptĂ© le mĂ©ridien pour leur systĂšme de fuseaux horaires, principalement parce que 72 % du commerce mondial dĂ©pendait des cartes marines, basĂ©es elles-mĂȘmes sur le mĂ©ridien de Greenwich. Sa vĂ©ritable position avait Ă©tĂ© rectifiĂ©e par les satellites dĂšs 1984, mais le mĂ©ridien n'a jamais Ă©tĂ© officiellement dĂ©placĂ©. Nous racontons toujours la mĂȘme histoire. Nous affinons nos calculs et disposons de meilleures technologies, donc, bien sĂ»r, ces choses changent, nous voulons les informations les plus prĂ©cises possible. Je pense qu'avoir un marqueur dans le parc dĂ©signant le mĂ©ridien de Greenwich du XXIe siĂšcle serait une bonne chose. Pour l'instant, la chose qui se rapproche le plus d'un marqueur est une poubelle », explique un astronome de l'observatoire, le Dr Marek Kukula, Ă  The Independant . Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimitĂ© Vous lisez actuellement Le mĂ©ridien de Greenwich n'est pas Ă  la bonne place ! 3 Commentaires Commenter Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă  la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă  la charte de modĂ©ration du Point. Le rĂ©seau de promotion touristique de 11 communes

Vous avez sĂ»rement entendu parler Ă  plusieurs reprises du “mĂ©ridien de Greenwich”, mais vous ne savez peut-ĂȘtre que vous pouvez vous y rendre depuis le quartier londonien de Greenwich, vous pouvez visiter l’observatoire royal, Ă  cĂŽtĂ© du mĂ©ridien de cet article, nous vous donnons toutes les informations nĂ©cessaires pour vous permettre de visiter le mĂ©ridien de Greenwich dans la capitale le MĂ©ridien de Greenwich Ă  Londres DonnĂ©es ImportantesLe mĂ©ridien de Greenwich est situĂ© prĂšs de l’observatoire royal dans le quartier de Greenwich. Royal Observatory, Blackheath Ave, London SE10 8XJ, UK [/ su_spoiler]Comment arriverL'Observatoire Royal est situĂ© au sommet de la colline du Royal Greenwich Park. Vous pouvez vous y rendre en train ou en DLR par les gares suivantesGreenwich DLR / rail 20 minutes de marche Ă  travers la promenade King WilliamCutty Sark DLR 15 minutes de marche Ă  travers la promenade du King WilliamMaze Hill Rail Station 15 minutes de marche Ă  travers le parc VistaGare de Blackheath 20 minutes de marche Ă  travers le parcCalendrier et HoraireLe mĂ©ridien de Greenwich peut ĂȘtre visitĂ© tous les jours de 10h Ă  17h, jours fĂ©riĂ©s visite du mĂ©ridien de Greenwich est comprise dans l'entrĂ©e des attractions de l'observatoire. Le prix dĂ©pendra du billet que vous vous achetez le billet via le Web, ce sera moins cher. Regardez les prix d'achat via son site Explorer visite du Cutty Sark, de l'observatoire royal, du mĂ©ridien de Greenwich et des musĂ©es gratuits Adultes 15,65 ÂŁ et enfants 9 ÂŁ.Membre comprend tout ce qui prĂ©cĂšde, ainsi que les spectacles du planĂ©tarium, d’autres expositions spĂ©ciales, des rĂ©ductions et des Ă©vĂ©nements exclusifs d’un an 44 ÂŁ pour les adultes et le pass familial Ă  partir de 60 ÂŁ.Observatoire royal comprend l'observatoire royal, le mĂ©ridien de Greenwich et les musĂ©es gratuitsAdultes 9 ÂŁEnfants 5,85 ÂŁLes enfants de moins de 4 ans ne paie Ă©tudiants avec une carte d'identitĂ© valide et ceux de plus de 60 ans 8,10 ÂŁPersonne handicapĂ©e avec aide soignant 9 ÂŁN'oubliez pas que l'Observatoire Royal est inclus dans le London le MĂ©ridien de Greenwich Ă  Londres Ce qu'il faut Voir et FaireLa visite au mĂ©ridien de Greenwich fait partie de l’Observatoire royal. Si vous le visitez, vous devriez Ă©galement le voir, ainsi que les galeries mĂ©tĂ©o et le grand tĂ©lescope Ă©quatorial. Cela devient une visite idĂ©ale si vous voyagez Ă  Londres avec des vous arrivez au mĂ©ridien, prenez le selfie emblĂ©matique de Prime Meridian. Vous pouvez Ă©galement dĂ©couvrir toute l'histoire du mĂ©ridien de Greenwich en rĂ©fĂ©rence au Greenwich Mean Time GMT.Les attractions principales, Ă  part le mĂ©ridien lui-mĂȘme, sont les diffĂ©rents chronomĂštres qui ont contribuĂ© Ă  façonner l'histoire de l'Observatoire Gate Clock Cette horloge est visible Ă  gauche de la porte de l'Observatoire Dial Cette statue de deux dauphins peut ne pas ressembler Ă  une montre, mais elle peut vous donner les minutes les plus proches de l'heure Clock by Tompion C’est la tentative brillante mais infructueuse de Flamsteed de rĂ©aliser une horloge astronomique Marine Chronometer H1 C’est le chronomĂštre qui a changĂ© la navigation pour toujours et qui a permis de rĂ©soudre le problĂšme de la Master Clock L'horloge maĂźtresse du systĂšme de temps britannique et d'une grande partie du monde pendant de nombreuses Hardy Transit Clock ChronomĂštre spĂ©cial pour les astronomes qui chassent les vous restez lĂ -bas Ă  la tombĂ©e de la nuit, cherchez le laser vert qui marque la ligne du mĂ©ridien de Greenwich qui relie la colline de Greenwich Park Ă  la ligne d'horizon de de votre visite pour visiter le quartier de Greenwich, notamment le Cutty Sark, le Old Royal Naval College, le National Maritime Museum, la Queen’s House et le parc de vous dĂ©cidez de visiter le reste du quartier, ne manquez pas le marchĂ© de Greenwich et l'O2 et Installations Ă  proximitĂ© du MĂ©ridien de Greenwich Ă  LondresComme nous l'avons dĂ©jĂ  dit, le mĂ©ridien fait partie de l'observatoire royal, de sorte que les installations se trouvent dans ce est accessible en fauteuil roulant par un itinĂ©raire moins raide d'environ 25 y a des ascenseurs dans le planĂ©tarium et le centre d' salles de bain sont accessibles aux y a des changeurs de bĂ©bĂ© dans les salles de gratuite pour les enfants de moins de 5 ans et leurs de fauteuil roulant il est recommandĂ© de le rĂ©server Ă  l'avanceAcceptation des chiens pour personnes aveugles ou pour les personnes sourdes ou Ă  l'Observatoire RoyalÀ l'Observatoire Royal, vous pourrez manger au cafĂ© et terrasse Astronomy, situĂ© au centre d' tous les jours de 10h Ă  16h30, vous trouverez des boissons chaudes et froides, des soupes et des Ă  l'Observatoire RoyalEn entrant dans la cour du MĂ©ridien, vous trouverez le vĂ©ritable magasin de l'observatoire. Le magasin ouvre de 10h Ă  pouvez trouver un grand choix de montres, ainsi que des cadeaux pour les passionnĂ©s de l'espace et de l'astronomie, notamment des tĂ©lescopes, des guides d'observation des Ă©toiles et de nombreux jeux et jouets pour les petits du MĂ©ridien de Greenwich ou Prime Meridian of GreenwichPourquoi Greenwich a-t-il Ă©tĂ© choisi comme lieu d'accueil du mĂ©ridien de Greenwich et de l'heure moyenne de Greenwich, et que signifient ces termes?Un mĂ©ridien est une ligne nord-sud choisie comme ligne de rĂ©fĂ©rence zĂ©ro pour les observations astronomiques. En comparant des milliers d'observations prises sur le mĂȘme mĂ©ridien, il est possible de construire une carte prĂ©cise du Royal de Greenwich est l'endroit oĂč l'est rencontre l'ouest dans la longueur 0Âș. Cette ligne reprĂ©sente le premier mĂ©ridien historique du monde - 0Âș de ligne divise les hĂ©misphĂšres est et ouest est et ouest de la Terre, de la mĂȘme maniĂšre que l'Équateur divise les hĂ©misphĂšres nord et l'heure normaleDepuis la fin du XIXe siĂšcle, le mĂ©ridien de Greenwich sert de point de rĂ©fĂ©rence pour l’époque car, auparavant, presque toutes les villes du monde gardaient leur heure cours des annĂ©es 1850 et 1860, avec l’extension des rĂ©seaux de chemin de fer et des communications, la nĂ©cessitĂ© d’une norme internationale de l’heure s’est imposĂ©e et Greenwich a Ă©tĂ© choisi comme centre de cette la raison pour laquelle les États-Unis ont dĂ©jĂ  choisi Greenwich comme base de leur propre systĂšme de fuseau horaire national. En outre, Ă  la fin du 19e siĂšcle, 72% du commerce mondial dĂ©pendait des cartes marines qui utilisaient Greenwich comme premier a Ă©tĂ© Ă©lu premier mĂ©ridien du monde en 1884 lorsque quarante et un dĂ©lĂ©guĂ©s de 25 nations se sont rĂ©unis pour la ConfĂ©rence internationale des mĂ©ridiens Ă  Washington DC. À la fin de la confĂ©rence, Greenwich a remportĂ© le prix 0Âș Length avec 22 voix. Il avait 1 contre Santo Domingo et 2 abstentions France et BrĂ©sil.Lieux d'IntĂ©rĂȘt prĂšs du MĂ©ridien de GreenwichRoyal Observatory observatoire astronomique de Greenwich Mean Time GMT, de Prime Meridian et du planĂ©tarium de Londres Blackheath Ave, Londres SE10 8XJ, Royaume-Uni.Greenwich Park l'un des plus grands parcs de Londres occupant une grande partie du quartier de Greenwich London SE10 8XJ, Royaume-Uni.National Maritime Musuem C’est le plus important musĂ©e maritime du Royaume-Uni Park Row, Londres SE10 9NF, Royaume-Uni.Cutty Sark L’un des derniers voiliers de type clipper Ă  ĂȘtre construit et qui est actuellement un musĂ©e de la mer King William Walk, Londres SE10 9HT, Royaume-Uni.Greenwich Market MarchĂ© du quartier de Greenwich 5B Greenwich Market, Londres SE10 9HZ, Royaume-Uni.Old Royal Naval College Un Ă©chantillon architectural de Maritime Greenwich, site du patrimoine mondial King William Walk, Greenwich SE10 9NN, Royaume-Uni.Queen's House ancienne rĂ©sidence royale Romney Rd, Greenwich, Londres SE10 9NF, Royaume-Uni.J'espĂšre que cet article sur le mĂ©ridien de Greenwich sera utile si vous envisagez de visiter cette attraction sur la rive sud de la vous avez des questions ou si vous souhaitez nous raconter votre expĂ©rience de visite au Greenwich Meridian, nous vous lirons dans les commentaires 🙂Avez-vous aimĂ© cet article?

PrĂ©cĂ©dent2 345 6 Suivant Concert au chĂąteau d'Etelan : Chopin, Tchaikovsky, Prokofiev par Jakub Kitovsky. Concert, Manifestation culturelle SAINT-MAURICE-D'ETELAN 76330 Le 04/09/2022 Jakub Kitovsky nĂ© le 7 juin 1991 en Pologne, a commencĂ© Ă  jouer du piano Ă  l’ñge de 8 ans. En 2017, il est diplĂŽmĂ© de la classe du professeur Edward Wolanin et Le premier mĂ©ridien historique ou mĂ©ridien de Greenwich est une ligne de rĂ©fĂ©rence gĂ©ographique qui traverse l' Observatoire royal de Greenwich Ă  Londres , en Angleterre. [1] Le mĂ©ridien de rĂ©fĂ©rence IERS moderne largement utilisĂ© aujourd'hui est basĂ© sur le mĂ©ridien de Greenwich, mais en diffĂšre lĂ©gĂšrement. [2] Le premier mĂ©ridien a Ă©tĂ© Ă©tabli pour la premiĂšre fois par Sir George Airy en 1851, et en 1884, plus des deux tiers de tous les navires et tonnages l'utilisaient comme mĂ©ridien de rĂ©fĂ©rence sur leurs cartes et cartes. En octobre de la mĂȘme annĂ©e, Ă  la demande du prĂ©sident amĂ©ricain Chester A. Arthur , 41 dĂ©lĂ©guĂ©s de 25 nations se sont rĂ©unis Ă  Washington, DC , États-Unis, pour la ConfĂ©rence internationale du mĂ©ridien . Cette confĂ©rence a choisi le mĂ©ridien passant par Greenwich comme premier mĂ©ridien officiel en raison de sa popularitĂ©. [a] Cependant, la France s'est abstenue de voter et les cartes françaises ont continuĂ© Ă  utiliser le mĂ©ridien de Paris pendant plusieurs dĂ©cennies. Au 18Ăšme siĂšcle, le lexicographe londonien Malachy Postlethwayt a publiĂ© ses cartes africaines montrant le "mĂ©ridien de Londres" coupant l' Ă©quateur Ă  quelques degrĂ©s Ă  l'ouest du dernier mĂ©ridien et Accra , au Ghana . [4] Le plan du premier mĂ©ridien est parallĂšle au vecteur gravitationnel local au cercle de transit d' Airy 51°28' 0°0' / ï»żï»ż °N [5] de l'observatoire de Greenwich . Le premier mĂ©ridien a donc longtemps Ă©tĂ© symbolisĂ© par une bande de laiton dans la cour, dĂ©sormais remplacĂ©e par de l'acier inoxydable, et depuis le 16 dĂ©cembre 1999, il est marquĂ© par un puissant laser vert brillant vers le nord dans le ciel nocturne de Londres . Les rĂ©cepteurs du systĂšme de positionnement global GPS montrent que la bande de marquage du premier mĂ©ridien Ă  Greenwich n'est pas exactement Ă  zĂ©ro degrĂ©, zĂ©ro minute et zĂ©ro seconde, mais Ă  environ 5,3 secondes d'arc Ă  l'ouest du mĂ©ridien ce qui signifie que le mĂ©ridien apparaĂźt Ă  102,478 mĂštres Ă  l'est. Dans le passĂ©, ce dĂ©calage a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  l'Ă©tablissement de mĂ©ridiens de rĂ©fĂ©rence pour les systĂšmes de localisation spatiaux tels que le WGS 84 sur lequel repose le GPS ou au fait que des erreurs se sont progressivement glissĂ©es dans le processus de chronomĂ©trage du Bureau international du temps. La raison rĂ©elle de l'Ă©cart est que la diffĂ©rence entre les coordonnĂ©es GNSS prĂ©cises et les coordonnĂ©es dĂ©terminĂ©es astronomiquement reste partout un effet de gravitĂ© localisĂ© en raison de la dĂ©viation verticale; ainsi, aucune rotation systĂ©matique des longitudes globales ne s'est produite entre l'ancien systĂšme astronomique et le systĂšme gĂ©odĂ©sique actuel. [6] Avant l'Ă©tablissement d'un mĂ©ridien commun, la plupart des pays maritimes Ă©tablissaient leur propre mĂ©ridien principal, passant gĂ©nĂ©ralement par le pays en question. En 1721, la Grande-Bretagne a Ă©tabli son propre mĂ©ridien en passant par un premier cercle de transit au nouvel Observatoire royal de Greenwich. Le mĂ©ridien a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© d'environ 10 mĂštres vers l'est Ă  trois reprises alors que des cercles de transit avec des instruments plus rĂ©cents et meilleurs ont Ă©tĂ© construits, Ă  chaque fois Ă  cĂŽtĂ© de celui existant. Cela devait permettre une observation ininterrompue lors de chaque nouvelle construction. Le mĂ©ridien final a Ă©tĂ© Ă©tabli comme une ligne imaginaire du pĂŽle nord au pĂŽle suden passant par le cercle de transit d'Airy. C'est devenu le mĂ©ridien du Royaume-Uni en 1851. [7] [ une meilleure source a eu besoin ] Pour tous les buts pratiques de la pĂ©riode, les changements comme le mĂ©ridien a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© sont passĂ©s inaperçus. Les instruments de transit sont installĂ©s perpendiculairement au niveau local qui est un plan perpendiculaire Ă  un fil Ă  plomb. En 1884, la ConfĂ©rence internationale du mĂ©ridien a eu lieu Ă  Washington, DC pour Ă©tablir un mĂ©ridien unique internationalement reconnu. Le mĂ©ridien choisi fut celui qui passait par le cercle de transit d'Airy Ă  Greenwich, et il devint le premier mĂ©ridien du monde. Laser projetĂ© depuis l' Observatoire royal , marquant le mĂ©ridien original de Greenwich ligne au milieu de la carte est le premier mĂ©ridien, reprĂ©sentĂ© passant par Greenwich . Saxavord et Balta en haut de la carte se trouvent dans les Ăźles Shetland , les parties les plus au nord de l'Écosse et du Royaume-Uni. Les Shetland se situent Ă  1° W du premier rĂ©cepteur GPS Ă  la bande de marquage du mĂ©ridien de Greenwich. La longitude indiquĂ©e n'est pas exactement zĂ©ro car le mĂ©ridien zĂ©ro gĂ©odĂ©sique sur un ellipsoĂŻde de rĂ©fĂ©rence gĂ©ocentrique ce que donne le positionnement GPS, en utilisant le mĂ©ridien de rĂ©fĂ©rence IERS est de 102,478 mĂštres Ă  l'est de cette bande. [2]Premier mĂ©ridien et la terre LeMĂ©ridien principal sur lequel se fondent les systĂšmes de rĂ©fĂ©rence modernes passe Ă  environ 100 mĂštres Ă  l'est du mĂ©ridien astronomique de Greenwich que reprĂ©sentait la bande de cuivre. L'heure de Greenwich ( Greenwich Mean Time ) se fondait dans un premier temps sur les observations de temps faites Ă  Greenwich, avant qu'elle fĂ»t RĂ©sumĂ©. chapitre 1 page 1. La structure de la carte marine est la projection Mercator du globe terrestre. Elle permet de connaĂźtre notre position par les coordonnĂ©es gĂ©ographiques latitude et Longitude et de mesurer les distances. Plan Étude de la carte marine Globe terrestre. Projection Mercator CoordonnĂ©es gĂ©ographiques d'un point. Latitude et Longitude ElĂ©ments d'une carte Latitude, Longitude et mesure d'une distance. Introduction Si vous avez l’intention de sortir du port, soit en tournant le dĂ©marreur de votre bateau Ă  moteur, soit en hissant les voiles, vous devez connaĂźtre Ă  tout moment votre position, sinon vous finirez votre croisiĂšre sur un rocher. Sur une carte, notre position est dĂ©terminĂ©e par les coordonnĂ©es gĂ©ographiques du point Latitude et longitude. Comment mesurer les distances en mer. Un peu de thĂ©orie pour faciliter la pratique. Elle sera succincte. DĂ©finitions Globe terrestre. Projection Mercator Le globe terrestre est une sphĂšre aplatie aux pĂŽles. PĂŽle Nord en haut et pĂŽle Sud en bas, mais pour faciliter la reprĂ©sentation de la terre, sa surface est projetĂ©e sur une surface plane, la carte. Elle doit ĂȘtre rigoureuse pour satisfaire aux exigences de la navigation. - reporter la position du bateau par ses coordonnĂ©es gĂ©ographiques. - reporter la route du bateau Ă  cap constant sous forme d’une droite. La projection utilisĂ©e en mer est celle dite de Mercator. Elle permet de dessiner sans dĂ©formation importante les rĂ©gions du globe dont la latitude est infĂ©rieure Ă  60°. Par contre, grosse difficultĂ© la longueur de la minute de latitude est variable selon la latitude. Les arcs de cercle sont reprĂ©sentĂ©s par des lignes droites. Nous sommes obligĂ©s de prendre des prĂ©cautions pour mesurer les distances. L’axe des pĂŽles est une ligne droite verticale qui passe par ces derniers et qui est l’axe de rotation de la terre. L’équateur est un cercle imaginaire dont le rayon est au centre de la terre et perpendiculaire Ă  l’axe des pĂŽles. Il divise la terre en deux hĂ©misphĂšres le Nord et le Sud. Les parallĂšles Les parallĂšles sont des cercles imaginaires, horizontaux et parallĂšles Ă  l’équateur. Leur longueur varie pour s’annuler aux deux pĂŽles. Le parallĂšle de l’équateur est le parallĂšle origine des latitudes. Les mĂ©ridiens Les mĂ©ridiens sont des des cercles imaginaires Ă  la surface de la terre, verticaux et qui passent les deux pĂŽles. Ils sont perpendiculaires Ă  l'Ă©quateur et aux parallĂšles. Ils ont la mĂȘme longueur. Le mĂ©ridien origine des longitudes est celui qui passe par la ville de Greenwich en Angleterre. CoordonnĂ©es gĂ©ographiques d'un point =latitude et Longitude En un point quelconque de la surface terrestre passent un parallĂšle et un mĂ©ridien. La position gĂ©ographique d'un point est dĂ©finie avec prĂ©cision si l'on identifie son parallĂšle son mĂ©ridien par rapport au parallĂšle origine et au mĂ©ridien origine, donc sa position se dĂ©termine par ses coordonnĂ©es latitude et longitude. La latitude La latitude L d'un point de la surface terrestre est l'angle formĂ© par le rayon terrestre passant par ce point parallĂšles et le plan de l'Ă©quateur. Elle se compte de 0° pour l’équateur Ă  90° pour les pĂŽles, en partant de l’équateur vers le Nord ou le Sud. La latitude du pĂŽle Nord est 90° Nord et celle du pĂŽle Sud est 90° sud. La latitude est mesurĂ©e en degrĂ©s un degrĂ© = 1/360 Ăšme de cercle, une minute 1/60 Ăšme de degrĂ© et dixiĂšmes de minutes 1/10 Ăšme de minute ou centiĂšmes de minutes 1/100 Ăšme de minute. 60 minutes ou 60’ = 1 degrĂ© ou 1° Elle est exprimĂ©e de 0 Ă  90° et dite nord N ou sud S suivant que le point considĂ©rĂ© est situĂ© dans l'hĂ©misphĂšre Nord ou dans l'hĂ©misphĂšre Sud. Les latitudes s'Ă©crivent avec deux chiffres avant le °. ParallĂšles -> latitude -> L -> 0° 90° N ou S. La latitude de Paris est L = 48°51'N. La longitude La longitude G d'un point de la surface terrestre est l'angle formĂ© par les plans passant par ce point et le mĂ©ridien de Greenwich et l'axe central du globe terrestre. Elle est mesurĂ©e en degrĂ©s un degrĂ© = 1/360 Ăšme de cercle, une minute 1/60 Ăšme de degrĂ© et dixiĂšmes de minutes 1/10 Ăšme de minute ou centiĂšmes de minutes 1/100 Ăšme de minute. 60 minutes ou 60’ = 1 degrĂ© ou 1° Elle se compte de 0 Ă  180° et est dite EST E ou OUEST W suivant que le point considĂ©rĂ© est situĂ© Ă  l'Est ou Ă  l'Ouest du mĂ©ridien de rĂ©fĂ©rence de Greenwich. Les longitudes s'inscrivent avec trois chiffres avant le symbole° pour les diffĂ©rencier des latitudes qui s'Ă©crivent avec deux chiffres avant le °. MĂ©ridiens -> longitude -> G -> 0° 180° E ou W. Étude des cartes. PrĂ©caution pour les distances. Cette transposition du globe terrestre sur une carte est faite pour faciliter le travail du navigateur, mais les arcs de cercle sont reprĂ©sentĂ©s par des lignes droites. Le mille marin n'est pas reprĂ©sentĂ© par la mĂȘme longueur sur la carte, en haut et en bas de celle-ci. Pour cette raison il faut mesurer les distances sur l’échelle des latitudes Ă  la mĂȘme latitude. ParallĂšles et latitude Sur une carte marine, les parallĂšles qui sont parallĂšles Ă  l'Ă©quateur sont reprĂ©sentĂ©s par des lignes horizontales rouges sur l’image N°6, parallĂšles entre elles. Ces lignes sont repĂ©rĂ©es, Ă  gauche et Ă  droite de la carte marine, sur l'Ă©chelle des latitudes. En agrandissant la carte N°6, nous voyons Ă  droite sur l'Ă©chelle la valeur des latitudes. Nous sommes dans l'hĂ©misphĂšre Nord, les latitudes sont Nord. Cette carte va de 47° 35, 70’ N en haut Ă  47°15, 50'N en bas. Nous avons tracĂ© 47° 25'N et 47°20'n. La distance 5'de latitude qui sĂ©pare ces deux lignes reprĂ©sente une distance de 5 milles ou. Les minutes sont alternativement claires et foncĂ©es et elles sont divisĂ©es en dixiĂšmes. MĂ©ridiens et longitude Les mĂ©ridiens qui sont perpendiculaires Ă  l'Ă©quateur sont reprĂ©sentĂ©s par des lignes verticales vertes sur l’image N°5, parallĂšles entre elles. Ces lignes sont repĂ©rĂ©es, en haut et en bas de la carte marine, sur l'Ă©chelle des longitudes. En agrandissant la carte N°5, nous dĂ©couvrons les deux mĂ©ridiens 003°00’ W et 003°05’ W qui sont Ouest parce que le mĂ©ridien de Greenwich est Ă  droite ou Ă  l'est de cette carte. Cette image 5 et les suivantes 6 et 7 vont de 003° 10, 00’ W Ă  gauche Ă  002° 57, 80’ W Ă  droite. La carte 9999 va de 003° 10, 00’ W Ă  gauche Ă  002° 26, 30’ W Ă  droite. En rĂ©sumĂ©, les coordonnĂ©es d’un point se prĂ©sentent sous la forme suivante Latitude... L = 47°21, 35’ N Longitude G=003°10, 35' W un exemple sera expliquĂ© sur une carte Mesure des distances. En mer, les distances sont mesurĂ©es en Milles. Le Mille marin ou mille nautique reprĂ©sente un arc de mĂ©ridien de 1 minute. Un mĂ©ridien n'Ă©tant pas un cercle parfait, on a choisi de le mesurer le mille marin avec le pĂ©rimĂštre moyen de la terre qui vaut 40 000 km Ă  .360°x60'= 21 600 ' => 1' vaut 40 000 km /21 600= 1,852 km ou 1852 mĂštres. Pour mesurer les distances, nous utilisons la longueur d’un arc de mĂ©ridien d’ 1 minute sur la mĂȘme latitude. Le NƓud est l'unitĂ© de vitesse en mer, Ă©quivalent Ă  un mille Ă  l'heure. Sur l’image N°7, la distance entre les latitudes 47°20’ N et 47°21’ N minute en couleur claire reprĂ©sente un mille comme la distance entre les latitudes 47°21’ N et 47°22’ N minute en couleur foncĂ©e. Le mille est divisĂ© en 10 dixiĂšmes. La flĂšche rouge donne la latitude 47°20, 75’ n. Il est facile d’ĂȘtre plus prĂ©cis et nous pouvons lire la latitude 47°20, 76’ n. Si nous mesurons une distance, la diffĂ©rence est Ă©gale Ă  Abordons ce problĂšme pour l’examen Les latitudes et les longitudes sont exprimĂ©es au demi dixiĂšme de minute prĂšs, c'est-Ă -dire 47°20, 70’, 47°20, 75'ou ’47°20, 80’. Les distances sont exprimĂ©es au demi dixiĂšme de mille prĂ©s milles ou milles Exercices sur les notions expliquĂ©es sur cette page. Des exercices sur la carte 9999 et leurs corrigĂ©s sont proposĂ©s sur le site . Page mise Ă  jour le 4 octobre 2016 Site rĂ©alisĂ© par François & Philippe Yvon © copyright 1999 - 2022 Contact Ce site textes, plans, images est soumis aux droits Creative Commons LemĂ©ridien de Greenwich passe-t-il vraiment ici ? La question bĂȘte. Une borne a Ă©tĂ© posĂ©e route de Paris en 1984, juste au moment oĂč la thĂ©orie d'Einstein sur la Greenwich, ce n’est pas que le mĂ©ridien. DĂ©couvrez des vues imprenables, des lieux historiques et des cuisines du monde entier dans ce quartier pittoresque du sud-est de Londres. Greenwich au coucher du soleil. Photo Ed Simmons. Image reproduite avec la permission de Visit Greenwich. 17h10. Montez Ă  bord d’un train Southeastern Ă  la station London Bridge direction Greenwich. 17h18. Bienvenue Ă  Greenwich ! Vous ĂȘtes arrivĂ© et, non, vous n’avez pas rĂȘvĂ© le trajet n’a bien pris que huit minutes. ArrivĂ©e 17h27. DĂ©posez vos affaires au De Vere Devonport House. Cet hĂŽtel imprĂ©gnĂ© d’histoire se situe en plein cƓur de Maritime Greenwich, un des quatre sites figurant au patrimoine mondial de l’UNESCO Ă  Londres. 18h19. Il est temps de partir explorer ! Baladez-vous le long de la Tamise histoire de vous ouvrir l’appĂ©tit. 19h31. Avec le dĂ©calage horaire vous commencez Ă  avoir faim. Pour dĂźner, essayez Greenwich Grind, un nouveau restaurant branchĂ© qui sert des plats simples et joliment prĂ©sentĂ©s ainsi que d’excellents cocktails Ă  base de cafĂ©. Laissez-vous tenter par la spĂ©cialitĂ© de la maison le Grind Espresso Martini, Ă  dĂ©guster avant ou aprĂšs le repas ou mĂȘme les deux ! 20h45. La soirĂ©e commence vraiment. Si vous aimez les humoristes et speak English very well, allez voir un spectacle de stand-up Ă  Up the Creek. PlutĂŽt fan de jazz ? L’Oliver’s Jazz Bar est un bar souterrain intime oĂč vous pouvez Ă©couter des groupes de jazz jusqu’à minuit tout en savourant une bonne bouteille de vin. Si vous voulez reprendre un verre pour la route, Belushi’s est ouvert jusqu’à 2h du matin le weekend. Matin 09h32. La soirĂ©e d’hier vous a peut-ĂȘtre fatiguĂ© pour preuve, votre alarme manquĂ©e Ă  7h, mais un cafĂ© et un croissant tout juste sorti du four Ă  Paul Rhodes Bakery vous remettront sur pied immĂ©diatement. Les pĂątisseries sont elles aussi dĂ©licieuses. On vous aura prĂ©venu. 10h01. Vous l’avez repĂ©rĂ© dĂšs votre arrivĂ©e et il est l’heure de monter Ă  bord du Cutty Sark, un impressionnant navire Ă  voiles construit en 1869 pour le commerce du thĂ© et le seul bĂątiment d’époque encore existant. 11h14. DĂ©couvrez l’architecture emblĂ©matique et les fameux tableaux ornant les murs de la Queen’s House, une ancienne rĂ©sidence royale datant du 17Ăšme siĂšcle. Ne manquez pas de passer devant l’escalier trĂšs instagrammable en fer forgĂ© bleu. 12h19. Il vous reste juste assez de temps pour visiter un autre lieu mythique de Greenwich avant de dĂ©jeuner, alors direction l’Old Royal Naval College, en face de la Queen’s House. Cette perle architecturale abrite le Painted Hall, souvent dĂ©crit comme la chapelle Sixtine du Royaume-Uni ». 12h53. Baladez-vous Ă  l’extĂ©rieur, tout aussi impressionnant. Celui-ci est d’ailleurs souvent utilisĂ© comme lieu de tournage notamment dans Pirates des CaraĂŻbes La Fontaine de Jouvence et Les MisĂ©rables. Midi View this post on Instagram The AMAZING down at greenwichmarket yesterday. Falafel bulghar bowl with beautifully crispy, tasty falafel, hummous, pickled turnip, aubergine, lovely chilli sauce, yoghurt, sumac, nigella seeds and loads of other lovely stuff culminating in a truly delicious bowl of honest, tasty food 😍 Go and try them, trust me 🍆 Thanks for a beaut day runnerbeanjean ❀ A post shared by Melissa Food & Recipes fowlmouthsfood on Nov 17, 2018 at 1222am PST 13h24. Un curry, ça vous dit ? Ou un burger au ramen peut-ĂȘtre ? Et pourquoi pas un falafel ? Il est temps d’explorer le Greenwich Market et ses stands de street food » du monde entier. Tout ou presque y est servi, alors faites-vous plaisir. Les churros brĂ©siliens prĂ©parĂ©s devant vous sont lĂ©gendaires. 13h46. De l’autre cĂŽtĂ© du marchĂ©, vous trouverez plein d’idĂ©es cadeaux parmi les stands vendant des souvenirs artisanaux, antiquitĂ©s, bijoux, objets d’art et plus encore. 14h05. Si vous prĂ©fĂ©rez le confort d’un restaurant ou avez encore une petite faim aprĂšs le marchĂ©, essayez la spĂ©cialitĂ© anglaise pie and mash » tourte et purĂ©e Ă  Goddards at Greenwich, une institution locale. AprĂšs-midi 14h49. Une fois rassasiĂ©, faites un tour au National Maritime Museum pour parfaire votre connaissance de l’histoire britannique. Apprenez-en plus sur l’amiral Nelson, le fameux hĂ©ro qui remporta une victoire dĂ©cisive pour la Grande-Bretagne Ă  la bataille de Trafalgar mais y perdit aussi la vie en 1805. 15h38. Promenez-vous dans Greenwich Park, l’un des huit parcs royaux de Londres, en direction du Royal Observatory et du cĂ©lĂšbre mĂ©ridien de Greenwich. Ne manquez pas d’admirer la vue spectaculaire sur Londres pendant votre ascension. Outre la ligne de longitude 0, l’observatoire abrite aussi un planĂ©tarium, un astĂ©roĂŻde de 4,5 milliards d’annĂ©es que vous pouvez mĂȘme toucher et le plus grand tĂ©lescope au Royaume-Uni. 17h23. De retour en bas de la colline, une pinte bien mĂ©ritĂ©e s’impose le Gipsy Moth et le Trafalgar Tavern prĂšs de la Tamise offrent tous deux une gĂ©nĂ©reuse sĂ©lection de biĂšres et comptent parmi les meilleurs pubs Ă  Greenwich. 19h08. Vous n’y croyez pas, mais si, cela fait dĂ©jĂ  24 heures que vous ĂȘtes Ă  Greenwich, et il est temps d’aller dĂ©couvrir ce que le reste de Londres a Ă  offrir. Prenez la navette fluviale Uber Boat by Thames Clippers pour rentrer en centre-ville. Une balade agrĂ©able le long de la Tamise vous attend. Vous pouvez mĂȘme commander un verre Ă  bord si l’envie vous prend. Une soirĂ©e de plus ? Allez, avouez, vous ne voulez plus partir ! Si une soirĂ©e de plus vous tente, voici ce qu’on vous recommande
 20h30. À seulement 20 minutes en bus du centre de Greenwich, The O2 est l’endroit oĂč aller si vous souhaitez voir un concert dans une grande salle. Assurez-vous de rĂ©server vos tickets bien Ă  l’avance. À deux pas, Craft London est l’endroit idĂ©al pour dĂźner ou boire un verre avec une vue imprenable sur la ville avant ou aprĂšs un concert. 23h27. Vous devez repartir dans le centre ? La ligne de mĂ©tro Jubilee fonctionne toute la nuit le vendredi et le samedi. Sinon, passez la nuit Ă  l’hĂŽtel InterContinental London - The O2. Celui-ci offre 453 chambres luxueuses, ainsi qu’un spa et un bar Ă  ne pas manquer le Eighteen Sky Bar au 18Ăšme Ă©tage, dont les cocktails sont presqu’aussi Ă©poustouflants que la vue panoramique sur le tout-Londres. Enmars 2018, le conseil municipal de DĂ©nia a placĂ© et payĂ©, aprĂšs proposition de l'Association astronomique de Marina Alta, un panneau indiquant le point exact oĂč le mĂ©ridien 0Âș de Greenwich est passĂ©. C'Ă©tait presque au
Greenwich Europe Longitude 0 °AprĂšs les divers confinements et restrictions le dĂ©part, initialement prĂ©vu en avril 2020, est enfin fixĂ© au 2 avril 2022...Une vidĂ©o de Marc Legroux pour tout comprendreGEL 0° Est-ce la tempĂ©rature de mon cerveau lorsqu'il conçut l’idĂ©e de parcourir le mĂ©ridien de Greenwich Ă  pied ? J’avoue qu’aprĂšs un moment de stupĂ©faction, il fallut reconnecter quelques neurones pour donner un peu de raison Ă  cette subite lubie. D'abord jeter un coup d’Ɠil au globe terrestre; comprendre qu’il vaut mieux laisser aux grands navigateurs le soin de remonter l’Atlantique Nord jusqu'en Arctique, Ă  Jean-Louis Etienne la gloire d’avoir atteint le PĂŽle Nord en solitaire, Ă  d’autres celui de naviguer vers l’Antarctique et Ă  quelques rares cĂ©lĂ©britĂ©s d’avoir traversĂ© l’Antarctique par leurs propres moyens. Dans sa partie terrestre le mĂ©ridien se divise en deux grandes parties europĂ©enne et africaine. Cette derniĂšre sera-t-elle un jour accessible ? Avec les baroudeurs d’immensitĂ©s dĂ©sertiques, je le souhaite ardemment. Encore faudra-t-il trouver l’ĂȘtre capable de traverser l’intĂ©gralitĂ© du Sahara en une seule fois sur plusieurs milliers de kilomĂštres; il faudrait aussi qu’il en revienne vivant, aprĂšs avoir marchĂ© auprĂšs des bandes armĂ©es du Mali et du Burkina Faso, dans les zones les plus dangereuses de ces pays
 Un jour peut-ĂȘtre, ou dans une autre vie ? ConsidĂ©rons le mĂ©ridien 0° dans sa partie europĂ©enne une jolie ligne droite de 1680 kilomĂštres par la voie des airs qui traverse trois pays l’Angleterre, la France et l’Espagne. Altitudes de dĂ©part et d’arrivĂ©e 0 mĂštre Ă  Sand Le Mere Royaume Uni, 0 mĂštre Ă  Altea Golfe de Valence en Espagne. Point le plus Ă©levĂ© 3000 mĂštres sur l’épaule du MarborĂ© cirque de Gavarnie dans les PyrĂ©nĂ©es. Mais Ă  cet endroit, je me dis que je retomberai aussi Ă  0° Celsius
 Vous l’avez compris, ce mĂ©ridien c’est une affaire de petits riens ! D'abord parce que les mĂ©ridiens n’existent pas rĂ©ellement ». Ils sont le fruit de l’imagination humaine pour partager notre espace en 180 degrĂ©s et notre temps en 24 fuseaux horaires. Ensuite parce que la valeur du mĂ©ridien – origine est Ă©gale Ă  0. ZĂ©ro c’est rien, c’est tout dire ! NĂ©anmoins, il suffit d’un pas, d’une seconde, pour que le premier satellite connectĂ© Ă  votre ĂȘtre vous situe en dehors de ce rien. Alors je me suis dit que, venant du nĂ©ant et y retournant un jour futur, visiter le zĂ©ro absolu de notre monde Ă  la moitiĂ© de mon existence lĂ , je suis trĂšs, trĂšs optimiste
 valait le coup d’ĂȘtre vĂ©cu. Nous ne sommes pas grand chose » dit l’adage populaire ; glorifions ces riens que nous sommes » me suis-je dit . Que vive le ZĂ©ro puisque je ne suis pas un hĂ©ros
 » ! Quitte Ă  jouer avec les zĂ©ros au pluriel, je me suis fixĂ© une rĂšgle du jeu celle du triple 0 ».Carte interactive Ă  utiliser avec deux doigts Merci Ă  Fabrice D. ...0°00'
 et 59" cinquante-neuf secondes pas de temps mais d’espace pour faire le zigoto sans trop zigzaguer, car le zigzag allonge le kilomĂštre
 et le temps ! Cinquante-neuf secondes c'est, Ă  une seconde prĂšs, un espace d’une minute. Si j’ai bien compris mister Google Earth, cette minute reprĂ©sente un espace de 1250 mĂštres en moyenne, Ă  l’Est et Ă  l’Ouest du mĂ©ridien dans le secteur que je vais parcourir; soit une bande de 2,5 km de large oĂč j’espĂšre trouver un chemin situĂ© dans mon triple 0 ». Cela devrait fonctionner la plupart du temps, sans avoir Ă  utiliser la serpe qui m’avait servie Ă  couper les ronciers lors de mon tour d’Indre et Loire
 mais lĂ , ma rĂšgle du jeu » Ă©tait de 300 mĂštres d’écart seulement ! Cette fois, je veux parcourir des chemins que chacun pourra reprendre Ă  ma suite. Je tracerai la ligne des parties qui n’ont Ă  ma connaissance jamais Ă©tĂ© suivies pour coller Ă  Greenwich ». En ce qui concerne la partie anglaise, c’est dĂ©jĂ  fait un couple anglais, Graham et Hilda Heap, a tracĂ© un itinĂ©raire de randonnĂ©e qui suit assez prĂ©cisĂ©ment le mĂ©ridien – origine en passant par les chemins les plus verts ». Je suivrai leur itinĂ©raire, qu’ils ont publiĂ© dans un topo intitulé  GMT Greenwich MĂ©ridian Trail. Je me rĂ©serve juste la possibilitĂ© de le rendre parfois un peu plus rectiligne ». Pour la partie française comprise entre Villers-sur-mer prĂšs de Deauville aux environs de Lourdes il me faudra "inventer l'itinĂ©raire", en restant dans ma bande de 2,5 kilomĂštres. A ma connaissance, personne n'a dĂ©jĂ  suivi cette voie. Lorsqu'un obstacle m’en empĂȘchera, je me contenterai d’un double zĂ©ro » qui me laissera un espace de quelques minutes supplĂ©mentaires. Ce sera par exemple le cas lors du franchissement de la Loire sur le pont de Saumur, distant de 4 kilomĂštres par rapport au mĂ©ridien. Dans les PyrĂ©nĂ©es, le guide de montagne Bruno Valcke a eu l’excellente idĂ©e de tracer une traversĂ©e Nord – Sud qu’il a nommĂ©e PyrĂ©nĂ©es, Longitude ZĂ©ro ». 150 kilomĂštres Ă  vol d’oiseau de Lourdes Ă  AlquĂ©zar Espagne, au plus prĂšs de la ligne, en passant par la brĂšche de Rolland Ă  Gavarnie. LĂ  aussi, je suivrai son itinĂ©raire, sans m’interdire deux ou trois initiatives personnelles. La traversĂ©e Ouest–Est du massif des PyrĂ©nĂ©es que j’avais faite par La HRP Haute Route PyrĂ©nĂ©enne m’a laissĂ© de sublimes souvenirs. L’idĂ©e de le parcourir sur son axe Nord–Sud en atteignant le sommet du mĂ©ridien Ă  plus de 3000 mĂštres d’altitude en Ă©tant parti de la mer du Nord est mon objectif majeur l’apothĂ©ose d’une marche rĂȘvĂ©e au sein de paysages pyrĂ©nĂ©ens magiques. Il faudra bien sĂ»r que mon Ă©tat physique et les conditions mĂ©tĂ©orologiques m’aient permis d’y arriver sans avoir perdu trop de temps depuis le dĂ©part. Si c’est le cas Ă  ce moment lĂ , alors je pourrai envisager de suivre le mĂ©ridien sur sa partie espagnole descendre le versant sud des PyrĂ©nĂ©es, puis inventer une suite Ă  l’itinĂ©raire de Bruno Valcke, en passant par de hauts plateaux que j’imagine relativement arides, avant d’atteindre le golfe de Valence. Atteindre la MĂ©diterranĂ©e et apprĂ©cier d’avoir fini la partie terrestre europĂ©enne du MĂ©ridien de Greenwich
 Une sacrĂ©e motivation ! Vivement le dĂ©part, la marche solitaire, les rencontres inĂ©dites, mais aussi les rendez-vous avec les amis, la famille, les Cafistes venus Ă  ma rencontre. Vous pourrez suivre l’avancement de mon pĂ©riple sur mon Blog et ma page Facebook. Alors Ă  bientĂŽt, ici ou lĂ -bas !
FrançoisEXTRAITS DE MON CARNET DE VOYAGE * * * L'ANGLETERRE * * *N 53°74' - 00°00' Sand Le Mere. Hier soir j'ai dormi Ă  300 mĂštres du village-vacances de Whiternsea, au bord de la mer du Nord. Ce lieu m'avait Ă©tĂ© indiquĂ© par le boss de ce centre qui m'avait laissĂ© les sanitaires Ă  disposition. Je me suis couchĂ© Ă  la nuit tombante avec le bruit lancinant des vagues derriĂšre moi. La nuit fut trĂšs fraĂźche, une petite gelĂ©e blanche s'Ă©tait dĂ©posĂ©e sur la tente. Ce matin je fais mes premiers pas de marcheur pour aller chercher le vĂ©ritable point de dĂ©part du mĂ©ridien de Greenwich. Sand Le Mere. On y arrive par le haut d'une petite falaise un peu trop friable pour rĂ©sister aux assauts de la mer du Nord. Elle s'effondre partout, des pans entiers se sont affaissĂ©s trĂšs rĂ©cemment encore. La mer grignote le littoral et les hommes n'en prennent pas trĂšs soin un peu partout des gravats et dĂ©chets jamais ramassĂ©s abĂźment le paysage. Je recherche le point exact du point convoitĂ© Ă  l'aide de mon GPS car le monument qui avait Ă©tĂ© installĂ© auparavant fut emportĂ© par l'avancĂ©e des flots en 2003. J'aligne les 8 zĂ©ros de Longitude de mon appareil et plante mes bĂątons dans le sable. Je photographie les quatre points cardinaux de ce lieu qui habite mon esprit depuis plus de quatre ans...53°63' - 00°00' L'estuaire du Humber. La nuit fut tellement ventĂ©e avec des averses et des bourrasques que je n'ai dormi que d'un Ɠil. Avec en prime quelques courbatures, mon corps ayant oubliĂ© ce qu'Ă©tait que de transporter un sac de 18 kilos. Je dĂ©cide de retourner Ă  Patrington, entourĂ© de faisans, oies sauvages et chevreuils qui profitent de la vĂ©gĂ©tation et du calme du marais. Mais le "mĂ©morial" qui marque l'emplacement du mĂ©ridien au bord de l'estuaire du Humber, invisible sur les cartes et que je n'ai pas trouvĂ© hier, me tracasse. Ce serait idiot de repartir sans avoir repĂ©rĂ© ce premier monument, Ă©rigĂ© Ă  l'occasion d'une crue gigantesque qui submergea les terres dans les annĂ©es 1980. Je dĂ©cide de passer par un petit village sĂ©parĂ© de Patrington. Patrington-Heaven. Les eaux du Humber venaient jusqu'ici avant que l'estuaire soit en partie polderisĂ©. J'avais cru comprendre que ce monument avait Ă©tĂ© construit dans ce village. Or ici, personne ne le connaĂźt. Catherine, qui s'occupe de son cheval dans un enclos, se prend au mĂȘme jeu que moi. Elle m'emprunte le petit guide qui cite ce "Royal MĂ©ridian marker" et s'en va questionner les anciens du village. Mon attente un peu longue en plein vent est rĂ©compensĂ©e. Elle m'annonce dans un grand sourire qu'il Ă©tait Ă  plus de 4 miles d'ici, au bord de l'estuaire, pas trĂšs loin de l'endroit oĂč j'avais bivouaquĂ© cette nuit... voyant ma grimace, elle me propose dans la foulĂ©e de m'y emmener en voiture, ce qui dĂ©roge Ă  mes principes de marcheur, mais comme je viens de faire Ă  peu prĂšs le mĂȘme trajet et qu'elle semble ravie... j'accepte me laissa en fait Ă  20 minutes Ă  pied de ce fameux monument et rentra chez elle. C'est ainsi que je refis ce mĂȘme jour deux fois le mĂȘme trajet pour revenir de la rive de l'estuaire au village de Patrington. Autant dire que j'ai soignĂ© le cadrage de la photo de ce royal Le vent. Le vent soufflait en rafales cette nuit. La tente ne bougea pas, bien protĂ©gĂ©e par les arbres. Mais le vacarme qui provenait de leurs cimes Ă©tait impressionnant. Je dĂ©monte la tente entre trois averses. Pas facile. Le vent souffle jusqu'Ă  Louth oĂč je dĂ©jeune dans la minuscule halle de cette petite ville. On en sort par une cĂŽte qui mĂšne Ă  la campagne du Lincolshire. Des paysages moutonnĂ©s de douces collines. Les cĂŽtes ne poseraient pas de problĂšmes si le vent ne s'opposait pas Ă  ma progression. Il se renforce par moments de façon tellement puissante que mon sac en est secouĂ©, mes pas cafouillent, une ligne droite de plus de 5 mĂštres devient impossible. Je dois me placer de biais pour aller droit devant, me plaçant vers le sud-ouest pour aller vers le sud. Des hameaux et des fermes, de larges cultures de colza et de cĂ©rĂ©ales Ă  peine levĂ©es. On traverse les champs pour rejoindre le bout de chemin suivant. Deux Ă©tangs dans un vallon font le paradis des oiseaux. Puis on arrive Ă  Tedford, petit village situĂ© entre deux collines des Wolds. Le petit camping dĂ©diĂ© aux pĂȘcheurs sur lequel je comptais n'existe plus. Il est tard. Le petit pub local comporte aussi cinq chambres. L'ambiance est chaleureuse avec le tenancier. Je suis son unique client ce soir. Nous discutons autour du feu et d'une biĂšre. Dehors le vent souffle toujours aussi Harry. Comme une grenouille dans le prĂ© ! Temps splendide ce matin et surtout plus de vent ! La fraĂźcheur devient agrĂ©able, je retire ma veste, les courbatures et douleurs des premiers jours disparaissent. Il n'y a plus que mes deux petits orteils Ă  vouloir se faire remarquer. Je les traite de maillons faibles, leur conseille de devenir plus costauds, les menace de les amputer. Ça les calme. Le sentier pĂ©nĂštre dans une superbe aire naturelle boisĂ©e. Les collines des Wolds. On y trouve la "MĂ©ridian stone" avec dĂ©dicace aux scientifiques qui aidĂšrent Ă  rĂ©soudre les problĂšmes liĂ©s aux navigations panneaux menacent les quidams qui s'en prendraient aux grenouilles. Les anglais adorent les grenouilles. C'est pour ça qu'ils n'aiment pas que les français les mangent. Mais je me demande pourquoi on peut ĂȘtre aussi sĂ©vĂšre pour une grenouille trucidĂ©e ou volĂ©e sur une petite partie du territoire alors que partout ailleurs on tolĂšre sur les terres agricoles l'usage du glyphosate, de l'Ă©pandage et des pesticides ? En ce printemps les tracteurs s'en donnent Ă  cƓur joie un peu partout...Le paysage redevient progressivement plat. On retrouve de grandes surfaces cultivĂ©es entrecoupĂ©es de canaux ou de petites routes tranquilles. On passe par un site oĂč Cromwell remporta une de ses plus belles victoires et d'un chĂąteau mĂ©diĂ©val en ruines. Une trĂšs trĂšs longue digue mĂšne au village de Stickney. Je ne le sais pas encore, mais un homme m'observe avec ses jumelles depuis un moment. Lorsque j'arrive devant sa maison il me tend un verre d'eau. Il s'appelle Harry. Il a 79 ans et il est veuf. Je lui pose quelques questions. Il est 16h30 et il me fait entrer. A 19h30 nous parlons encore. Ce soir je dĂźne avec lui et dors dans l'une de ses quatre chambres vides. La chambre de la maison d'Harry donne sur les prairies et le jardin. Ce matin, l'herbe est toute blanche. Nous sommes samedi, c'est jour de marchĂ©, Harry est debout comme Ă  son habitude, 5 heures... Je me lĂšve Ă  6 heures soucieux de ne pas lui gĂącher sa plus belle sortie de la semaine. A 7h30 nous nous quittons, heureux d'avoir partagĂ© ces moments de bonne compagnie. Il se trouve que le marchĂ© oĂč se rend Harry se situe exactement sur le chemin que j'emprunte. Je le retrouve donc par un hasard lĂ©gĂšrement forcĂ© au milieu d'une prairie remplie de voitures et stands aux allures hĂ©tĂ©roclites. Ce marchĂ© est un mĂ©lange de brocante et de foire agricole, de marchĂ© de producteurs et de tripots en plein air. On y vient pour remplir son frigo ou pour bricoler, seul ou en famille, mais dans tous les cas pour rencontrer voisins et connaissances. J'achĂšte une renoncule Ă  Harry qu'il plantera dans son jardin en souvenir de notre rencontre. Cette fois, c'est bye-bye. 52°21' Être. C'est la fin des routes interminables qui m'avaient usĂ© pieds et chaussures pendant deux jours. Le ciel est beau, le chemin facile et verdoyant, la platitude et la monotonie des marais s'estompe peu Ă  peu grĂące Ă  l'apparition de lĂ©gĂšres dĂ©clivitĂ©s. Trois ou quatre mĂštres de dĂ©nivelĂ©, pour vous, ce n'est pas grand chose; pour moi ça veut dire beaucoup... je dis ça parce que - je ne sais pas si vous l'avez remarquĂ© - en marchant il arrive frĂ©quemment qu'un air de musique vous arrive dans la tĂȘte d'une façon totalement imprĂ©visible " il jouait du piano debout... pour moi ça veut dire beaucoup." Debout il jouait pour Ă©grĂšner ses notes de musique, pour les vivre. Debout je marche pour Ă©grĂšner mes pas et les moi ça veut dire beaucoup ce 1,125 kilo d'effets superflus sorti de mon sac et laissĂ© au premier Post-office rencontrĂ© ce matin. Ce ciel parsemĂ© de nuages sans aucun vent. Ces parachutistes larguĂ©s juste au-dessus de moi que j'entends hurler de joie huit cents mĂštres plus haut. Ce colombophile qui libĂšre avec moi ses pigeons dans un frou-frou Ă©tincelant de mille plumes agitĂ©es. Au passage de Somersham quelques petits plans d'eau accueillent canards et oies bernaches. Le mĂ©ridien passe exactement au centre du village. Je m'amuse une nouvelle fois Ă  faire deux pas en arriĂšre, deux pas en avant pour regarder mon GPS passer de l'est du monde Ă  l'ouest du monde. Quel cĂŽtĂ© prĂ©fĂ©rer me demandez-vous ? Et bien en cet instant je suis sans doute comme cet homme installĂ© sous une pergola. Elle est surmontĂ©e des quatre points cardinaux. Il a les bras allongĂ©s sur le banc l'un Ă  l'est, l'autre Ă  l'ouest du monde. L'envie me prend de dessiner des pointillĂ©s sur la tĂȘte et le corps de cet ĂȘtre si singuliĂšrement placĂ©. A-t-il conscience d'avoir le privilĂšge d'ĂȘtre les deux Ă  la fois, l'est et l'ouest, le centre du monde, hier et demain, pour peu qu'on attende tous les deux qu'il soit minuit ? Peut-ĂȘtre qu'en sautant tous les deux Ă  minuit, lui vers l'ouest, moi vers l'est, on verrait l'autre disparaĂźtre, puis rĂ©apparaĂźtre, puisque l'un serait hier et l'autre demain...Fin de l'intermĂšde. Il me reste une heure de marche. Je dĂ©couvre aux abords de Bluntisham au dĂ©tour du chemin une jolie petite aire fraĂźchement tondue autour d'un banc et de quelques stĂšles anciennes d'un vieux cimetiĂšre dĂ©saffectĂ©. Je frappe Ă  une porte du hameau pour prĂ©venir le voisinage. C'est tout bon. Je m'installe pour la nuit. 52°11' Patricia Une journĂ©e Radieuse. Pour la premiĂšre fois j'apprĂ©cie les passages Ă  l'ombre, vĂȘtu d'un simple tee-shirt. Jusqu'Ă  Swavesey on longe des Ă©tangs situĂ©s dans une aire naturelle, puis la grande riviĂšre Ouse sur laquelle naviguent quelques bateaux de loisir. Les gens se promĂšnent en ce dĂ©but de week-end Pascal et je croise pour la premiĂšre fois quelques Vttistes. Le relief s'accentue beaucoup plus fortement. La campagne devient agrĂ©able, les villages se succĂšdent assez rapidement Boxworth, Lolworth, Dry Drayton et son Ă©glise Saint-Pierre et Saint-Paul. Cambridge est trĂšs proche, on franchit l'autoroute. Deux fois. Fin d'aprĂšs-midi. Entre Hardwick et Toft je demande de l'eau avant de trouver mon lieu de bivouac. C'est la maison de Patricia. Elle me donne l'eau, puis un jus de pommes, puis l'usage de son jardin pour ma tente et celui de sa salle de bain pour moi. Patricia parle aux oiseaux qu'elle attire chez elle de toutes les façons possibles. Elle parle aussi aux avions, les petits, qui lui rĂ©pondent parfois en battant des ailes. Elle aime semer des graines et les voir pousser. Elle n'aime pas que l'agriculteur derriĂšre chez elle fasse fuir les oiseaux de ses champs Ă  grands coups de canon ni qu'il utilise des pesticides tout prĂšs de chez elle. Lorsqu'elle Ă©tait infirmiĂšre elle s'occupait de personnes en fin de vie. Maintenant elle s'occupe de personnes dĂ©munies. Au petit matin ce sont les faisans et autres oiseaux qui me rĂ©veillent. Je retrouve Patricia Ă  l'heure du cafĂ©. Nous Ă©changeons nos adresses. D'origine colombienne oĂč rĂ©side son frĂšre elle m'indiquera au besoin quelques lieux Ă  visiter si un jour j'allais lĂ -bas. Plus jeune elle faisait partie des mouvements qui luttaient contre les cartels de la drogue... Bye, Patricia, je m'en vais pour reprendre ma route dans la campagne du Cambridgeshire. Bye. 51°75' Les chiens. Au fond de ma prairie je plie ma tente et range mon sac Ă  l'heure de la premiĂšre sortie des chiens. Un peu plus loin sur le chemin dĂ©filent les quadrupĂšdes. Ils vont, de 1 Ă  6. Il y a plusieurs sorties dans la journĂ©e. Les plus importantes sont celles du matin parfois avant le petit-dĂ©jeuner et celles du soir aprĂšs le dĂźner. C'est un peu comme dans un monastĂšre oĂč les services se succĂšdent Ă  heures fixes. Le rituel veut que le chien prĂ©cĂšde l'humain, en aller-retours plus ou moins vifs et qu'il s'assure de la bonne progression du bipĂšde. Ce dernier s'excuse lorsqu'il croise un humain libre et sans laisse. Le chien semble faire ce qu'il veut, ça n'a pas d'importance puisque son bipĂšde s'occupe de tout, y compris ramasser ses crottes. Mais le chien est toujours poli, il a reçu en gĂ©nĂ©ral une bonne Ă©ducation. Ces processions rendent un grand service au marcheur elles lui indiquent l'approche d'un hameau ou d'une ville. Pas de chiens, la distance sera longue. Quelques chiens vous ĂȘtes Ă  moins de mille mĂštres d'une bourgade. Beaucoup de chiens vous approchez d'une ville. Cold Christmas, justement. C'est le nom de ce petit village. Je rate une trouĂ©e dans la haie qui m'aurait permis de poursuivre le sentier. Ça tombe bien, cela me permet de trouver la premiĂšre maison oĂč je pense remplir ma bouteille d'eau. Nous sommes le lundi de PĂąques, quelques cloches Ă©garĂ©es circulent encore dans le ciel pour la seconde fois en 48 heures un cake dĂ©licieux tombe tout droit dans le gosier du marcheur affamĂ©. Je remercie ma gĂ©nĂ©reuse donatrice en me disant que dĂ©sormais, lorsque la faim viendra, je demanderai de l'eau, quitte Ă  vider ma bouteille juste avant... Dans un joli petit bois prĂšs de Stansted, je me suis accroupi derriĂšre un arbre, Ă  l'Ă©cart du chemin. Une dizaine de minutes. Je n'en revenais pas le dĂ©filĂ© des bipĂšdes - quadrupĂšdes n'Ă©tait interrompu que par des pĂ©riodes de 30 Ă  40 secondes. Je n'arrivais pas Ă  me relever. Lorsque ce fut enfin possible, je constatai que d'autres ĂȘtres avaient procĂ©dĂ© Ă  la mĂȘme attente que moi mais de l'autre cĂŽtĂ© du chemin une bonne douzaine de chevreuils se levĂšrent pour traverser rapidement pendant que moi-mĂȘme retournais sur le sentier. Stansted. Une petite ville trĂšs animĂ©e avec un port sur la riviĂšre Lea oĂč circulent de trĂšs Ă©troites petites pĂ©niches habitĂ©es. Les gens aiment se balader sur les rives du cours d'eau. Londres n'est pas trĂšs loin, une ambiance particuliĂšre se dĂ©gage des promeneurs en cette fin de WE, entre farniente et excentricitĂ©, entre retenue et Ă©clats de vie. Sortant de mes bois je ne suis pas trĂšs Ă  l'aise, mes vĂȘtements ne sont pas lavĂ©s, mon corps non plus. Il faut remĂ©dier Ă  ça pour cĂŽtoyer mes congĂ©nĂšres je m'arrĂȘte au premier camping trouvĂ©. 51°47’ – 00°00'00'' Greenwich, capitale du mĂ©ridien 0°. La belle journĂ©e ! Le soleil accompagne ma joie de profiter de toute la journĂ©e sans ma carapace sur le dos, sans objectif Ă  atteindre. Juste regarder, comprendre, saisir quelques bribes historiques et gĂ©ographiques utiles Ă  nous situer en ce monde. Les navigateurs sont les premiers Ă  payer de leur vie les erreurs de situation. En 1707 quatre navires de la Royale Navy sombrĂšrent sur les rochers des Ăźles Scilly parce qu’ils n’avaient pas pu calculer leurs positions prĂ©cises. 1500 marins pĂ©rirent en ces circonstances, provoquant un choc immense dans la population. Les gouvernants europĂ©ens, notamment français et surtout anglais financĂšrent astronomes et gĂ©ographes afin de rĂ©soudre les problĂšmes de calcul des alpinistes perdus dans le mauvais temps qui ne disposent pas d'altimĂštre ni de cartes prĂ©cises peuvent ĂȘtre eux-aussi victimes d’erreurs de situation. J’ai en tĂȘte le rĂ©cit d’un alpiniste mort de froid Ă  quelques dizaines de mĂštres d’un refuge dont il n’avait pas pu connaĂźtre la position exacte. J’ai moi-mĂȘme ratĂ© une cabane » lors de ma traversĂ©e des PyrĂ©nĂ©es un soir d’orage oĂč ma frontale n’éclairait plus qu’un rideau de pluie et que nous ne pouvions plus progresser qu’à la lueur des Ă©clairs. Quinze jours plus tard en vĂ©rifiant chez moi la trace GPS suivie ce jour-lĂ , je me rendis compte que celle-ci passait sur la cabane recherchĂ©e
 Ainsi mĂȘme une armĂ©e de satellites et d’horloges atomiques peuvent parfois s’avĂ©rer insuffisants ! Alors ce matin lorsque je me suis prĂ©sentĂ© Ă  l’Observatoire Royal de Greenwich oĂč j’ai pu poser comme beaucoup d’autres mes deux pieds de chaque cĂŽtĂ© du mĂ©ridien, j’étais bien Ă  ma place, j’étais bien en vie et tant qu’on sait oĂč l’on est et avec qui, alors c’est que tout va bien. Je suis lĂ , reçu et accompagnĂ© par deux membres de l’Observatoire qui posent avec moi pour la photo souvenir. Ils Ă©coutent mon projet, m’encouragent et cherchent Ă  me renseigner. Graham Butcher et Mary Dooley. Nous Ă©changeons nos coordonnĂ©es et nos renseignements, moi en ce qui concerne la documentation pĂ©destre en ma connaissance, eux en ce qui concerne la littĂ©rature officielle. Mary Dooley me confirme qu’il n’existe pas de documents concernant le tracĂ© sur la partie française et espagnole, sur la partie maritime non plus. Par contre elle me donne les coordonnĂ©es de Graham Dolan, un retraitĂ© anglais passionnĂ© par ce sujet Une partie de ce site concerne les monuments et repĂšres gĂ©ographiques construits sur le mĂ©ridien, notamment ceux situĂ©s en France. A moi de donner suite Ă  ces informations
 Nous nous quittons heureux de cette rencontre au cours de laquelle nous nous sommes bien compris, d’autant que Mary est elle aussi... marcheuse. Je consacre le reste de la journĂ©e Ă  complĂ©ter ma collection photographique des monuments et musĂ©es de Greenwich, profitant d’une lumiĂšre particuliĂšrement claire. Je remplace Ă©galement quelques affaires dĂ©fectueuses ou dĂ©chirĂ©es aprĂšs deux semaines d’utilisation intensive. Je sais que maintenant quelqu’un me suivra de loin depuis Greenwich. Je me sens bien. En avant !51°08' PrĂ©visions. Rien ne va comme prĂ©vu aujourd'hui. Ah! bon? "Je croyais que tu ne prĂ©voyais rien ?" me direz-vous. En fait c'est un peu compliquĂ©. Je ne prĂ©vois ni l'endroit oĂč je dormirai, ni le nombre de kilomĂštres Ă  parcourir, ni les changements d'itinĂ©raires que je juge de faire au dernier moment. Mais il y a tout de mĂȘme un minimum de choses prĂ©vues marcher, pour une pĂ©riode d'au moins 6 heures sans compter les arrĂȘts, manger, une fois par jour, rĂ©flĂ©chir aux alentours de 16 heures au meilleur endroit oĂč dormir. C'est peu mais ça demande tout de mĂȘme un peu de "force". Or ce matin je me suis levĂ© une heure plus tard qu'Ă  l'habitude, tout excitĂ© que j'Ă©tais hier soir Ă  penser que j'Ă©tais en train de finir mon premier objectif. Puis en me dirigeant vers Lingfield - que je pensais rejoindre en une heure - le temps sembla s'allonger. Soit les pieds ne trouvaient plus leur cadence soit je m'Ă©tais trompĂ© dans l'estimation des distances. Au village de Crowhubst deux dames me montrent un vĂ©nĂ©rable cyprĂšs qui aurait " 3000 Ă  4000 ans ". L'arbre qui jouxte une petite Ă©glise est classĂ© parmi les 50 arbres les plus remarquables du Royaume-Uni. Son tronc est fissurĂ© et mesure plus de 9 mĂštres de diamĂštre ce qui permet de pĂ©nĂštrer Ă  l'intĂ©rieur. Mais Ă  y rĂ©flĂ©chir je finis par douter voici un arbre de 3 Ă  4000 ans plantĂ© au ras d'une Ă©glise qui en aurait environ 1000. Aurait-on bĂąti une Ă©glise aussi prĂšs d'un arbre qui en avait dĂ©jĂ  2 Ă  3000 ? C'Ă©tait se compliquer singuliĂšrement le travail pour creuser les fondations. Une autre question aussi ces arbres symboles d'Ă©ternitĂ© sont traditionnellement plantĂ©s dans des cimetiĂšres chrĂ©tiens. Il serait donc plus logique que ce dernier fut plantĂ© aprĂšs la constitution de l'Ă©glise. 1000 ans ce n'est dĂ©jĂ  pas si mal. On sait depuis GalilĂ©e que les affirmations religieuses ne sont pas toujours exactes. Ma foi, je n'en sais plus trop rien, car celles des mĂ©crĂ©ants non plus... J'arrive - enfin - Ă  Lingfield avec un lĂ©ger mal de tĂȘte. Je dĂ©cide d'aller manger au pub local. Il est midi, on me sert Ă  13 heures. Je repars Ă  14 heures. Le chemin monte et redescend. Oh, pas beaucoup ! Mais quasiment aucun plat. Le repas ne produit pas ses effets. Mon mal de tĂȘte persiste. Je prends un doliprane. East Grinstead. Une pierre remarquable sert de repĂšre au mĂ©ridien. Je ne la trouve pas. Nouvelle pause, je rĂ©flĂ©chis plus le temps de rejoindre Danehill oĂč se trouve - sans doute - un camping qui me serait bien utile. Du coup je traĂźne dans la ville. Jolie. Surtout qu'aujourd'hui un club de passionnĂ©s fait circuler le public dans de vieux bus anglais rĂ©novĂ©s. Le rĂ©sultat est sympathiquement "vintage". Je commande un cafĂ© long, trĂšs sucrĂ© dans un stand d'animation. Le miracle se produit, mon mal de tĂȘte disparaĂźt. Un second aussi on me signale l'existence d'un " camp-site " Ă  environ une heure d'ici. Je dĂ©cide de m'y rendre. Aujourd'hui j'ai perdu mes heures, j'ai perdu ma trajectoire, j'ai perdu des kilomĂštres mais j'ai retrouvĂ© un camping le second seulement depuis trois semaines. Je crois que je vais y rester deux J'oublie un dĂ©tail Macron a Ă©tĂ© réélu PrĂ©sident aujourd'hui. Mais ça c'Ă©tait Peacehaven GOAL ! Au "Secret camp-site" tenu par Tim je plie ma tente par un temps menaçant et ventĂ©. Une petite dĂ©pression sans pluie mais la tempĂ©rature est fraĂźche. Tim m'offre le thĂ© avant de partir et son plus grand sourire pour me souhaiter bonne route. Il est ravi de notre rencontre et propose de m'envoyer un mail pour identifier une plante dont je lui avais montrĂ© la photo. Il aime la faune et la flore mais comme moi ne connaissait pas cette fleur spectaculaire trouvĂ©e dans une zone humide. Le chemin traverse des prairies et cultures. On se croirait dans le bocage normand, en plus accidentĂ©. Les collines se succĂšdent. J'arrive Ă  Lewes aprĂšs une assez forte montĂ©e. Une pause de deux heures me permet de me restaurer, acheter de quoi grignoter et discuter au bureau touristique local. Je sais que les concepteurs de l'itinĂ©raire anglais, Hilda et Graham Heap habitent Ă  Lewes, mais nous n'arrivons pas Ă  nous joindre. Ce sera fait plus tard. On me donne les adresses de deux quotidiens rĂ©gionaux du Sussex qui seraient peut-ĂȘtre intĂ©ressĂ©s par le cĂŽtĂ© transmaritime de l'aventure. Je quitte la ville par les ruines de la premiĂšre abbaye clunisienne bĂątie en Angleterre. Ses alentours furent aussi le lieu d'une bataille oĂč le roi Henri III fut battu par Simon V de Montford. Pour ma part je faillis ĂȘtre battu par une armĂ©e d'une cinquantaine de vaches au milieu desquelles je m'Ă©tais bĂȘtement laissĂ© enfermer. Seul l'usage de mes bĂątons menaçants me permit de me sortir de ce mauvais pas. Encore quelques collines Ă  monter et descendre, ponctuĂ©es de haies et de chĂȘnes multi centenaires. Des cultures de colza, des champs Ă  peine semĂ©s oĂč les randonneurs crĂ©ent leurs propres traces comme l'usage le veut en Angleterre. Enfin la mer ! La mer et les maisons de Newhaven et Peacehaven. Un ou deux bateaux Ă  l'horizon et un parc d'Ă©oliennes. Au hameau de Telscombe il y a un camping Ă  la ferme une prairie ventĂ©e oĂč l'on s'installe librement nous sommes deux. Avec un bungalow pour les toilettes et la douche. Je m'installe et dĂ©pose mon sac Ă  l'intĂ©rieur de la tente. Il est repars, l'esprit et le corps lĂ©gers pour parcourir les derniers kilomĂštres qui mĂšnent en une heure au monument Ă©rigĂ© Ă  Peacehaven en bordure de mer, sur une petite falaise. Le monument marque l'extrĂ©mitĂ© sud du mĂ©ridien de Greenwich en Angleterre. Il est 18h40. Je viens d'achever le parcours intĂ©gral du GMT en autonomie maximum. J'appelle Manick pour lui faire part de ma soir en remontant vers ma petite tente je ne sens aucune fatigue. Juste de la joie. Une grande joie. L'attente. J'ai installĂ© ma tente au sommet d'une colline sur le terrain d'un camping Ă  la ferme. Une large prairie sans arbres ouverte directement aux vents venus du large. Comme il vient du nord-est ces jours-ci, j'en profite... Avantage la vue. CouchĂ© dans ma tente au ras du sol je contemple la ligne d'horizon qui s'Ă©tale Ă  180 degrĂ©s. Ainsi l'esprit se repose autant que le corps. Je m'impose une journĂ©e d'inactivitĂ© avec pour seule tĂąche le lavage de quelques affaires. Cette ligne horizontale qui marque la fin de ce que nous pouvons voir de ce monde incite Ă  imaginer. Imaginer ce qu'il y a plus loin, rechercher la terre - le chez soi - de l'autre cĂŽtĂ©, ou rechercher les terres inconnues plus loin, les ailleurs, les peut-ĂȘtre... Mais comme rien ne se manifeste sur cette immensitĂ© qui paraĂźt si tranquille vue d'ici, je finis Ă  la longue par ne plus mĂȘme penser. Juste ressentir. * * * LA MANCHE * * * Il serait logique de prendre un ferry lorsqu'on arrive sur le littoral d'une mer que l'on veut franchir et qu'il en existe un Ă  une heure de marche. Mais non. Je ne prendrai pas le ferry Ă  Newhaven. Un navire commercial va oĂč une majoritĂ© des gens souhaite se rendre. Moi je suis seul Ă  vouloir suivre ce mĂ©ridien. Seul ? Plus vraiment. Car de l'autre cĂŽtĂ© de la Manche une Ă©quipe de marins s'est constituĂ©e. Cinq marins du yachtclub des communes de Dives, Cabourg et Houlgate, la SRD SociĂ©tĂ© des RĂ©gates de la Dives travaillent depuis des jours et des semaines Ă  prĂ©parer un voilier, la Marajo. A mettre toutes les chances de notre cĂŽtĂ© Ă©galement. Mon dĂ©fi devient le leur traverser la Manche en suivant au plus prĂšs possible le mĂ©ridien de Greenwich. Mon pĂ©riple devient une affaire d'Ă©quipe, une alliance de compĂ©tences, un trait d'union entre la terre et la mer. Michel Lemonier est le prĂ©sident de la SRD. Il est propriĂ©taire de la Marajo. Sur le voilier il sera accompagnĂ© de FrĂ©dĂ©ric Dumont skipper et de Charles Dupuis 3Ăšme Ă©quipier. Sur terre Didier Beaudiment apporte son aide logistique et de communication. Il avait dĂ©jĂ  remuĂ© ciel et mer pour essayer d'associer le yachtclub de Brighton en Angleterre. La traversĂ©e est programmĂ©e pour les 2 et 3 mai, si Éole le veut bien. La Marajo partira de port Guillaume, et devra effectuer un aller-retour avec seulement quelques heures de repos. Autant dire que si mon corps se repose, ma tĂȘte elle, commence dĂ©jĂ  Ă  faire des vagues... C'est le jour tant attendu, celui de mes rencontres, celui de la traversĂ©e. Nous rĂ©ussissons Ă  nous retrouver tous, le 2 mai en fin d'aprĂšs-midi j'ai la joie de prĂ©senter Hilda et Graham aux Ă©quipiers de la Marajo qui vient d'accoster Ă  Newhaven. L'itinĂ©raire terrestre du mĂ©ridien va pouvoir se prolonger sur mer grĂące Ă  nous tous François, Fred, Hilda, Michel, Graham, Charles. Le 3 mai, la Marajo prend la mer Ă  4 heures du matin pour naviguer au plus prĂšs du mĂ©ridien pendant plus de 18 heures. Le voilier passe Ă  proximitĂ© immĂ©diate du bateau-phare " Greenwich " situĂ© exactement entre les deux rails de navigation de la Manche, sur le mĂ©ridien...Quelques heures plus tard nous franchissons le 50Ăšme parallĂšle avec une prĂ©cision irrĂ©prochable. Les navigateurs dĂ©ploient tous leurs talents maritimes. Fred, Michel, François, Charles Les vents de fin de journĂ©e permettent une navigation trĂšs agrĂ©able en profitant pleinement du coucher de soleil. Nous arrivons de nuit Ă  Port-Guillaume Dives-Cabourg. Nous venons d'Ă©tablir la premiĂšre liaison terre-mer du mĂ©ridien de Greenwich. J'ai la joie de pouvoir partager ce moment avec Manick, Betty et les messages de mes proches. La VIDEO de la traversĂ©e Par Michel Lemonier LES TRANSITIONS CĂŽtĂ© anglais, avec Hilda et Graham Heap. Visitez leur site internet CĂŽtĂ© français au siĂšge de la SRD. * * * La FRANCE * * *Objectif 3000 mĂštres. Une vidĂ©o de Marc Legroux pour tout comprendre Villers-sur-mer - altitude 0 mĂštre. Le premier point d'entrĂ©e du mĂ©ridien en France se situe au centre-ville de Villers-sur-mer, sur la plage. Je m'y rends en milieu d'aprĂšs-midi en cette belle journĂ©e du dĂ©but mai, prĂȘt Ă  repartir aprĂšs avoir profitĂ© des beaux moments passĂ©s ensemble... 49° 07’ Le bocage normand. Le parcours se compose de chemins et de petites routes trĂšs peu frĂ©quentĂ©es. Une petite jonction s'avĂšre trĂšs difficile Ă  rĂ©aliser entre 2 chemins dĂšs le second kilomĂštre de cette Ă©tape des barbelĂ©s Ă  franchir, un vallon oĂč l'herbe est trĂšs haute, un terrain mal entretenu
 Je m’en sors. La tempĂ©rature monte au fil des heures. Je me protĂšge du soleil. Le pays d'Auge se compose de prairies et de haies, les grandes propriĂ©tĂ©s se renferment derriĂšre des barriĂšres et des camĂ©ras de surveillance. Les grandes maisons normandes Ă  colombages, imposantes, s'admirent de loin. Les haras se succĂšdent et rivalisent entre eux par leur taille et leur modernitĂ©. Peu de petites-maisons. Pas de village, ou simplement une Ă©glise et un hameau. Rien d’autre. Aucun commerce. Je marche jusqu’à 17 heures sans manger jusqu’à MĂ©zidon oĂč je trouve enfin un cafĂ© et une supĂ©rette tenue par un jeune couple sympathique. AprĂšs une nouvelle heure de marche je demande Ă  un fermier qui coupe l'herbe dans sa cour de me laisser une place Ă  l'entrĂ©e de sa prairie. Il accepte. 48° 91’ Rencontres. Ce matin il y a une voiture garĂ©e Ă  20 mĂštres de ma tente dans la cour de la ferme oĂč je me suis installĂ©. Elle n’y Ă©tait pas hier soir. A l’intĂ©rieur l’ami Marc, venu m’accompagner pour trois journĂ©es de marche. Pendant que je replie ma tente il prĂ©pare son sac qu’il remplit de victuailles variĂ©es, y compris un steak et un tupperware contenant un plat qu’il a cuisinĂ©. Quelqu’un lui aurait dit que je ne mangeais pas assez
 Me voici donc accompagnĂ© d’un sherpa-cuisinier avec lequel nous maintenons sans trop de difficultĂ© le cap des 180 degrĂ©s. Nous sommes toujours en pays d’Auge. Cependant l’architecture rurale change au fur et Ă  mesure de notre progression vers le sud. Les grandes propriĂ©tĂ©s et les haras laissent place aux exploitations agricoles et aux prairies oĂč broutent les vaches. Nous retrouvons quelques maisons au bord des petites routes oĂč ne passe quasiment aucune voiture. Nous marchons toute la journĂ©e en ne traversant que quelques hameaux. Pas un seul commerce. Dans les annĂ©es 60 le remembrement avait fait d’importants dĂ©gĂąts dans les paysages agricoles français. Depuis les annĂ©es quatre-vingts la multiplication des grandes surfaces autour des villes et des banlieues a dĂ©truit le tissu commercial des villages français. Marcher pendant 100 kilomĂštres en traversant des dizaines de communes pour ne trouver qu'une Ă©picerie pose quelques soucis aux randonneurs. Aux habitants aussi... Passage du 49e parallĂšle. J’en profite pour le prendre en photo sous toutes les coutures, c'est Ă  dire ses 4 points cardinaux, tandis que Marc le filme et enregistre l'Ă©vĂ©nement. Fin d’aprĂšs midi. C'est l'heure de demander l'eau nĂ©cessaire au bivouac. Nous entrons dans la cour d’un artiste-sportif qui nous offre du cafĂ© et discute un bon moment avec nous. Sa maison est aussi son atelier qui regorge de trophĂ©es et d'oeuvres d'art. Encore une petite heure de marche pour arriver Ă  la petite commune de Norrey-en-Auge une Ă©glise, un presbytĂšre, un cimetiĂšre, un "chĂąteau". La mairie possĂšde un joli petit terrain Ă  l’herbe soyeuse. Je tĂ©lĂ©phone au maire qui nous accorde l’usage du terrain en regrettant de ne pouvoir venir nous rencontrer. Marc prĂ©pare le second repas du jour je suis comblĂ© !... 48° 55’ Bois et forĂȘts. Nous quittons Argentan et ses quelques beaux monuments historiques par un joli petit plan d’eau apprĂ©ciĂ© des pĂȘcheurs. Au loin se profilent des collines boisĂ©es. Nous nous en approchons lentement. Les cĂŽtes s’accentuent, les sous-bois s’épaississent, les fermes et les maisons se font encore plus rares. Nous pĂ©nĂ©trons dans la forĂȘt d’Ecouves, sauvage et accidentĂ©e. C’est la partie la plus haute du mĂ©ridien dans sa moitiĂ© nord Ă  400 mĂštres d’altitude. L’eau c’est la vie
 Chaque fois que nous en buvons nous retrouvons quelques forces. Chaque fois que nous en demandons, nous part York. Il est violoniste professionnel et a jouĂ© avec quelques sommitĂ©s du jazz amĂ©ricain. En France aussi. Il a un hobby le jardinage. Il s’est pris de passion pour les Ă©rables. Il en a plantĂ© plus de 500 pour faire un joli jardin original que des botanistes viennent parfois visiter. LĂ  ce sont deux femmes qui vivent Ă  la lisiĂšre de la forĂȘt. Elles s’occupent de leurs nombreux chats et se promĂšnent chaque jour dans la forĂȘt qui les inspire et dageons une tranche de vie avec nos bienfaiteurs. Ici c’est un homme d’origine amĂ©ricaine, nĂ© Ă  Newont elles aiment Ă©couter les bruits. Elles nous proposent de dormir dans leur jardin. Nous prĂ©fĂ©rons faire comme elle filer au cƓur de la forĂȘt d'Ecouves pour y planter notre bivouac. Ce soir nous discutons sous les arbres et mangeons sur le tapis des feuilles sĂšches. Marc dort Ă  la Ă  la belle Ă©toile. Les bruits de la forĂȘt nous bercent avant de nous endormir profondĂ©ment. 48° 38’ HospitalitĂ©. A MieuxcĂ© je traverse la riviĂšre Sarthe. J’entre par la mĂȘme occasion dans mon troisiĂšme dĂ©partement aprĂšs avoir parcouru le Calvados et l’Orne, du Nord au sud. À Moulins-le-Carbonnel il y a une ferme La GirardiĂšre. On y Ă©lĂšve des taurillons, pour leur viande. Le petit-fils de paysans disparus a repris l’élevage. Ses parents qui avaient un autre mĂ©tier viennent souvent prĂȘter main-forte. C’est le cas aujourd'hui. Je leur demande un carrĂ© d’herbe pour poser ma tente. Ils m’offrent le repas que je partage dans leur cuisine. Une nourriture simple et bonne, Ă  leur image. Ils refusent le billet que je leur tends. Nous vĂ©rifions ensemble le tracĂ© du mĂ©ridien que je sais trĂšs proche il passe dans leur cuisine. Je suis assis dessus! 48° 28’ Les routes et leurs couleurs. Des routes Les routes et leurs couleurs. il y en a de toutes sortes. Je laisse de cĂŽtĂ© les autoroutes oĂč l’on ne peut mettre un pied dessus sans risquer de le perdre aussitĂŽt
 Il y a les rouges, parce qu’elles sont de cette couleur sur les cartes Michelin. Rouge aussi sur l’échelle de dangerositĂ© elles sont parfois assez larges pour que vous puissiez y marcher sur le bas cĂŽtĂ©. Parfois pas. Dans tous les cas le vacarme qui y rĂšgne vous incitera Ă  en sortir au plus vite si le courant d'air d'un poids lourd ne vous a pas dĂ©jĂ  jetĂ© au sol. Il y a les jaunes qui parcourent la campagne française et permettent d'atteindre n'importe quelle commune parmi les 36000 existantes, pourvues ou non d’une mairie. Je pense que les cartographes devraient acheter davantage de crayons de couleurs. Par exemple un jaune citron, pour indiquer les petites routes dĂ©partementales qui relient de paisibles villages en de jolies courbes traversant prairies et petits bois. Vous y marchez sur le bord de la route, du cĂŽtĂ© recommandĂ© par le code de la route, certain qu’au cas oĂč vous croiseriez une voiture celle-ci s'Ă©carterait prudemment de vous. Mais aussi jaune orangĂ© pour celles qu’on a amĂ©nagĂ©es au fil des ans pour permettre au travailleur habitant Ă  la campagne de se rendre plus rapidement Ă  son boulot en pĂ©riphĂ©rie d’une ville. Pour peu que la commune ou le dĂ©partement aient oubliĂ© de faucher le bas-cĂŽtĂ© c'est Ă  vous de deviner la trajectoire du vĂ©hicule qui vient Ă  votre rencontre, en tenant compte de sa vitesse et de l'espace qui vous restera Ă  l'endroit oĂč elle vous croisera
 Enfin il y a les blanches. Blanches parce que le cartographe Ă©tait cette fois-ci en manque d'inspiration. Moi ce sont mes prĂ©fĂ©rĂ©es parce que justement elles m'inspirent ces petites routes elles relient de simples hameaux, ou simplement une ou deux maisons. Parfois elles finissent Ă  l'orĂ©e d’un bois, se transforment en chemin, dĂ©bouchent sur un lac ou une riviĂšre. Moi je les teinte en gris pour certaines, en vert pour d'autres. En gris celles qui vous permettent de marcher et rĂȘver en leur milieu parce que vous entendrez toujours le moindre petit moteur de mobylette Ă  un kilomĂštre Ă  la ronde. Leur sol est un mĂ©lange d'asphalte et de graviers, une seule voiture peut y passer Ă  la fois, qui ne sera jamais pressĂ©e car son conducteur regardera comme vous les talus fleuris, la maison d'un garde forestier ou les fruits sur les arbres. En vert celles qu'on a un jour goudronnĂ©es parce que c'Ă©tait une annĂ©e d'Ă©lections municipales mais oĂč il n’y pas ou si peu de vĂ©hicules, parfois un tracteur, que l’herbe et les mousses arrivent Ă  pousser sur le bitume. Il y a si peu de maisons ou de fermes que lorsqu'on y fait malgrĂ© tout une rencontre celle-ci peut se finir en invitation Ă  prendre un cafĂ© ou partager un rep Un bel article de Caroline Devos dans "la Nouvelle RĂ©publique" as. Ce sont bien sĂ»r celles-ci que je recherche...Un bel article de Caroline Devos dans "la Nouvelle RĂ©publique" 48°18’ Vers Conlie. Entre Fresnay et Conlie, la campagne est assez peu peuplĂ©e. TrĂšs peu de maisons. Alors lorsque quelqu'un vous interpelle depuis sa fenĂȘtre ouverte pour vous demander si tout va bien, vous vous arrĂȘtez. Ce couple de retraitĂ©s parisiens a achetĂ© une masure voici 36 ans. Ils l'ont entiĂšrement retapĂ©e pour faire une coquette petite maison. Lui cultive son jardin, ce qui l'aide Ă  oublier les turpitudes parisiennes vĂ©cues lorsqu’il travaillait aux Champs ElysĂ©es. Elle cuisine et profite du cadre agrĂ©able de leur coin de nature. Ils me font visiter leur jardin et nous finissons la discussion assis autour d'une bonne biĂšre. Bonne mais pas trĂšs recommandĂ©e pour marcher ; j'ai un peu de mal Ă  retrouver la juste cadence ! Neuvillalais. Son Ă©glise comporte un clocher qui sert de point gĂ©odĂ©sique pour calculer avec prĂ©cision les donnĂ©es nĂ©cessaires Ă  l'Ă©tablissement des mĂ©ridiens. Un panneau pĂ©dagogique trĂšs bien fait donne des renseignements utiles. C’est Ă  cet endroit que je retrouve les amis Jean-Luc et Françoise. Ils vont me tenir compagnie pendant deux jours. Alors nous filons vers Conlie pour nous installer au camping municipal et papoter Ă  loisir. 47° 40’ Voies publiques, Voies privĂ©es. Aujourd’hui je marche dans le Maine et Loire. Au programme petites routes grises et forĂȘts Ă©paisses Direction Lasse, petite commune maintenant rattachĂ©e Noyant. J’attendais de passer dans cette petite commune depuis longtemps un superbe marqueur du mĂ©ridien est Ă©rigĂ© au bord de la N766. Nous y passons trĂšs souvent en famille lorsque nous voyageons vers Nantes ou la Bretagne. C’est notre » marqueur. Sur la commune deux grosses entreprises sont implantĂ©es, dont La Salamandre, une usine de recyclage Ă©norme, propriĂ©tĂ© du groupe VĂ©olia. C’est un agriculteur auquel je demandais l'Ă©tat d'un chemin qui me l'a dit. Ceci expliquerait l’importance et la beautĂ© de ce monument qui a coĂ»tĂ© 7000€. Je le classe parmi les cinq plus beaux monuments consacrĂ©s au mĂ©ridien. Il paraĂźt que la commune a aussi financĂ© la construction de la salle des fĂȘtes sans recourir Ă  des prĂȘts bancaires. À Lasse la mairie est close. Mais je trouve Ă  proximitĂ© un habitant intĂ©ressĂ© par mon histoire et celle de sa commune. Il me prend en photo et enregistre l’adresse de mon blog avec l’idĂ©e de proposer un article pour le journal communal. Je repars et pĂ©nĂštre bientĂŽt dans une forĂȘt oĂč un panneau indique forĂȘt domaniale ». La forĂȘt domaniale devient totalement privĂ©e au bout de quelques centaines de mĂštres
 Trop tard; j’enjambe les chaĂźnes et les troncs d’arbres mis en travers des chemins. Lorsque je ressors de la forĂȘt trois quarts d’heures plus tard, je tombe sur le propriĂ©taire qui me demande d’un air narquois si je me suis perdu Mais pas du tout, monsieur, bien que n'Ă©tant jamais passĂ© par là
 » lui dis-je
 Il se lance alors dans un petit discours dont le thĂšme semble ĂȘtre domaine public oĂč domaine privĂ©, quels sont les droits de chacun et qui doit les entretenir ? » J’ai un petit avis lĂ -dessus mais ne lui en fais pas part parce qu’il faudrait commencer par lui dire que ses chemins Ă  lui sont moins bien entretenus que dans la partie publique et qu’il vient de me confier qu’il les avait rachetĂ©s parce que les communes ne voulait plus financer les coĂ»ts de nettoyage
 Je repars donc sans polĂ©mique sur une petite route toute nette, suivie d'un chemin blanc parfait sans trous ni orniĂšres vers un hameau situĂ© sur le mĂ©ridien. DĂ©jĂ  8 heures ! Une petite pelouse, une porte Ă  laquelle je frappe. Deux sourires bienveillants Installez-vous et venez prendre le petit dĂ©jeuner avec nous demain matin ». Merciii !
47°24' C’est jour de Loire ! À l’heure ou le ciel s’embrase nous nous rendons sur la rive nord de la Loire. Manick est venue, nos amis Pierre et BĂ©a aussi, avec un canoĂ« perchĂ© sur le toit de leur voiture. Nous repĂ©rons un endroit adĂ©quat pour mettre le canoĂ« Ă  l’eau demain matin. Le paysage s’ouvre Ă  180° avec les clochers de Vouzay et de Parney face Ă  nous. Demain je traverse la Loire ! Croyez-moi il n’y a pas de plus grand bonheur que de se retrouver entre amis sur la rive d’un fleuve dont les eaux brillent comme 1000 diamants. Nous y ajoutons quelques touches de couleurs le vert d'un canoĂ« traditionnel et les deux extrĂ©mitĂ©s oranges de nos pagaies. Nos pieds pĂ©nĂštrent dans l’eau transparente, nos corps s’assoient au fond de l’embarcation, nos bras s’agitent Ă  droite et Ă  gauche. L’embarcation file en diagonale, contourne un banc de sable, racle quelques fonds de gravier, Ă©vite de se perdre du mauvais cĂŽtĂ© d’une Ăźle. L’autre rive est vite trouvĂ©e. Nous serions bien restĂ©s jouer encore un peu avec les courants. Mais deux journalistes nous attendent dĂ©jĂ . Ils sont venus voir un Ă©nergumĂšne qui se balade de toutes les façons possibles sur le mĂ©ridien de Greenwich
Un article du "Kiosque-Saumur" Le VerdĂ©sert. Je viens d’entrer dans le dĂ©partement de la Vienne. Ici les chemins ne sont faits que pour desservir les champs et leurs cultures. Je me revois un mois plus tĂŽt lorsque je parcourais les grandes Ă©tendues agricoles anglaises du Lincolnshire. Ici le dĂ©clin de la vie paysanne atteint des profondeurs inĂ©galĂ©es. Mis Ă  part la commune des Trois Moutiers qui conserve 4 ou 5 commerces, tous les villages sont absolument dĂ©serts. Il arrive d’en traverser sans voir un seul humain, seulement un chat parfois, ou quelques chiens hurleurs derriĂšre des grilles rouillĂ©es. On compte les maisons en bon Ă©tat. Les autres perdent leurs ardoises, les huisseries pourrissent, les murs se lĂ©zardent, les jardins se dessĂšchent. Qu'elle est triste cette campagne oĂč seuls quelques tracteurs animent au loin le paysage! Mes pieds souffrent sur la duretĂ© des chemins, mon Ăąme souffre sous la chaleur qui revient. Que reste-t-il de la nature lorsqu’on y a enlevĂ© ses arbres, ses haies et ses chemins ? Le VerdĂ©sert des Ă©tendues Ă  perte de vue de cultures cĂ©rĂ©aliĂšres savamment choisie, sĂ©lectionnĂ©es, boostĂ©es Ă  coup d’engrais et d’insecticides. Aucun animal ne s’y aventure, ni sauvage ni domestique, soit parce que la nourriture ne leur convient pas, soit parce qu'on les y a chassĂ©s. Il ne reste que le vert des jeunes pousses de printemps, clonĂ©es Ă  des milliards d’exemplaires. On circule autour des champs par de petites routes dĂ©sertes dont l’asphalte fond sous le soleil. Aucune ombre n'est possible. Parfois un petit miracle se produit un accident de terrain a empĂȘchĂ© qu’on aille labourer au fond d’une dĂ©pression parcourue par un petit cours d’eau. La Dive s’écoule secrĂštement, longĂ©e par un sentier Quelques centaines de mĂštres plus au large le VerdĂ©sert rĂ©apparaĂźt
 J’ai attendu que le soir arrive pour effacer ces images de tristesse par la joie de retrouver quelques proches. Mes cousins et cousines m’attendent dans un petit camping. Une soirĂ©e de quiĂ©tude bienheureuse autour d’un pique-nique et d’une bouteille de rosĂ©. Mon esprit se nettoie des spleens qui l’ retour en arriĂšre Les 2 et 3 mai, le voilier La Marajo traversait la Manche sur le mĂ©ridien de Greenwich, exactement. C'Ă©tait "une premiĂšre fois ". Ce que je ne savais pas, c'est que Michel Lemonier nous prĂ©parait aussi un trĂšs joli souvenir ! Merci Ă  lui, ainsi qu'Ă  tout l'Ă©quipage...faites un appui pour ouvrir Douzat Charentes J’ai vu mes premiĂšres vignes produisant du Cognac ce matin. Parti en pleine forme sans aucun pansement aux deux pieds, j’avale les kilomĂštres d’excellents chemins parfaitement entretenus qui serpentent entre des cultures variĂ©es, des vignes et des bosquets. Des collines aux courbes gracieuses, des maisons coquettes, un ciel garni de nuages gris et blancs, une tempĂ©rature idĂ©ale pour la marche. Une journĂ©e comme celle-ci on la savoure, on la dĂ©guste des deux pieds, des deux oreilles aussi, car les oiseaux sont comme moi, ils l’apprĂ©cient et le font savoir. Les bourgs sont vides mais pas inhabitĂ©s c’est dans les vignes qu’on trouve du monde ; on y travaille Ă  contenir la croissance des jeunes pousses ; parfois en musique en lançant un grand "bonjour!" aux marcheurs qui passent par lĂ . J’arrive Ă  Douzat. Il est 16h30 et j'ai un choix Ă  faire poursuivre ma route pendant deux heures pour attendre Julien Ă  qui j’ai donnĂ© rendez-vous sur un terrain municipal. Il est temps de mettre en application la promesse que je m’étais faite pour les jours suivants marcher sans effort, profiter des soirĂ©es au bivouac, avancer en randonneur bienheureux. Alors Ă  tout Ă  l’heure, Julien et François l'histoire de notre rencontre sur la petite commune de Douzat est peu banale. Nous pensons tous les deux qu'elle Ă©tait tout Ă  fait improbable. Pour chacun de nous, elle n'Ă©tait mĂȘme pas souhaitable. Pourtant, depuis quelques jours, nous avons tout fait pour qu’elle ait lieu, aprĂšs avoir passĂ© un certain temps Ă  nous ignorer ! Des circonstances singuliĂšres, nous rĂ©unissent ici aujourd’hui au kilomĂštre 402 du mĂ©ridien, soit un peu plus de la moitiĂ© du parcours. Parce que Julien parcourt le mĂ©ridien de Greenwich dans sa partie française, de Villers-sur-mer Ă  Gavarnie. Il a choisi cet itinĂ©raire parce qu’il pensait que personne ne l’avait parcouru auparavant. Moi aussi ! Il est parti de Villers le lendemain de mon dĂ©part au mĂȘme endroit, sans connaĂźtre mon existence ni mon projet. J’ai commencĂ© moi aussi ma traversĂ©e de la France sans connaĂźtre l’existence de Julien. Ainsi nous sommes deux Ă  ĂȘtre partis du mĂȘme endroit Ă  quelques heures prĂšs - une Ă©tape de diffĂ©rence - pour parcourir les 735 km du mĂ©ridien en France alors que personne ne l’avait dĂ©jĂ  fait ! La coĂŻncidence des faits avait Ă©tĂ© remarquĂ©e par un journaliste d’un quotidien local, Le Maine Libre, informĂ© de nos aventures, qui donna Ă  chacun de nous le moyen de pouvoir nous contacter. Autant dire que nous fĂ»mes tous deux stupĂ©faits ! Et que nos premiĂšres intentions ne furent pas trĂšs coopĂ©ratives. Je vais le bouffer tout cru ce petit vieux ! » se mit Ă  penser Julien. Il n’aura pas ma peau ce petit jeunot ! » se persuada François. Julien est jeune et sportif. Il a 20 ans, il est rapide, courageux, dĂ©terminĂ©. MotivĂ© et gĂ©nĂ©reux Ă©galement il veut Ă  la fois se lancer un dĂ©fi personnel et sportif et mĂ©diatiser son parcours afin de parler d'une association caritative prĂ©sidĂ©e par le pĂšre d'une enfant polyhandicapĂ©e. Son objectif sportif est d’atteindre le MarborĂ© Ă  3000 mĂštres en une trentaine de jours, sans aucune journĂ©e de repos, en ne dormant que sous sa tente. Mes rĂšgles Ă  moi sont lĂ©gĂšrement diffĂ©rentes mais l’objectif principal dans la partie française identique atteindre le MarborĂ© en suivant le mĂ©ridien par le chemin ou la route la plus proche, mais sans contrainte de temps, en utilisant le bivouac de façon principale mais pas exclusivement. Pour l’un le dĂ©fi d’une course inĂ©dite. Pour l’autre l’ouverture d’une voie pĂ©destre encore inexistante. Le problĂšme de Julien Ă©tait que tant que j’étais devant il ne pouvait rĂ©aliser son objectif. Le problĂšme de François Ă©tait que si Julien le doublait il n’était plus le crĂ©ateur de cette nouvelle ligne. Pendant dix jours, du 14 au 24 mai, nous marchĂąmes donc tous les 2 au maximum de nos capacitĂ©s. François avec un sac plus lĂ©ger ne s’arrĂȘtant qu’une Ă  deux fois par jour, Julien marchant plus rapidement mais contraint Ă  des pauses plus frĂ©quentes. Il nous fallut tout ce temps pour comprendre et Ă©valuer ce que l’autre faisait et quelles Ă©taient ses possibilitĂ©s. Au fur et Ă  mesure s’installa une sorte de respect distanciĂ©. Julien connaissait ma position chaque soir en consultant mon blog. Il me transmit l’application qui me permettait de le localiser en direct. Nous parcourĂ»mes ainsi la moitiĂ© de la France jusqu’au village de LongrĂ© - kilomĂštre 372 - et son 46e parallĂšle. Julien devenait de plus en plus pressant et je le comprenais. J’étais pour ma part de plus en plus rassurĂ© je venais d'ouvrir en tĂȘte la premiĂšre partie de l’itinĂ©raire français aprĂšs avoir parcouru la partie anglaise et participĂ© avec l’équipage de la Marajo Ă  l’ouverture de la partie maritime de l’Angleterre Ă  la France. Il Ă©tait temps d’accorder nos violons. De ne pas craquer physiquement pour ma part et pour Julien d’entrer dans l’histoire de la crĂ©ation pĂ©destre du mĂ©ridien de Greenwich. C’est ainsi que nous dĂ©cidĂąmes de nous retrouver le 25 mai sur un terrain municipal de la petite commune de Douzat afin d’opĂ©rer notre jonction et de passer une nuit de bivouac en commun. En guise de bonne intention, une photo commune, bras dessus bras dessous, pour la postĂ©ritĂ©. Un Ă©change de cadeaux de circonstance un melon Ă  partager tous les deux pour ma part c’est lourd un melon portĂ© toute une journĂ©e dans un sac Ă  dos !, une balle de fusil percutĂ©e et Ă©crabouillĂ©e par un char de la part de Julien. Il l'avait ramassĂ©e en traversant le camp militaire de Avon. AprĂšs avoir hĂ©sitĂ© Ă  accepter ce cadeau je l’acceptai joyeusement, comprenant que cette balle Ă©tait le symbole d’une guerre qui n'avait plus lieu d'ĂȘtre ! Un pacte fut scellĂ© au cours de la discussion François Ă©tait le premier ouvreur de la partie française du mĂ©ridien, Julien Ă©tait le premier finisheur » du mĂ©ridien aprĂšs avoir pris la tĂȘte sur la seconde partie. Pour ce qui est des PyrĂ©nĂ©es, chacun choisira sa propre voie, sachant que le guide pyrĂ©nĂ©en Bruno Valcke a dĂ©jĂ  créé cet itinĂ©raire. Ainsi du Nord de l’Angleterre au sud de la France nous serons dĂ©jĂ  cinq Ă  avoir travaillĂ© sur une partie du mĂ©ridien Hilda, Graham, François, Julien, Bruno et quatre supplĂ©mentaires pour la traversĂ©e de la Manche Michel, FrĂ©dĂ©ric, Charles, Didier. Je crois que cette histoire commence Ă  devenir belle. Julien vient d’y entrer. Julien Lecomte et François, la rencontre. Le pacte. L'association soutenue par Julien Moscou ! Cette extrĂ©mitĂ© sud de la Charente est assez accidentĂ©e. Des vallons et des collines un peu partout, le paysage est variĂ©, tout est beau. Les hameaux sont habitĂ©s mais il n’y a aucun service, aucun commerce, ici tout est trop petit. Je n'ai plus de produits frais et c'est un petit miracle qui se produit lorsque je dĂ©couvre une ferme bio je vais pouvoir manger des courgettes jaunes, des fĂšves, du pain bio et boire du jus de pomme. Ce soir je peine Ă  trouver un endroit oĂč bivouaquer car je ne vois personne dans les maisons et dĂ©cide d'Ă©viter les bois remplis de tiques. Un petit panneau bleu indique Moscou » devant une maison coincĂ©e entre une prairie et un joli jardin. J’entre. La propriĂ©taire des lieux m'explique que cette maison a jadis appartenu Ă  l'un des participants de la Campagne de Russie, sous NapolĂ©on. Ce matin je suis parti de Moscou sans avoir demandĂ© le prĂ©nom de mon hĂŽte. J’en suis Ă  posteriori tout chagrinĂ©. Alors pour moi elle sera Nathalia », comme dans la chanson. Me voyant prĂ©parer mon sac pour partir elle m’a donnĂ© de quoi faire un bon pique-nique Ɠufs durs, fromage, abricots secs et un petit bol de fraises des bois ramassĂ©es sur son terrain que son ami le chevreuil a bien voulu lui laisser. Je l’avais remarquĂ© hier soir en arrivant un chevreuil pas du tout craintif, qui broutait tranquillement Ă  une dizaine de mĂštres de la maison sans que les allĂ©es et venues ne l’effraient. Il se sent un peu chez lui ici, dans ce jardin sans clĂŽture oĂč on lui fait signe d’entrer. Il rĂ©pond en battant des paupiĂšres et en tournant ses oreilles. Cette nuit il est venu pousser quelques cris prĂšs de ma tente. Il ne se risquerait jamais Ă  aller faire ça du cĂŽtĂ© de la ferme des – 00°00’ L’Association " Greenwich - 45° ". Aujourd’hui c’est par une succession de petites routes que je passe de la riviĂšre l'Isle Ă  Saint-Seurin Ă  la Dordogne, au pont de Castillon-la-Bataille. Entre-temps on franchit l’autoroute A89. ImmĂ©diatement aprĂšs, lĂ©gĂšrement sur la droite, se trouve le point de jonction du mĂ©ridien de Greenwich avec le 45e parallĂšle. On trouve dans certaines communes des repĂšres matĂ©rialisant le mĂ©ridien 0°. Mais aucun n'indique le franchissement d’un parallĂšle. Moi qui avais pris comme un jeu la recherche de tous les points de jonction des parallĂšles avec la longitude 0° depuis le nord de l’Angleterre, me voici quelque peu Ă©bahi deux panneaux flĂ©chĂ©s m’emmĂšnent face Ă  un poteau scellĂ© dans le sol. Il matĂ©rialise le croisement du 45Ăšme parallĂšle avec la longitude 0°. Encore plus surprenant un Ă©criteau explique que le site est gĂ©rĂ© par une association "Greenwich - 45" dont le numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone est donnĂ©. Moi qui m’étais imaginĂ© membre d’un institut virtuel de GĂ©o-localisation - IGG » - me voici en train d’appeler le prĂ©sident d’une vĂ©ritable association consacrĂ©e Ă  un parallĂšle. Certes ce n’est pas n’importe lequel il s’agit tout de mĂȘme du centre gĂ©ographique de tout l’hĂ©misphĂšre nord. Le milieu exactement entre le pĂŽle nord et l’équateur. AprĂšs tout, ce n’est pas stupide Greenwich est la capitale de la longitude 0°. Son Observatoire Royal reçoit la visite de plus de 800 000 visiteurs chaque annĂ©e. Les agences de voyages y emmĂšnent les touristes par bus entiers. La petite commune de Puynormand pourrait bien ĂȘtre, elle aussi, la capitale gĂ©ographique de l’hĂ©misphĂšre nord ! C’est exactement ce qu'a imaginĂ© AndrĂ© Stanghellini qui m'invite aussitĂŽt Ă  le rencontrer chez lui, deux kilomĂštres plus loin. Il me reçoit avec sa femme Marie-Jose. Nous allons passer trois heures ensemble Ă  discuter de nos idĂ©es et aventures respectives autour d’un dĂ©jeuner auquel je suis conviĂ©. L’association compte trois adhĂ©rents dont AndrĂ©, le prĂ©sident. N’étant pas d’ici, je propose d’ĂȘtre le 3e et demie
 Humour mis Ă  part, il y a quelque chose de rĂ©ellement sensĂ©, rĂ©flĂ©chi et documentĂ© dans la dĂ©marche d’AndrĂ©. Il s’est adjoint les conseils scientifiques d’un gĂ©ographe responsable de l’association d’astronomie de Bordeaux et du vice-prĂ©sident de la sociĂ©tĂ© d’astronomie nationale. AndrĂ© a vu les choses en grand, trĂšs grand. Un peu trop au goĂ»t des dĂ©cideurs politiques, administratifs et financiers. La Chambre de Commerce, la sociĂ©tĂ© autoroutiĂšre, l’IGN, la CommunautĂ© de communes, tous ont jugĂ© exagĂ©rĂ© d’ériger un monument, prĂ©voir un parking, installer des panneaux pĂ©dagogiques, construire un bĂątiment pour accueillir visiteurs et Ă©lĂšves venus prendre une leçon en plein air
 J’ai regardĂ© la petite maquette en carton qu’ AndrĂ© avait imaginĂ© faire installer sur le site, en taille honorable j’ai tout de suite pensĂ© Ă  une Ɠuvre d’art un stabile d’Alexander Calder avec deux flĂšches Ă©lancĂ©es vers l’espace, croisĂ©es Ă  angle droit. AndrĂ© ne pense pas seulement Ă  Ă©duquer et instruire, il donne aussi une dimension artistique Ă  sa dĂ©marche. Une alliance de la poĂ©sie et des sciences. Sans doute a-t-il appris Ă  raisonner ainsi au cours de sa vie professionnelle, Ă  parcourir le monde de la PolynĂ©sie Ă  l’Afrique. Ancien Ă©lĂšve de l’Ecole de SantĂ© Navale de Bordeaux, il a passĂ© 25 ans de sa vie en Afrique au titre de la CoopĂ©ration pour lutter contre les maladies endĂ©miques comme la lĂšpre, la bilharziose et surtout la maladie du sommeil. Une vie passĂ©e Ă  connaĂźtre la gĂ©ographie mondiale et pourvoir aux nĂ©cessitĂ©s humaines. Alors moi, modeste globe-trotteur et Ă©ducateur de mĂ©tier, je ne peux que le comprendre et espĂ©rer que son rĂȘve devienne rĂ©alitĂ©. Se trouvera-t-il un jour des Ă©lus, journalistes, Ă©crivains, entrepreneurs, financeurs suffisamment persuasifs et convaincus pour traduire tout cela sur le terrain ? Pensez-vous qu'il fut inutile de financer des vies entiĂšres d'astronomes et gĂ©ographes qui passĂšrent leur temps Ă  mesurer la distance entre les Ă©toiles et la Terre ? Et qu’il serait inutile de l’expliquer en un lieu aussi symbolique que rĂ©el Ă  Puynormand ? J’ai promis Ă  AndrĂ© de lui envoyer mes photos des autres points de croisement des parallĂšles avec le mĂ©ridien de Greenwich. Sait-ton jamais ? Peut ĂȘtre auront-elles un jour une petite place dans le grand centre d’interprĂ©tation pĂ©dagogique voulu par AndrĂ© ? Merci AndrĂ© et Marie Jose pour ces quelques heures de bonne comprĂ©hension !44° 67’ l'Entre-Deux-Mers. Entre la Dordogne et la Garonne se se trouve l'Entre-Deux-Mers, dans le dĂ©partement de la Gironde. Les vignes poussent sur les pentes d’un pays lĂ©gĂšrement vallonnĂ©. À priori il semble un peu bizarre de nommer ainsi une rĂ©gion situĂ©e entre deux fleuves. Maintenant je le comprends vraiment venez marcher quelques heures seulement sur les routes et chemins qui sĂ©parent oĂč relient les parcelles et domaines viticoles. Au bout d'un moment vous aurez l'impression de naviguer sur la Mer des Vignes. Les vertes ondulations du paysage ressemblent aux vagues de l’ocĂ©an. Parfois un bosquet, un cyprĂšs ou la tour d’un chĂąteau simulent un paquebot, un voilier, un phare situĂ© sur l’horizon. Marcher vers le sud revient Ă  tenir le cap. Parfois on se trompe de quelques degrĂ©s. C’est ce qui m’est arrivĂ© lorsque je suis arrivĂ© Ă  Soussac dans la propriĂ©tĂ© d’un vigneron. Il ne m’en a pas tenu rigueur, au contraire. Il en a profitĂ© pour me prouver que la mer des vignes Ă©tait bien liquide. De la couleur verte on pouvait passer Ă  la couleur blanche d’un breuvage aux saveurs aussi bien minĂ©rales que marines
 Il s’est doutĂ© qu’en repartant il faudrait me montrer la voie Ă  suivre ; alors il me l’a montrĂ©e, lĂ -bas, Ă  l’horizon. Sans oublier de me mettre une fillette » dans le sac Ă  dos, pour Ă©tancher ma soif. Bons vents! » Ai-je cru l’entendre dire
43° 23’ Au pays des Landes. Quelle joie de faire les premiers pas de cette Ă©tape au dĂ©part de Romestaing, accompagnĂ© de Caroline et Mayeul ! Dans un premier temps, perchĂ© sur le dos de sa maman, il observe comment le Papy-Rando dont il entend parler depuis des semaines s'y prend pour partir avec son sac et utilise les bĂątons en marchant. Puis il descend sur le bitume de la petite route et me prend la main avec un bel entrain ! On dirait que c’est lui qui me guide, il veut m’aider Ă  avancer, il comprend ce que je fais. Il accepte la sĂ©paration lorsque celle-ci se matĂ©rialise par quelques mĂštres d'Ă©cart, puis revient vers moi et m'embrasse. Nous nous Ă©treignons tous les trois. Ah ! Ce que cela fait chaud au cƓur !De Romestaing Ă  Saumejan les chemins sont sablonneux. Il y pousse les pins des Landes, quelques variĂ©tĂ©s de chĂȘnes et des fougĂšres, partout. Elles envahissent les sous-bois, les parcelles dĂ©boisĂ©es, les chemins
 AprĂšs la Mer des Vignes de l’Entre-Deux-Mers, me voici dans la Mer des fougĂšres du pays des Landes. Je chasse deux tiques qui circulent sur l’un de mes bras et espĂšre qu'aucune autre ne viendra s'immiscer dans les replis de mon corps. Je finis par trouver de belles allĂ©es bien entretenues, mon pas s’accĂ©lĂšre. De temps Ă  autres, une ferme forestiĂšre. Elles sont gĂ©nĂ©ralement occupĂ©es par des personnes dont on devine qu'elles ont trouvĂ© lĂ  un mode de vie atypique, lĂ©gĂšrement reclus et partiellement autarcique. Dans l’une d’elles on m’offre un cafĂ©, on m’indique quels chemins suivre de prĂ©fĂ©rence, en fonction de leur Ă©tat. Au bord de l’un d’eux se promĂšne une tortue d’Hermann. Je n’en avais jamais vu en libertĂ© et prends un peu de temps Ă  rester en son compagnie. A Saumejan, petit bourg forestier, le tonnerre gronde, l'orage menace. La mairesse m’indique le terrain attenant Ă  l'Ă©glise j'y serai Ă  l'abri
 du paratonnerre. Tout prĂšs de lĂ  se trouve un petit centre appartenant la Ligue de l’Enseignement. Ce soir il s’y trouve trois Ă©ducateurs et cinq jeunes qu'ils encadrent. Ils viennent Ă  ma rencontre prĂšs de ma tente ils savent qui je suis. Julien est passĂ© ici deux nuits auparavant et leur a parlĂ© de moi. Ils m’invitent Ă  dĂźner avec eux pour manger une poule au riz cuisinĂ©e selon une recette africaine par la cuisiniĂšre du groupe. En toute simplicitĂ© et vĂ©ritable hospitalitĂ©. Bravo Ă  eux tous et grand " Le RĂ©publicain " Lot et Garonne 44° 02’ MorositĂ©. Ce fut une des plus longues journĂ©es de marche, une des plus fatigantes, celle oĂč je me suis le plus inquiĂ©tĂ© du choix des chemins, celle oĂč j'eus le plus soif, la seule oĂč l’ennui est venu me prendre. La fatigue aussi. J’ai passĂ© toute la journĂ©e dans cette partie de la forĂȘt des Landes. Des chemins verts pas fauchĂ©s, remplis de fougĂšres qui montent jusqu’aux Ă©paules. Des pistes carrossables sur des kilomĂštres de lignes droites. Des plantations de pins sur des milliers d’hectares. Des kilomĂštres de grillages hauts de trois mĂštres pour empĂȘcher les pins de se sauver. À moins que ça ne soit pour les chevreuils et autres gibiers. On les chasse enfermĂ©s dans des enclos ! Les randonneurs et autres passants sont priĂ©s de se dĂ©tourner de quelques milliers de mĂštres. Mais pourquoi rĂ©server tant de forĂȘts Ă  l’usage exclusif de quelques riches pratiquants ? J’ai marchĂ© toute la journĂ©e sans croiser une seule maison habitĂ©e. J’ai vu des chevreuils mais aucun humain. Je n’ai pas prononcĂ© une seule phrase et n'ai jamais pu demander d’eau. Rien d'autre que la forĂȘt ou les plantations mĂ©canisĂ©es de pins alignĂ© Ă  la queue-leue-leue. Alors j’ai marchĂ© juste ce que j’en trouve, de 9h30 Ă  SaumĂ©jan jusqu'Ă  19h30 au nord de Gabarret dans une petite maison isolĂ©e, juste aprĂšs la rĂ©apparition de premiĂšres cultures agricoles. Il Ă©tait temps. Une autre maison est abandonnĂ©e j’utilise sa prairie fleurie pour y installer ma tente. 43°10’ Au pied des PyrĂ©nĂ©es. Ibos et sa place centrale la boulangerie, le cafĂ© restaurant, la mairie. En ce jour du premier tour des Ă©lections lĂ©gislatives Monsieur le maire tient son bureau de vote. Alors je me prĂ©sente Ă  lui car Ibos est une commune qui s’intĂ©resse Ă  l’histoire du mĂ©ridien qui la traverse. Je repars en ayant dĂ©cidĂ© de ne plus suivre le GR 101 pour aller Ă  Lourdes. Ce dernier fait d’inutiles dĂ©tours qui ajoutent des kilomĂštres sans s’approcher du mĂ©ridien. Je trouve des petites routes et des pistes dont l’une longe l’aĂ©rodrome de Tarbes et ses ateliers de maintenance. On passe au ras des Boeings et Airbus avec le Pic du Midi de Bigorre en arriĂšre-plan. Passage de l’autoroute des PyrĂ©nĂ©es puis de la nationale 21. J’arrive Ă  Lourdes. Le panneau d'entrĂ©e de ville marque pour moi la fin de la crĂ©ation de l'itinĂ©raire français. Un nouvel objectif est atteint. Lourdes. J’ai passĂ© ma journĂ©e Ă  me projeter vers mes prochaines Ă©tapes mĂ©moriser la cartographie et ses reliefs, tenter d’imaginer la nature du terrain dans les parties les plus sauvages et exposĂ©es. J’ai passĂ© une bonne dizaine d’appels tĂ©lĂ©phoniques et rendu visite aux magasins de sports de montagne, office de tourisme, bureau des guides, PGHM, service mĂ©tĂ©o, sans oublier Julien sur place lĂ -bas Ă  Gavarnie. 17 heures je m'interroge encore Ă  propos d’un passage-clĂ© situĂ© entre Hautacam et Luz-Saint-Sauveur. 17h30 Bruno arrive au rendez-vous que nous nous Ă©tions fixĂ© depuis deux jours; il me rassure au sujet de ma derniĂšre hĂ©sitation. Je partirai demain matin. Bruno Valcke Bruno est le crĂ©ateur de l’itinĂ©raire pyrĂ©nĂ©en du mĂ©ridien de Greenwich de Lourdes, oĂč il habite, Ă  AlquĂ©zar, en Espagne. Accompagnateur de montagne professionnel, il guide ses clients, Ă©lĂšves et futurs professionnels des mĂ©tiers de montagne, Ă  pied ou Ă  VTT un peu partout dans le massif. Il travaille notamment comme formateur pour le CREPS de Toulouse. Il sait aussi Ă©crire, photographier, concevoir des ouvrages qui vous incitent Ă  dĂ©couvrir ses inventions ». Son magnifique topo-livre PyrĂ©nĂ©es Longitude 0° » devrait figurer Ă  la mĂȘme place que Trans-Pyr", livre qui dĂ©crit la traversĂ©e du massif dans son autre dimension est-ouest. J’ai posĂ© Ă  Bruno la question qu’on me pose parfois Ă  moi-mĂȘme Pourquoi cette voie ? Comment y as-tu songĂ© ? » Il n’est pas comme moi Bruno, il a une rĂ©ponse qu’il sait argumenter. Il ne se contente pas d'un simple Parce qu'elle est lĂ  », comme je le dis parfois un peu bĂȘtement. Il donne deux explications son habitude Ă  observer les cartes gĂ©ographiques lui fit observer ce curieux alignement de sites remarquables et cĂ©lĂšbres Lourdes, Hautacam, Luz-Saint-Sauveur, Gavarnie, sommets du MarborĂ© et du Mont-Perdu, AlquĂ©zar
! Tous Ă  proximitĂ© immĂ©diate du mĂ©ridien de Greenwich, qui croise d’une façon quasi parfaite l’axe est-ouest des PyrĂ©nĂ©es. LĂ  il a pensĂ© comme moi Bruno pourquoi personne n'a-t-il jamais reliĂ© tous ces sites par un itinĂ©raire ? Bruno l’a fait. Cinq annĂ©es Ă  prospecter, marcher, dessiner, Ă©crire, dĂ©crire les chemins, difficultĂ©s et passages inconnus. Il me fait part d’une seconde explication Ă  caractĂšre historique les traversĂ©es d’est en ouest sont des inventions rĂ©centes, liĂ©es aux besoins modernes d’évasion, dĂ©fis physiques, loisirs sportifs. Il en est ainsi des parcours balisĂ©s ou non GR 10, GR 12, HRP
 Les traversĂ©es nord-sud et vice-versa sont quant Ă  elles chargĂ©es d'histoire et de vĂ©cus quotidiens commerce, transhumances, conflits frontaliers, invasions, fuites et migrations. CrĂ©er une voie nord-sud fait rĂ©fĂ©rence Ă  toutes ces histoires grandes ou petites qui mettent en relation les hommes de contrĂ©es diffĂ©rentes. De ce point de vue Bruno et moi voyons les choses de façon identique. En parlant ainsi il s’associe comme montagnard aux marins, marcheurs et passionnĂ©s qui se sont retrouvĂ©s depuis plus de deux mois sur ce mĂ©ridien
 Le temps nous est comptĂ©, le sien surtout. Mais nous ne nous quitterons pas sans avoir pris une photo, souvenir de notre rencontre. Quelques pas suffisent pour nous rendre sous la forteresse de Lourdes, lieu que Bruno choisit parce que ce lieu parle Ă  la fois de gĂ©ographie et d'histoire, comme pour notre mĂ©ridien. Nous sommes d’accord nous nous reparlerons. Merci Bruno pour ce prĂ©cieux rendez-vous. 42°93’ La cabane pastorale. La matinĂ©e est belle, je dĂ©marre Ă  7 heures par une belle lumiĂšre et une bonne tempĂ©rature. Deux petites heures de sentiers faciles pour atteindre le col de Tramassel, tout en haut de la station de Hautacam. C’est dans ce secteur, un peu avant, que passe le 43eme parallĂšle. Il s’y trouve aujourd’hui un couple venu en 4X4 amĂ©nagĂ© pour passer la nuit. Je les prends au saut du lit pour leur demander de remplir mes bouteilles dont le niveau ne me permettrait pas de tenir plus d'une heure. Me voici enfin rassurĂ© car la tempĂ©rature monte lentement mais sĂ»rement. Je ralentis mon pas afin de ne pas trop transpirer et perdre mes forces, comme ce fut le cas hier. Le lac d’Isaby est magnifique. Quelques randonneurs sont venus y passer la journĂ©e. A partir de lĂ  l'itinĂ©raire se fait trĂšs sauvage, pas trĂšs Ă©vident; deux ou trois nĂ©vĂ©s sympathiques subsistent sous la hourquette de Bo qui m’avait tant inquiĂ©tĂ©. En fait tout se passe bien, mis Ă  part la raideur de la pente dans la partie finale du col qui culmine Ă  2150 mĂštres. Je passe beaucoup de temps Ă  descendre le versant sud car il n’y a pas de chemins, seulement des traces de brebis en tous sens. Le GPS et la trace de Bruno sont d’une aide prĂ©cieuse. 17 heures la cabane pastorale du ruisseau de Plaa est occupĂ©e par une bergĂšre Tyto. Tyto m'informe qu’une piĂšce permet d’accueillir des randonneurs de passage. Deux lits dans une piĂšce oĂč est stockĂ© du matĂ©riel, du sel et l'alimentation pour les chiens. Un point d’eau dehors. Le tout est fonctionnel et rĂ©cemment rĂ©habilitĂ©. Je m’installe pendant que Tyto rassemble ses brebis pour leur prodiguer quelques soins. C’est sa seconde saison; l’an dernier elle Ă©tait dans les Alpes. Elle s’est reconvertie aprĂšs avoir travaillĂ© dans les mĂ©tiers liĂ©s Ă  l’environnement, mais un peu trop derriĂšre des bureaux Ă  son goĂ»t. Elle se dĂ©finit comme nomade », d’ailleurs elle a passĂ© quelques annĂ©es Ă  bourlinguer ainsi. Jurassienne, elle vit prĂšs de la nature et a emmenĂ© avec elle son chat, sa chienne et son chiot. Les Ă©leveurs qui lui ont confiĂ© leurs brebis ont rajoutĂ© l’ñne et quelques poules. Elle est venue ici pour quatre mois et demi jusqu’à fin octobre. Pour l’instant elle n’a que 200 brebis mais dans quinze jours elles seront 700. Elle est heureuse de se retrouver un peu seule ici et espĂšre ne pas voir passer trop de promeneurs. Mais je crois que lorsque je lui ai dit que j'Ă©tais parti de chez moi depuis plus de deux mois elle a pensĂ© que nous avions sans doute un ou deux points communs. Au petit matin c'est avec regret que je quitte cette jolie cabane pastorale et son occupante hospitaliĂšre. Je traverse le torrent qui semble surgir d’une bouche gĂ©ante surmontĂ©e d’un gros nĂ©vĂ© blanc. Lorsque je me retourne en gravissant la premiĂšre pente sur la face opposĂ©e, je trouve ce vallon verdoyant et secret encore plus beau qu’en y arrivant. Cette petite cabane avec son toit en pelouse y apporte un petit grain de vie prĂ©cieuse. La pente est longue, elle est soutenue sur la fin, comme souvent sur les cols pyrĂ©nĂ©ens. On ne bascule pas de l’autre cĂŽtĂ© il faut suivre une crĂȘte rocheuse sur la droite, sauvage et exigeante, on y avance avec respect et prudence, saisissant par moments les rochers comme on s’accrocherait Ă  la criniĂšre d’un cheval. Nous sommes Ă  2300 mĂštres d’altitude et le Soum de NĂšre tout proche donne l'impression d'un gĂ©ant qui surveille tous mes gestes et comportements. Finalement on prend pied sur une pente couverte de bruyĂšres et myrtilliers, de plantes odorantes et d’herbes traĂźtresses. Je ne parle pas des pelouses fleuries oĂč le pied se pose sans aucune crainte. Mais de ces herbes luisantes et raides, hautes d’une vingtaine de centimĂštres, qui se courbent dans le sens de la pente oĂč vos pieds vont dĂ©raper
 Je prĂ©fĂšre de beaucoup les rochers d’une crĂȘte vertigineuse Ă  ces herbes savonnĂ©es posĂ©es sur un toboggan. Enfin la pente s’adoucit, un filet d’eau coule dans une auge placĂ©e prĂšs d’une cabane en pierre. On retrouve une vraie trace, puis un vrai chemin, les lacets s’enchaĂźnent, les premiers arbres apparaissent. Luz-Saint-Sauveur se dĂ©voile tout en – 00°000’ Luz-Saint-Sauveur. Je passe trois journĂ©es complĂštes Ă  Luz-Saint-Sauveur. La premiĂšre pour me reposer complĂštement, les deux autres pour me nourrir, changer mes bĂątons de marche qui ont la fĂącheuse tendance Ă  se tordre entre les rochers et acheter une troisiĂšme paire de chaussures, aux semelles un peu plus rigides. Luz est une ville-Ă©tape pour les coureurs cyclistes du Tour de France qui gravissent rĂ©guliĂšrement les cols du Tourmalet et de Hautacam, pour les cyclistes venus les imiter, pour les randonneurs du GR 10 et autres chemins, pour les curistes de la station thermale et les touristes de toutes nations qui sĂ©journent dans les hĂŽtels ou campings. J’ai choisi le mien, le camping Toy, parce qu’il se situe en centre-ville, ce qui facilite mes dĂ©placements. Je ne savais pas que le mĂ©ridien y passait en son milieu. J’ai choisi l’emplacement numĂ©ro 52 pour y ĂȘtre Ă  l’ombre, assez proche des sanitaires et parce qu’il Ă©tait assez plat. Je ne savais pas que le mĂ©ridien y passait exactement. Nous avons vĂ©rifiĂ© ensemble avec le propriĂ©taire du camping. C’est ici qu’il avait aussi installĂ© Julien en dĂ©but de semaine. Du coup il est fortement probable que cet emplacement porte Ă  l’avenir le nom de Greenwich » en plus de son numĂ©ro
 Je ne savais pas non plus que c’est ici que je retrouverais Jean-Paul Joly, venu me rendre visite alors qu’il voyageait dans les PyrĂ©nĂ©es. Jean-Paul est l’un de mes anciens collĂšgues enseignants Indre-et-Loire que je n’avais pas revu depuis de trĂšs nombreuses annĂ©es. Nous avions nĂ©anmoins gardĂ© des liens fidĂšles grĂące Ă  nos rĂ©seaux sociaux et une certaine proximitĂ© d'esprit. Certains mots nous ont tous les deux conduits Ă  frĂ©quenter des associations diffĂ©rentes mais complĂ©mentaires laĂŻcitĂ©, Ă©ducation, solidaritĂ©, entraide, militantisme
 »; ces mots font partie de notre vocabulaire commun. Son passĂ© de montagnard confirmĂ© complĂšte au plan physique l'engagement dont il fait preuve. Il n’y a pas de hasard dans ces rencontres mĂ©ridiennes. Pour preuve celle faite le soir mĂȘme sur une terrasse de cafĂ© AnaĂŻs. Elle se marre AnaĂŻs, installĂ©e en train de lire un livre ouvert sur ses genoux De mon canapĂ© Ă  la course la plus dure au monde » ; tel est le titre. ForcĂ©ment ça donne envie d'en savoir plus, d'en parler aussi. Et comme c’est l’heure de dĂźner, nous faisons table commune. De nouveau le lendemain midi. Courir c’est ce qu’elle fait, AnaĂŻs elle court dĂšs que son mĂ©tier de kinĂ© lui en laisse quelques possibilitĂ©s. Elle marche et elle court. Dans les montagnes françaises, Alpes, PyrĂ©nĂ©es, Massif Central; mais aussi au NĂ©pal, en Écosse, aux États-Unis oĂč elle a suivi l’itinĂ©raire du Pacific Crest Trail, en SuĂšde prochainement sur la Kungsleden » lorsque celle-ci sera encore enneigĂ©e
 Elle aime aussi bien les rencontres impromptues que les bivouacs isolĂ©s, elle est joyeuse, passionnĂ©e et rĂȘve de partager ces bouts de monde en devenant accompagnatrice de montagne. Elle Ă©crit aussi. Des notes de voyages qu'elle transformera un jour en livre. Sans doute nous retrouverons-nous un jour lors d'un bivouac ou quelque part sur un chemin. Il n’y a dĂ©cidĂ©ment plus de hasard dans mes rencontres mĂ©ridiennes
 Il ne me reste plus qu’à poursuivre mon chemin. Je viens d’aller saluer le maire aprĂšs avoir appris qu’il avait eu vent du passage d’étranges Greenwichiens sur sa commune. Mon blog l'intĂ©resse et il en prend note. Je repartirai demain au petit matin. 42°72' - 00°00' Quel cirque ! Gavarnie. Ce mĂ©ridien est exigeant. Il a choisi parmi les plus belles plages de Normandie pour pĂ©nĂ©trer en France, il lui faut l'un des plus cĂ©lĂšbres sites de montagne pour en ressortir. En arrivant par les chemins de randonnĂ©e depuis le plateau de SauguĂ© la vue dĂ©couvre un arc gĂ©ant fait de roches, de neiges et d'eaux chutant dans un Ă©crin de verdure. Le dernier monument français dĂ©diĂ© au mĂ©ridien se trouve Ă  l'entrĂ©e du village de Gavarnie. Il faudrait un jour qu'on y fixe un cordon qui s'Ă©lĂšverait jusqu'au sommet du cirque lĂ -haut sur L'Ă©paule du MarborĂ©. L'effet serait saisissant, surtout s'il venait Ă  l'idĂ©e d'un funambule d'animer ce cirque. C'est ce que j'Ă©tais en train d'imaginer lorsque j'ai demandĂ© Ă  deux jeunes hommes de me photographier auprĂšs de cette stĂšle. Ils Ă©taient Ă  Gavarnie pour finaliser leur formation d'accompagnateurs de montagne, dispensĂ©e par... Bruno Valcke. Quand je vous disais que les hasards n'existaient pas sur cette longitude ! Mes rencontres seraient-elles programmĂ©es de façon mathĂ©matique, comme pour l'existence de cette ligne ?... Il y a une chose qu'on devrait mieux calculer, et pouvoir rĂ©aliser surtout l'arrivĂ©e du beau temps. Car depuis que je suis en montagne les perturbations se succĂšdent, rendant impossible l'ascension en sĂ©curitĂ© du sommet. Alors je suis contraint Ă  une nouvelle attente. Vacances mĂ©ridiennes Ă  Gavarnie. Il y a pire ! 42°68’ – 00°000’ L'EPAULE du MarborĂ©. C’est le jour du grand rendez-vous. Une rencontre programmĂ©e en altitude Ă  2560 mĂštres au refuge de la BrĂšche de Roland. On l’appelle aussi le refuge des Sarradets. Voici plusieurs jours que Marie et Henri Bolzon ainsi que Laurent Bolzon se prĂ©parent Ă  venir me retrouver ici, dans le but de constituer une cordĂ©e qui effectuera la derniĂšre Ă©tape de la partie française du mĂ©ridien. La plus haute et la plus prestigieuse puisqu’elle passe par la BrĂšche de Roland, suit la crĂȘte sommitale du Cirque de Gavarnie pour atteindre l’altitude de 3073 mĂštres sur l’épaule du MarborĂ©. Une affaire de montagnards, sous la conduite d’Henri venu apporter ses compĂ©tences d’alpiniste du CAF Touraine. Nous montons au refuge par deux voies diffĂ©rentes. Eux par le Col des Tentes et Port Boucharo, moi par Gavarnie et la vallĂ©e des Pouey d’AspĂ©. Nous savons que la mĂ©tĂ©o sera bonne ce mardi mais seulement pour une pĂ©riode de deux jours. Alors il nous a fallu accepter de monter au refuge par un temps plutĂŽt dĂ©sagrĂ©able. Un ciel de traĂźne aprĂšs des journĂ©es et des nuits de perturbations et d'orages. La nuit prĂ©cĂ©dente un dĂ©luge s’était encore abattu sur le Cirque de Gavarnie. L’orage grondait encore Ă  5 heures du matin et le Gave de Pau avait grossi d’un mĂštre de hauteur. MĂȘme en Ă©vitant de monter par les Echelles des Sarradets, trĂšs dangereuses par temps de pluie, je n’en mĂšne pas large en montant seul par les chemins, sous la bruine et les brumes, sur les pierres humides et les torrents en furie qu’il faut traverser. Rien de vraiment difficile, mais tout cela dans une ambiance Ă  congeler tous les diables de l’enfer. La derniĂšre heure est agrĂ©mentĂ©e d'une pluie de grĂ©sil et d'un passage sous les trombes d’eau d'une cascade. Lorsqu’ils arrivent Ă  leur tour au refuge je suis bien content de pouvoir retrouver des amis, venus m'apporter aide et chaleur humaine. Mais au fond de moi il y a une petite angoisse celle de ne pas rĂ©ussir la journĂ©e du lendemain. SOUS l’Épaule du MarborĂ© Elle a bien commencĂ© cette journĂ©e ambiance feutrĂ©e dans le refuge lorsque nous prenons notre petit-dĂ©jeuner Ă  l’heure oĂč tout le monde dort encore. Nous partons avant le lever du soleil pour gravir la BrĂšche de Roland. Elle s'illumine au moment oĂč nous nous apprĂȘtons Ă  la franchir, le ciel est d’un bleu limpide. Sur le versant espagnol on longe la crĂȘte sommitale du Cirque de Gavarnie par un passage trĂšs Ă©troit oĂč il faut parfois tenir le rocher Ă  la main. Une portion est Ă©quipĂ©e de chaĂźnes, d’autres sont entrecoupĂ©s de nombreux nĂ©vĂ©s bĂ©tons » durcis par le regel nocturne. Nous chaussons nos crampons Ă  plusieurs reprises. Nous passons sous le sommet du Casque puis celui de La Tour. L’itinĂ©raire n’est pas visible, nous avons maintenant le choix entre une escalade de quelques dizaines de mĂštres qui mĂšnent sur la crĂȘte ou un nĂ©vĂ© lĂ©gĂšrement plus bas qui nous permet de suivre la barre rocheuse par-dessous. Nous choisissons le nĂ©vĂ©, agrĂ©able Ă  parcourir avec nos crampons. AprĂšs quelques temps nos quelques dizaines de mĂštres d'Ă©cart deviennent plus de 300 mĂštres. L’itinĂ©raire passe lĂ -haut, nous n'arrivons plus Ă  le rejoindre. Les heures ont passĂ©, il faut laisser le temps Ă  Laurent et Henri de revenir vers le refuge des Sarradets oĂč Marie les attend. Je continue pour ma part mon parcours en descendant en oblique dans la direction du refuge espagnol de Goriz. Ceci me permet de croiser le mĂ©ridien lorsque je passe Ă  l’aplomb de l’Epaule du MarborĂ©. Mais je suis au-dessous et mon objectif du sommet n'est pas atteint ce soir. Je bivouaque prĂšs du refuge de Goriz. J’y resterai deux nuits. Demain matin je remonterai lĂ -haut. SUR l’Epaule du MarborĂ©, 3073 m. BUT! Il aura fallu m’y reprendre Ă  deux fois pour atteindre mon but. C’est un peu comme si l’attaquant d’une Ă©quipe de football voyait son ballon rebondir sur la barre transversale et qu’il devait shooter une seconde fois pour marquer. Marquer, c’est ce que j’ai fait sur mon GPS pour planter un petit drapeau Ă  l’intersection exacte du mĂ©ridien et de la frontiĂšre franco-espagnole. C’est aussi le point le plus haut de la longitude 0 degrĂ© entre le PĂŽle-Nord et le PĂŽle-Sud. Le point qui a exigĂ© de moi le plus d’efforts et de patience, de rĂ©flexion et d’obstination. Hier le mĂ©ridien n’a pas voulu que j’atteigne son sanctuaire. Il m’a empĂȘchĂ© de fĂȘter l’arrivĂ©e au sommet dans la joie d’une cordĂ©e. Il m'a maintenu au-dessous de lui pour me faire comprendre que je ne l'aurais pas si facilement. Alors ce matin lorsque je suis arrivĂ© sur la ligne de crĂȘte devenue horizontale, je me suis mis Ă  courir sur les 100 derniers mĂštres pour attraper l’épaule de ce mĂ©ridien Ă  deux mains de peur qu’il ne m’échappe. MarborĂ©, je te tiens »! Et puis, un peu rancunier, j'ai pris une petite revanche sur lui il y a prĂšs de lui un petit pic, de 20 mĂštres seulement supĂ©rieur Ă  l'Epaule. Je me suis fait une joie de le gravir, juste pour aller photographier l’Epaule vue de dessus
 Tu vois, MĂ©ridien, aujourd’hui c’est moi qui suis au-dessus de toi ! » lui ai-je dit. Ça m'a fait un bien fou. J’ai profitĂ© du seul endroit oĂč je pouvais tĂ©lĂ©phoner - le sommet - pour partager ma joie avec Manick. Puis j’ai pris tout mon temps pour savourer la descente les paysages sous le beau temps et mon esprit bienheureux. J’ai photographiĂ© le canyon d’Ordesa, le Mont-Perdu un peu plus haut un peu plus loin, et le Cirque de Gavarnie, terriblement proche tout en bas sous mes pieds. * * * L'ESPAGNE * * * 42°48’ – 0°00’ Sauvage. Le GR 11 passe Ă  NĂ©rin non loin du canyon d’Ordesa. On le suit quelques centaines de mĂštres. Je le quitte par des pentes de terres friables lavĂ©es par les pluies, dĂ©pourvues de vĂ©gĂ©tation. Il faut descendre, franchir une petite route et un torrent avant de gravir les collines qui se trouvent en face. Un aplomb de 3 Ă  4 mĂštres domine la route. Je lance mes bĂątons en bas pour dĂ©sescalader plus Ă  l’aise en posant les pieds sur les pierres les plus grosses
 qui se dĂ©tachent l’une aprĂšs l’autre. Un bloc de 5 Ă  6 kilos choisit de tomber sur l’un de mes bĂątons tout neufs. Ils se tord de douleur sous le choc! Les pentes Ă  remonter de l’autre cĂŽtĂ© sont au contraire garnies d’une vĂ©gĂ©tation trĂšs dense. Des pins et des buis, des genĂ©vriers et des aubĂ©pines, des ajoncs et des ronces. Ça pique et je ne vois plus le chemin. Alors je me fie Ă  mon GPS que je consulte tous les dix mĂštres. Dix mĂštres, c'est la distance qui me sĂ©pare du sommet d'une petite bosse. DerriĂšre elle surgit une tĂȘte poilue flanquĂ©e de deux jolies dĂ©fenses bien courbĂ©es, signe d’un bel Ăąge. Nous sommes tous les deux stupĂ©faits et marquons chacun un arrĂȘt brutal, les yeux dans les yeux
 Je ne sais pas si c’est ma tĂȘte ou mes bĂątons qui firent le plus peur au sanglier. Mais c’est lui qui dĂ©tala le premier Ă  toute vitesse en poussant des grognements. Je ne sais pas non plus si c'est cet Ă©vĂ©nement qui perturba violemment mes intestins il fallut que je pose mon sac une minute aprĂšs sa rencontre et que je m’accroupisse avec l’angoisse de voir rĂ©apparaitre la bĂȘte au moment oĂč j'Ă©tais en fĂącheuse posture ! LĂ , je me suis dit que j'approchais les profondeurs de la vie sauvage et que je frĂ©quentais des lieux oĂč les hommes ne vont plus depuis trop longtemps. Il faut nĂ©anmoins continuer Ă  monter sous la chaleur qui me fait transpirer, supporter les Ă©gratignures qui saignent et les tiques qui se baladent sur ma peau luisante. Je vous assure que pendant ces heures de marche lĂ , l’esprit n'est pas occupĂ© Ă  penser et rĂ©flĂ©chir » comme l’affirment certains
 Il faudrait qu’un jour on retrace ce sentier et ceux que les habitants des villages utilisaient autrefois pour relier leurs je finis par retrouver de vrais chemins. En ce qui concerne les villages, ils sont morts, inhabitĂ©s, ruinĂ©s par des dĂ©cennies de bouleversements historiques et Ă©conomiques. A l'exception d'un Puyuelo. Puyuelo. Puyuelo est sur le versant sud des collines sauvages ». Ce versant ci a tout ce qu’il faut pour ravir le promeneur de passage. De jolis chemins dont l’un vient d’ĂȘtre balisĂ© en GR, le GR 268. Un autre est balisĂ© Ă  l’usage des vĂ©tĂ©tistes. Un long single », Ă  la fois technique et roulant que j’aimerais bien parcourir avec mes amis Tourangeaux amoureux du VĂ©lo De Montagne ». Il y a aussi un canyon une gorge Ă©troite parcourue par un torrent et un chemin que l’on descend tous les sens en Ă©veil les yeux s’émerveillent de chaque Ă©lĂ©ment naturel, les oreilles apprĂ©cient la petite musique de l’eau qui s’écoule, le nez perçoit les odeurs minĂ©rales de la roche mĂ©langĂ©es Ă  celles des fleurs Ă©panouies. La peau, protĂ©gĂ©e des rayonnements directs du soleil, ressent une fraĂźcheur agrĂ©able. Une beautĂ© sauvage. L’envie me prend d’y rester et m'y dĂ©shabiller. Je ne suis plus moi, je suis Adam; Ève, lĂšve-toi ! Le chemin perd en altitude en suivant une crĂȘte qui descend vers la vallĂ©e creusĂ©e par la riviĂšre. Une riviĂšre qui fit vivre et prospĂ©rer de nombreux villages pendant des centaines d'annĂ©es, sans doute davantage. Elle fut aussi la cause de leur disparition. Franco le dictateur qui assassina la RĂ©publique et ses citoyens se mit aussi en tĂȘte, avec l'imagination de grands ingĂ©nieurs, d'engloutir tout le fond de vallĂ©e en Ă©rigeant un barrage. On condamna plusieurs dizaines de villages, les habitants furent expulsĂ©s, leurs maisons restĂšrent inoccupĂ©es, ouvertes aux intempĂ©ries, la terre devint propriĂ©tĂ© de l’État. Le barrage ne fut jamais construit. Les toitures s’effondrĂšrent, les murs se lĂ©zardĂšrent, les cultures devinrent des broussailles. Mais Ă  Puyuelo, depuis plus de deux ans, la vie reprend et les murs se redressent. Il est 18 heures, je n'ai vu personne depuis ce matin. Pourtant Aliette est au bord du chemin en train d’arroser des poivrons. James et Pablo manipulent quelques pierres. Toutes les maisons qui peuvent ĂȘtre sauvĂ©es seront reconstruites. L’une sert de cuisine commune, quatre autres devraient ĂȘtre couvertes et devenir habitables Ă  l’automne. Ils sont une dizaine Ă  vivre ici durablement, mais par moments il y passe bien plus d’amis et de visiteurs. On a irriguĂ© les terrasses, créé une salle de bain avec une baie non vitrĂ©e ouverte Ă  cent quatre-vingts degrĂ©s, installĂ© des tentes pour vivre Ă  cĂŽtĂ© des maisons en chantier, ouvert un mini camping pour les visiteurs, amenĂ© quelques chats, chiens et poules qui donnent leurs premiers poussins. Tout cela dans la plus grande illĂ©galitĂ© puisque la terre appartient Ă  l'Etat qui n'en fait rien mais qui laisse faire, se contentant seulement de faire constater une fois par an par la Garde Civile l’identitĂ© des occupants et l’avancement des travaux. On verra plus tard
 Pablo m’explique que cet Ă©tat d’illĂ©galitĂ© leur convient tout Ă  fait cela leur permet de faire ce qu’ils veulent, sans autorisations ni contraintes Ă  subir. Seules comptent les rĂšgles et dĂ©cisions prises par leur petite communautĂ©. Une communautĂ© un peu spĂ©ciale puisqu’elle ne comprend actuellement aucun espagnol, Ă  leur grand regret. Aliette est française, Pablo et James se sont connus dans une universitĂ© flamande ; il y a aussi des allemands et des anglais. Cette particularitĂ© est unique dans la vallĂ©e. Il existe en effet une quinzaine d'autres villages oĂč il se passe exactement la mĂȘme chose, avec une population espagnole. J’avais prĂ©vu de descendre jusqu’à Janolas pour y trouver une fontaine et installer ma tente, Ă  une demi-heure de lĂ . Aliette n'a pas eu besoin d’insister pour me faire changer d'avis. Elle m’a dit que ça leur ferait autant plaisir qu’à moi-mĂȘme. Ce soir je partage leur repas fait de riz et lĂ©gumes agrĂ©mentĂ©s d’un merveilleux pesto maison. Avec une bouteille de vin rouge et une autre de Coteau du Layon. En toute simplicitĂ©, dans un univers Ă  couper le souffle. On m’a refusĂ© l’aide que je proposais, sauf celle d’aller arroser le potager. On m’a permis de passer une nuit avec vue sur les montagnes et la voie lactĂ©e. Et puis au cours du repas on m'a expliquĂ© pourquoi ils Ă©taient heureux que je passe la soirĂ©e avec eux je suis le premier grand randonneur » - c’est ainsi qu’ils me dĂ©signent - Ă  passer par leur chemin. Ils espĂšrent en voir d’autres. Aliette raconte qu'elle aussi a marchĂ© sur une trĂšs longue pĂ©riode cinq mois sur la route, du cĂŽtĂ© de la GĂ©orgie, l’ArmĂ©nie, l’AzerbaĂŻdjan
 Je suis sa premiĂšre occasion de pouvoir rendre un peu de l’hospitalitĂ© dont elle avait bĂ©nĂ©ficiĂ© au cours de son pĂ©riple. Au petit matin, Pablo et James m’ont prĂ©parĂ© un sac de nourriture, destinĂ© Ă  palier au manque d'approvisionnement entre chez eux et AlquĂ©zar une cinquantaine de kilomĂštres Ă  parcourir en montagne tout de mĂȘme...Ils m’ont ouvert leur cƓur et leur village. Un jour nous nous retrouverons, chez eux ou chez – 00°02’ AlquĂ©zar Je me rĂ©veille au petit matin avec l'intention de parcourir la douzaine de kilomĂštres restants jusqu'Ă  AlquĂ©zar le plus tĂŽt possible afin d'Ă©viter la forte chaleur et ne pas Ă©puiser d'un coup les 30 centilitres d’eau qui me restent. Car plus je descends plus il fait chaud ; c'est tout de mĂȘme prĂ©fĂ©rable Ă  gravir une cĂŽte en plein midi avec 15 kilos sur le dos. Je n'aurais pas dĂ» dormir Ă  l’intĂ©rieur du refuge cette nuit l'orage n'a pas durĂ© et n'Ă©tait pas si violent. J’aurais ainsi Ă©vitĂ© de dormir les affaires posĂ©es sur la poussiĂšre du sol, qui me fait pleurer et tousser ce matin. Dehors les brebis profitent pour leur part du grand air et de la musique apaisante de leurs clarines. Je me rends compte maintenant que c’est mon Ă©tat de fatigue gĂ©nĂ©rale qui m’a poussĂ© hier soir Ă  m'allonger au plus vite afin de m’éviter une demi-heure de montage du bivouac. Il ne reste plus qu’à me laisser aller sur les pistes et chemins qui descendent vers la petite citĂ© historique. Le troupeau m’accompagne un moment, en fait c'est peut-ĂȘtre l'inverse. Une vĂ©gĂ©tation de garrigue pousse sur un terrain calcaire, les coteaux creusĂ©s par le ruissellement des eaux offrent des abris utilisĂ©s autrefois par les populations de la prĂ©histoire. Ils y ont laissĂ© quelques traces. Je me souviens qu’en Angleterre le nombre croissant de chiens rencontrĂ©s m’indiquait la proximitĂ© d'un village. Ici c’est le nombre croissant de balises pour randonneurs ; quelques-uns font d’ailleurs leur apparition avec de tout petits sacs sur le dos. Enfin au dĂ©tour d’un virage apparaĂźt AlquĂ©zar et ses maisons aux tuiles rouges disposĂ©es en arc de cercle, avec une Ă©glise d’un cĂŽtĂ© et un chĂąteau-collĂ©giale dressĂ© Ă  l’autre extrĂ©mitĂ©. L’ensemble est charmant, c’est un bel endroit pour interrompre le voyage. Le bourg est frĂ©quentĂ© par des touristes venus admirer une architecture mĂ©diĂ©vale influencĂ©e par l’occupation de populations maures. Charlemagne s’y cassa les dents, Roland y cassa son Ă©pĂ©e un peu plus loin
 NapolĂ©on et ses soldats y fit des ravages au nom de l’Empire. Le village est Ă©galement frĂ©quentĂ© par une jeune population sportive, majoritairement française. Des randonneurs et des vĂ©tĂ©tistes, des grimpeurs aussi. Des pratiquants de canyoning surtout AlquĂ©zar est un peu la capitale de cette discipline. Les Français en furent les instigateurs et formĂšrent de nombreux espagnols. Le parc national des Sierras et Canyons de Guara leur offre un terrain de jeu grandiose. En haut du village se trouve un refuge-Ă©cole fonctionnel et trĂšs agrĂ©able. On y dort et on y mange bien pour un prix trĂšs modeste. Je n’ai presque plus de regrets d’interrompre ici mon pĂ©riple afin de revenir en octobre lorsque les conditions climatiques me seront redevenues agrĂ©ables. Je referme mon sac comme on tire le rideau sur une scĂšne de théùtre. Il se rouvrira bientĂŽt. * * * ENTRACTE ! * * *Pendant l'entracte le mĂ©ridien continue d'exister OĂč il est question de Puynormand, du 45Ăšme parallĂšle, du mĂ©ridien de Greenwich ainsi que de Bordeaux et ses invisibilitĂ©s !Merci Ă  Tim Pike pour cette publication sur son blog " Bordeaux invisible " si bien documentĂ© et originalLe mĂ©ridien dans la peau ! Lyme & Co. AoĂ»t 2022 !... Tiques et moustiquesLeurs piqĂ»res sadiquesM'ont rendu stoĂŻque
InitialementprĂ©vue en 2019, cette traversĂ©e de l’Europe par le mĂ©ridien de Greenwich a Ă©tĂ© reportĂ©e de deux ans en raison du covid et de l’impossibilitĂ© de se
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8) Au carrefour de Crolour, entre la Rue du Plan de la Roue et la Rue du Méridien, voir le petit square du Méridien avec des informations concernant le méridien

Trouver un transport pour Théùtre du Globe Trouver un logement avec Il y a 5 façons d’aller de MĂ©ridien de Greenwich Ă  Théùtre du Globe en train, ferry, taxi ou voiture SĂ©lectionnez une option ci-dessous pour visualiser l’itinĂ©raire Ă©tape par Ă©tape et comparer le prix des billets et les temps de trajet sur votre calculateur d’itinĂ©raire Rome2rio. Train via London Bridge ‱ 38 min Prendre le train de Greenwich Ă  London Bridge London Cannon Street - London Cannon Street / ... Train ‱ 44 min Prendre le train de Cutty Sark Ă  Bank DLR Station Dlr Ferry ‱ 47 min Prendre le ferry de Greenwich Pier Ă  Southwark, Bankside Pier Rb1 / ... Taxi ‱ 15 min Prendre un taxi de MĂ©ridien de Greenwich Ă  Théùtre du Globe km Voiture ‱ 15 min Conduire de MĂ©ridien de Greenwich Ă  Théùtre du Globe km De MĂ©ridien de Greenwich Ă  Théùtre du Globe en Ă  pied et trains Le temps de trajet entre MĂ©ridien de Greenwich et Théùtre du Globe est d'environ 38 min pour une distance d'environ 8 km. Les services sont opĂ©rĂ©s par South Eastern Trains Service et Thameslink. Normalement, les services 576 sont hebdomadaires. VĂ©rifiez Ă  l'avance les horaires du week-end et des jours fĂ©riĂ©s, car ils peuvent varier. 576 Services hebdomadaires 38 min DurĂ©e moyenne 95 ₮ Prix le plus bas Voir les horaires Questions & RĂ©ponses Quel est le moyen le moins cher pour se rendre de MĂ©ridien de Greenwich Ă  Théùtre du Globe ? Le moyen le moins cher de se rendre de MĂ©ridien de Greenwich Ă  Théùtre du Globe est en voiture qui coĂ»te 65 ₮ - 100 ₮ et prend 15 min. Plus d'informations Quel est le moyen le plus rapide pour se rendre de MĂ©ridien de Greenwich Ă  Théùtre du Globe ? Le moyen le plus rapide pour se rendre de MĂ©ridien de Greenwich Ă  Théùtre du Globe est de prendre un taxi ce qui coĂ»te 700 ₮ - 850 ₮ et prend 15 min. Plus d'informations Y a-t-il un ferry entre MĂ©ridien de Greenwich et Théùtre du Globe ? Oui, il y a un ferry direct, qui part de Greenwich Pier et arrive Ă  Southwark, Bankside Pier. Les services partent toutes les heures, et opĂšrent chaque jour. Ce trajet prend approximativement 31 min. Plus d'informations Y a-t-il un train entre MĂ©ridien de Greenwich et Théùtre du Globe ? Oui, il y a un train direct, qui part de Greenwich et arrive Ă  London Bridge. Les services partent toutes les 20 minutes, et opĂšrent chaque jour. Ce trajet prend approximativement 8 min. Plus d'informations Quelle distance y a-t-il entre MĂ©ridien de Greenwich et Théùtre du Globe ? La distance entre MĂ©ridien de Greenwich et Théùtre du Globe est de 7 km. La distance par la route est de km. Calculer l'itinĂ©raire pour un trajet en voiture Comment voyager de MĂ©ridien de Greenwich Ă  Théùtre du Globe sans voiture ? Le meilleur moyen pour se rendre de MĂ©ridien de Greenwich Ă  Théùtre du Globe sans voiture est de train via London Bridge, ce qui dure 38 min et coĂ»te 95 ₮ - 470 ₮. Plus d'informations Combien de temps faut-il pour se rendre de MĂ©ridien de Greenwich Ă  Théùtre du Globe ? Le train de Greenwich Ă  London Bridge prend 8 min, temps de transfert inclus, et part toutes les 20 minutes. Plus d'informations OĂč prendre le train depuis MĂ©ridien de Greenwich pour Théùtre du Globe ? Les services en train services de MĂ©ridien de Greenwich Ă  Théùtre du Globe, opĂ©rĂ©s par South Eastern Trains Service, partent de la station Greenwich Plus d'informations OĂč arrive le train depuis MĂ©ridien de Greenwich pour Théùtre du Globe ? Les services de train depuis MĂ©ridien de Greenwich jusqu'Ă  Théùtre du Globe, opĂ©rĂ©s par South Eastern Trains Service, arrivent Ă  la station London Bridge. Plus d'informations Puis-je conduire de MĂ©ridien de Greenwich Ă  Théùtre du Globe ? Oui, la distance entre MĂ©ridien de Greenwich et Théùtre du Globe est de 9 km. Il faut environ 15 min pour conduire de MĂ©ridien de Greenwich Ă  Théùtre du Globe. Calculer l'itinĂ©raire pour un trajet en voiture Quelles compagnies assurent des trajets entre MĂ©ridien de Greenwich, Angleterre et Théùtre du Globe, Grand Londres, Angleterre ? South Eastern Trains Service Thameslink Dockland Light Railway DLR TĂ©lĂ©phone 0343 222 1234 Site internet Temps moyen 20 min FrĂ©quence Toutes les 10 minutes Prix estimĂ© 75 ₮ - 230 ₮ Site internet Dockland Light Railway DLR Cash Fare 200 ₮ - 230 ₮ Oyster or Contactless Off Peak Time Fare 75 ₮ - 95 ₮ Oyster or Contactless Peak Time Fare 90 ₮ - 120 ₮ Thames Clippers Taxi de MĂ©ridien de Greenwich Ă  Théùtre du Globe + de Questions & RĂ©ponses OĂč puis-je rester prĂšs de Théùtre du Globe ? Il y a 7168+ hĂŽtels ayant des disponibilitĂ©s Ă  Théùtre du Globe. Les prix commencent Ă  3 750 ₮ par nuit. Plus d'informations Trajets depuis MĂ©ridien de Greenwich Trajets vers Théùtre du Globe Routes populaires

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  • sur la route du meridien de greenwich