Semasquer c'est ne pas s'accepter quelque part. 13. La photo qui n'est pas réussie techniquement. Qu'elle soit floutée, surexposée, pixellisée, mal cadrée, déformée, etc. La photo non réussie techniquement est également à éviter sur son profil LinkedIn. 14. La photo accompagnée d'un texte ou d'un logo.
Des lunettes, pour quoi faire ?L’opération s’est déroulée au mieux et vous allez retrouver une bonne vision. Et avec le développement de la chirurgie 2 en 1 », qui traite à la fois la cataracte et les troubles visuels préexistants comme la myopie ou l’hypermétropie, vous aurez l’impression d’avoir un œil tout neuf ! Mais aurez-vous encore besoin de lunettes ? Oui, car l’opération de la cataracte signifie vision améliorée, mais pas vision corrigée à 100 %. Votre chirurgien, avant l’intervention, vous proposera, en fonction de votre mode de vie, de vos habitudes et de votre motivation, de vous poser un implant afin de corriger votre vision. Vous pourrez choisir de privilégier une vue nette de loin, ou de près. Il pourra également vous suggérer un type d’implants plus sophistiqués, dits premium » ou multifocaux, qui peuvent corriger à la fois la vision de près et de loin. Mais ces dispositifs, encore minoritaires, présentent certaines contre-indications médicales et ne garantissent pas sur la durée de ne plus avoir besoin de s’équiper de nouvelles lunettes ?Ne courez pas faire vérifier votre vue en sortant de l’hôpital, c’est beaucoup trop tôt. Votre vision va se stabiliser au bout de quelques semaines. En attendant, patience, vous serez peut-être un peu gêné en vision de près. Allez voir votre opticien, il pourra éventuellement vous recommander une solution temporaire, surtout entre les deux opérations, en modifiant la puissance du verre de votre premier œil opéré. Attention aussi, entre les deux opérations, le déséquilibre de vision entre vos deux yeux peut créer parfois un problème de perception des contrastes et d’évaluation des distances. La correction optique définitive est prescrite, si nécessaire, par votre ophtalmologiste en général 3 à 4 semaines après la nouvelles lunettes, pour quoi faire ?Et après ? Avec votre nouvelle prescription, n’oubliez pas de préciser à l’opticien que vous venez d’être opéré de la cataracte. Il existe des solutions optiques spécifiques pour les opérés de la cataracte qui ressentent souvent un fort éblouissement les verres photochromiques qui filtrent une partie de la lumière bleue à l’intérieur et se teintent à l’extérieur en réagissant aux UV, sont bien utiles. D’autant plus qu’après une opération de la cataracte, les risques de DMLA dégénérescence maculaire liée à l’âge sont significativement multipliés. Alors, prêt à bientôt ouvrir grand les yeux ? Page publiée en jeudi 18 novembre 2021 Page mise à jour en lundi 20 juin 2022

Mariage: découvrez les secrets de fabrication d'une robe de mariée Elie Saab de la collection 2021. Près de 200h de travail au total, 15 mètres de taffetas, une traine de 2mètres. Découvrez les secrets de cette robe de mariée Elie Saab de la collection mariage 2021 en exclusivité sur Vogue. Par Marie Périer. 28 octobre 2020.

Pack hijab pas cher l’Indispensable de la Femme Voilée Une femme voilée a très généralement plus d’un hijab sous la main pour compléter ses tenues. Pour varier les couleurs et les matières sans te ruiner, Daroufy te propose le pack des hijab pas cher. Pour ce faire, rien de bien compliqué choisis le type de voile que tu souhaites, le nombre de pièces et compose ton pack ! Si tu as déjà testé l’une des matières proposées et que tu as été satisfaite du maintien et du confort du voile, opter pour un pack reste la solution la plus rapide et la plus économique pour compléter ta garde-robe. Nous avons voulu mettre à ta disposition plusieurs matières nobles en variant les coloris. En effet, on a pu constater qu’une grande majorité de nos clientes avaient du mal à trouver des hijabs à la fois durables, à l’esthétique simple et qui offrent un réel confort tout au long de la journée. Alors nous avons la solution des voiles on ne peut plus simples à enfiler qui ne bougent pas d’un poil une fois en place et correctement maintenus. Comment définir le pack de hijab pas cher le plus adapté ? Chaque pack de hijab pas cher contient une seule matière pour tous les voiles qu’il contient. À toi d’opter pour le tissu qui te convient le mieux entre ceux disponibles en stock. Pour te donner une petite idée, commence par consulter nos collections hijab soie de médine, hijab jazz et hijab jersey pour découvrir les particularités de chacunes de ces matières. Tu remarqueras qu’on apprécie le côté légèrement extensible du hijab jersey qui en fait un voile très simple à porter au quotidien. Mais on aime aussi le tombé chic et élégant d’un beau hijab en soie de Médine. Pour ce qui est du hijab jazz, son fini gauffré saura en séduire plus d’une. En savoir plus...

Lélégance tout en Pudeur & Modestie. Nour & Lina Boutique vous souhaite la bienvenue dans son univers du prêt-à-porter pour la femme musulmane. Créé en 2018, le nom de marque Nour & Lina Boutique est tout naturellement inspiré du prénom des filles de Khadija, la fondatrice de la boutique en ligne. Elle l’a créée grâce à elles Vos rideaux et voilages font grise mine ? On vous donne toutes nos astuces pour les nettoyer sans devoir aller au pressing ! Sans oublier nos conseils pour les entretenir au quotidien et pour leur redonner de l’éclat ! Et parce que chez on est adepte de solutions naturelles, on vous livre nos tuyaux pour laver vos rideaux sans devoir utiliser de produits chimiques… 1. Au quotidien Comme pour le reste du linge de maison, les rideaux et voilages nécessitent d’être entretenus si vous souhaitez les garder longtemps et éviter de les laver trop souvent. Et cela commence par un dépoussiérage régulier ! Lorsque vous passez l’aspirateur, par exemple, pensez à vous munir de l’embout en forme de T afin d’aspirer les rideaux et voilages de vos fenêtres. Vous pouvez aussi les faire tourner à froid dans un sèche-linge ou les frotter à sec à l’aide d’une brosse à linge. Si vous remarquez une tâche, pensez à la frotter à l’aide de savon de Marseille ou à utiliser un détachant spécifique selon la matière ! La tâche persiste ? Place à la deuxième étape le grand nettoyage ! 2. Le grand nettoyage Au-delà d’un entretien régulier, vos rideaux et voilages doivent être lavés de temps en temps. Oui, mais comment savoir s’il est possible de les mettre en machine ? Pour cela, il y a une astuce toute simple. L’idée, c’est de tester la couleur de vos rideaux en mouillant un coin de l’ourlet et en y déposant un morceau de coton. Repassez la zone test si le coton se colore, cela veut dire que la couleur est mal fixée. Résultat ? Vos rideaux ne supporteront pas le lavage en machine et doivent être emmenés au pressing ! Si rien n’a bougé, vos rideaux peuvent être nettoyés en machine ! Avant de vous lancer, pensez à retirer les pièces métalliques épingles et crochets ou à nouer les œillets à l’aide d’une ficelle pour limiter que le tambour de votre machine ne s’abîme. Pour choisir le programme de lavage et la température, vous devez vous référer à la matière de vos rideaux et voilages et aux recommandations inscrites sur les étiquettes. Dans tous les cas, il est recommandé de choisir un lavage à basse température 30° maximum pour éviter de les abîmer. De la même manière, évitez l’essorage en machine si vous avez la possibilité de les étendre en plein air et ce, surtout lorsqu’il s’agit de matières fragiles comme le lin, la soie ou encore le chanvre… Pour les protéger en machine, pensez à les glisser à l’intérieur d’une taie d’oreiller ou d’une housse de couette surtout s’ils comportent des perles, des broderies ou d’autres ornementations. Pour les rideaux et voilages en taffetas, en batik, en velours ou en acétate, privilégiez un lavage à la main ! Comment ? Dans une baignoire d’eau tiède, frottez vos rideaux délicatement à l’aide de savon de Marseille et ne les laissez pas tremper trop longtemps ! 3. Le coup de peps Malgré vos efforts, vos rideaux sont ternes ? Si vous les trouvez ternis, vous pouvez leur redonner un peu de tenue grâce à une astuce de grand-mère… Il suffit de leur offrir de l’amidon ! Faites tremper vos rideaux et voilages dans un sceau avec l’eau du riz délayée d’eau claire ou un verre de poudre d’amidon. La bonne nouvelle ? En plus d’être naturel, l’amidon est aussi réputé pour protéger les voilages contre la poussière ! Pour ce qui est des rideaux blancs qui jaunissent avec le temps, vous pouvez leur redonner de l’éclat grâce à quelques astuces naturelles. Ajoutez un sachet de levure chimique dans le bac à lessive lors de son passage en machine et ils ressortiront plus lumineux. Si vos rideaux et voilages sont fragiles, faites-les tremper dans de l’eau chaude citronnée un citron pour un litre d’eau ! Pour finir, l’incontournable bicarbonate de soude sera également votre meilleur allié pour redonner de la brillance à vos voilages. Utilisez une tasse pour 10 litres d’eau pour les faire tremper. Signen°10 : Il est prêt à tout pour toi. Ton ex fan de McDo a repris le sport, et même, chose incroyable, mange équilibré. Ton ex portait des dreadlocks, là

Pour cet article, on retrouve Yassine qui va vous faire découvrir les grands principes de la vente en boutique, pour ne plus vous sentir désarmé quand "on vous fait une vente".Je rappelle toutefois que si le rôle des vendeurs est... de vendre, il n'en demeure pas moins qu'ils sont généralement de bon conseil, et qu'il faut plus les voir comme des alliés que comme des menaces, pour progresser. Ne rentrez pas pour autant dans une boutique en étant sur la vous apprend d'habitude à en savoir autant que les vendeurs voire parfois plus, mais il est aussi utile quand on débute de connaître les grandes techniques de vente. C'est pourquoi on a invité Yassine pour vous en parler. Yassine, c'est à toi !-Après un conseil de vendeur me parlant d’inspiration printanière » pour justifier le prix beaucoup trop élevé d’un simple chino bleu, je me suis dit qu’un article consacré à leurs techniques devenait noter que le but de cet article n’est pas de faire passer les vendeurs pour des manipulateurs prêts à vous vendre n’importe quoi pour toucher une commission. Certains vendeurs sont réellement passionnés par leur travail et n’hésiteront pas à vous parler de leur collection en détails pour les Parisiens, je vous invite à faire un tour chez Elevation Store pour prendre vraiment conscience de ce qu’est un bon vendeur.Note de Geoffrey Parmi les meilleurs conseillers en boutique, je souligne aussi le professionnalisme du staff de RoyalCheese, FrenchTrotters ou Centre Commercial. Et j'en oublie bien d'autres !Mais il faut garder en tête que l’objectif final des vendeurs et le vôtre sont vraiment différents. En magasin, les vendeurs réfléchissent surtout en termes de taille, de stock disponible, et de prix. À la fin de leur journée, ils penseront essentiellement en termes de chiffre d’affaires, panier moyen et prime ». Ce sont leurs que votre objectif est principalement de trouver la pièce au meilleur rapport qualité/prix, avec toujours l’assurance de faire progresser votre est extrêmement rare de voir un vendeur vous dire que cette pièce est trop précieuse par rapport à votre style », ou que ces chaussures ne correspondent pas à votre personnalité ». A contrario, il se préoccupera surtout de la taille avec le fameux vous vous sentez comment dedans ? ». Certains vendeurs, obnubilés par leur commission ou pressés par leur responsable de faire du chiffre, oublieront votre intérêt et vous pousseront à acheter quelque chose qui ne vous va pas ce sont les mauvais vendeurs plus rares, heureusement.C’est essentiellement d’eux que l’on va parler. Mais tout d’abord, mettons-nous dans la peau d’un vendeur. Rien de tel pour mieux comprendre ses motivations. De la manière dont il vous accueille en boutique au moment où il vous laisse partir, il y a différentes étapes incontournables pour lui...LES ÉTAPES DE LA VENTE POUR UN VENDEUR PAR GEOFFREY On retrouve toujours les mêmes étapes lors de la relation avec le vendeur. Au détail près que tous les vendeurs ne s'y prennent pas de manière égale il y a les bons, et parfois les mauvais. À noter que vous tomberez rarement sur de mauvais vendeurs dans les bonnes boutiques qui distribuent les marques que nous conseillons. Bien souvent, tout est lié !L'accueilLe bon vendeur Il est présent mais ne s'impose pas il vous salue, et puis c'est tout. Il reste ensuite attentif, et attend que vous le sollicitiez. Il n'intervient que s'il vous voit à la recherche de quelque chose, ou avec un regard perplexe face à un mauvais vendeur Il vient tout de suite vers vous, avec un "Si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas ». Ou pire, car plus agressif encore "Comment est-ce que je peux vous aider ?". Un peu comme si vous n'aviez pas le droit d'être simplement curieux. On sait souvent dès le début si on va se faire embêter, ou assister positivement, par un en relationLe bon vendeur Une fois que l'échange s'enclenche, il est à votre écoute. Il parle peu. C'est plus un assistant, qu'un donneur de conseils. Il se contente de vous donner des informations, de vous laisser face à un choix, dont vous seul avez la pleine décision "cet item existe aussi en bleu, il est dans la réserve », "sur ce vêtement, il y a un cordon de serrage pour bien se protéger du froid », "cette chemise taille de manière très large au niveau des épaules ».Le mauvais vendeur Il se positionne d'emblée comme un expert c'est lui qui a raison. Sous-entendu si vous ne suivez pas sa recommandation d'achat, vous êtes dans l'erreur. Il ne vous lâche pas une seule seconde, vous noie sous les informations. Pire encore, certains vous font directement essayer la pièce. Il faut alors vous faire respecter, et leur dire de manière polie "merci, je suis juste curieux, je vous appelle si j'ai besoin de quelque chose ».EssayageLe bon vendeur C'est simple il vous fiche la paix. Mieux s'il voit que ce n'est pas la bonne taille, il vous le dit. Il ne vous complimente pas il fait suffisamment confiance à sa mauvais vendeur Pendant l'essayage, il continue de vous faire boire la tasse sous les généralités. À coups de pseudo-science du vêtement et de sainte tendance, mais aussi par les compliments. Oui, ça sonne faux, et c'est normal. Il va aussi orienter son discours pour vous détourner de ce qui ne va pas sur le vêtement, et tenter de vous prouver que c'est normal avec de grandes déclarations "c'est un style un peu large», "c'est parfaitement à la bonne taille" avant que vous ne puissiez en placer une. Et il va tenter de vous faire verbaliser des choses positives, pour qu'un non-achat vous donne l'impression d'être une personne bon vendeur Il vous laisse finir, et vous demande poliment "est-ce que vous le prenez ?»Le mauvais vendeur Très vite, il embraye sur la suite, en partant du principe que vous avez décidé d'acheter le vêtement "je vous le mets dans un sac tout de suite». Quand c'est un costume, il va vous sauter dessus pour faire les retouches. Il vous fait aussi part d'une soi-disant bonne affaire, ou que c'est la dernière pièce. Et tout de suite après l'achat, il tente de vous faire acheter autre chose pull, accessoire, pantalon, chaussures, vendeur commercialement agressif sait aussi que plus vous passez de temps dans le vêtement à écouter ses conseils, plus il vous sera difficile de dire non, si vous n'êtes pas trop sûr de vos choix bon vendeur Il vous fait savoir que vous pouvez revenir au moindre problème, et vous souhaite une bonne mauvais vendeur Une fois qu'il vous a fait acheter tout ce qu'il avait à vous vendre, il va continuer à vous complimenter sur vos choix. Pourquoi ? Pour que vous ne rationalisiez pas trop de retour à la maison, en vous disant que vous vous êtes trop laissé faire, ce qui pourrait conduire à un retour de la attentifs à tous ces signes essayez de distinguer les bons et les mauvais vendeurs !Ce n’est pas le fruit du hasard si vous aviez été seul dans la boutique, vous n’auriez pas pris cette pièce. Vous avez sûrement été influencé par un vendeur, et plus précisément par une de ses techniques. Ayant parcouru des centaines de boutiques, j’ai remarqué que ces techniques revenaient très souvent quel que soit le produit vendu la forme varie légèrement, selon que ce soit une maison, un meuble, une voiture, etc.Et nous allons voir les techniques les plus courantes, la plupart inspirées du livre Influence & Manipulation » de Robert Cialdini. J’ai également pris quelques références dans le livre Le cœur de la vente » de René RARETÉSans doute la technique la plus utilisée et la plus efficace. Vous demandez si cette chemise est encore disponible à votre taille. Le vendeur fait semblant d’hésiter, arguant que cette pièce est partie très vite. Il vous dit ensuite qu’il est certain qu’il n’y en a plus en stock mais qu’il va quand même jeter un coup d’œil, si jamais ». Bien souvent, la pièce est disponible. En fait, elle déborde de la sachez que c’est pendant ce laps de temps que votre désir d’acquérir cette pièce augmentera, même si vous ne comptiez pas l’acheter. Nous sommes en effet plus motivés par la crainte de perdre une chose que par la perspective d’en gagner une autre ! Ce sentiment de perte potentielle vous mettra dans l’urgence et vous serez prêt à tout pour l’ en tête que l’offre est très conséquente, il n’y a pas de pièce unique ! Souvent vous trouverez une pièce tout aussi bien de Geoffrey Parfois, c'est simplement la vérité. Attention à toujours prendre du PREUVE SOCIALE LÀ AUSSI, VOUS N’Y ÉCHAPPEREZ PASNous avons besoin de raccourcis pour fonctionner sinon on mettrait beaucoup trop de temps à prendre une décision. De fait, si beaucoup de personnes adoptent un comportement, ou utilisent un produit, alors on en conclut qu’il offre de bons résultats. Cette chemise est la préférée de notre clientèle masculine » cette remarque typique du vendeur vous signale que vous pouvez prendre cette pièce sans risque étant donné le nombre de personnes qui l’ont choisie avant vous. C’est une forme de présélection et c’est vraiment très efficace ! Bien souvent, le vendeur vous dira qu’il a lui-même acheté cette pièce. Une autre variante est d’avoir plusieurs vendeurs qui, en passant devant vous, vont vous faire spontanément un compliment sur la chemise que vous bout du 3ème vendeur, vous êtes définitivement convaincu qu’elle vous va à éviter d’être influencé, gardez toujours en tête le rendu de la pièce sur vous. C’est le plus important et finalement peu importe si vous êtes 100 000 ou le seul à l’avoir de Geoffrey Attention tout de même à ne pas analyser à outrance. Parfois, de bons vendeurs vous diront cela, simplement parce que c'est vrai !LA VENTE COMPLÉMENTAIRETout vendeur a comme objectif d’augmenter le panier moyen, c'est-à-dire d'augmenter la dépense moyenne chez les ne voulez acheter qu’un blazer, mais le vendeur vous met délicatement une écharpe autour du cou en vous disant qu’elle fait un beau rappel avec la couleur du blazer. Le plus souvent, l’écharpe en question est difficile à associer, et vous ne pourrez la porter qu’avec ce autre variante est de vous faire essayer une tenue complète alors que vous ne vouliez essayer qu’un jean, pour voir si l’ensemble est cohérent ». Statistiquement, vous avec plus de chances de repartir avec une pièce lorsque vous en avez essayé 6 différentes qu’une seule !C’est tout l’inverse chez des magasins qui sont collés aux dernières tendances comme Colette ou le 66 des Champs-Elysées ce sont des magasins parisiens, mais n’hésitez pas à jeter un œil à leurs sites. Les vendeurs sont très souvent affublés de tenues improbables issues de la dernière collection capsule du marques l’ont bien compris elles proposent systématiquement des réductions à leurs vendeurs pour acheter leurs propres produits. Si vous êtes un habitué de The Kooples par exemple nooooooonnnnnn !, vous serez plus à l’aise avec un vendeur arborant le dernier jean ultra skinny de la variante, le vendeur vous posera quelques questions et forcera les points communs il trouvera des centres d’intérêts similaires, des études en commun… Si pendant un moment d’hésitation, le vendeur commence à vous poser des questions sur vos études ou sur vos marques préférées, sachez que ça n’est pas les vendeurs ne sont pas avares en compliments. Et il y a évidemment une raison derrière tout ça un compliment nous flatte, nous aimons croire que l’on a bon goût. Et vous l’aurez compris, ce sera très souvent un compliment sur une pièce !Attention, ne rejetez pas systématiquement le vendeur, et ne soyez pas distants dès qu'il essaiera de mieux vous connaître. Les gens sympas ne sont pas des cas contre, si vous achetez les chaussures que le vendeur vous a fait essayer, demandez-vous si vous les achetez pour lui faire plaisir ou ne pas le décevoir, ou parce qu’elles vous plaisent dernier point est très important ne vous sentez jamais obligé d’acheter parce que le vendeur est sympathique, ou parce que vous avez essayé la moitié de la collection ! Vous ne devez rien à une boutique, sinon être poli et bien élevé quand vous y êtes en boutique et vous hésitez devant ce manteau. Vous dites que vous préférez finalement y réfléchir et que vous repasserez demain. Pour le vendeur c’est un échec, il n’a pas réussi à impulser la décision d’achat. Il tentera alors son dernier atout l’engagement. Il veut que vous reveniez le prendre et que ses efforts ne soient pas vains… On vous le met de côté Monsieur ? » le vendeur sait que s’il vous met le manteau de côté, vous vous sentirez obligé de l’acheter. En fait c’est comme si vous le possédiez déjà, puisqu’il est retiré de la vente pour une fois, soyez prêt à rater une occasion. Le mythe de la pièce unique n’est effectivement qu’un mythe. Ça n’est jamais grave, la plupart du temps vous retrouverez la pièce en réassort, ou une autre toute aussi vendeur a un certain statut dans sa boutique. Il dispose d’informations que vous n’avez pas les tailles et les quantités disponibles, la composition des matières, etc. Il est renseigné sur tous les produits de la exemple, vous saurez en lisant l’étiquette qu’une chemise est en 100% coton, mais il faut une certaine expérience pour différencier la provenance des tissus, et le travail réalisé dessus si c’est de la popeline, ou du jersey mercerisé, si c’est un coton d’Egypte, etc.C’est très fréquent dans les magasins spécialisés dans les costumes et les chemises les vendeurs, pour vous convaincre, assènent des arguments d’autorité comme c’est du super 100’s » ou c’est du coton d’Egypte ». Ces termes assez techniques, s’ils ne sont pas décrits, sont souvent utilisés pour impressionner et faire figure de référence. Si le coton d’Egypte est effectivement l’une des meilleures qualités, cet argument ne doit pas faire oublier la mollesse du col, ou le flottement au niveau des de Geoffrey F*ck les pharaons ! Privilégiez toujours un vêtement à la bonne taille avec une bonne coupe !Et n’hésitez, pas à questionner le vendeur sur la valeur ajoutée qu’apporte chaque tissu. S’il est vague dans ses explications, cela confirmera qu’il cherche seulement à vous faire acheter. Si au contraire, il prend le temps de vous expliquer clairement les caractéristiques techniques, alors vous saurez que c’est un vendeur compétent en plus d’avoir augmenté votre culture textile. N'hésitez pas à la prendre à son propre jeu en lui faisant développer ses arguments ! Au mieux, vous apprendrez quelque chose de neuf. Au pire, vous débusquerez un vendeur trop approximatif.

Détailsproduit Robe en voile uni doublé Longueur cheville Doublure jusqu'à mi-cuisse Sans manche Encolure cache-coeur Volant le long de l'encolure, sur les épaules et le haut du dos Taille élastiquée Fronces sous la taille Jupe portefeuille avec bords volantés Le mannequin mesure 1m75 et porte une taille S. Conseil taille : choisissez votre taille habituelle Nom : 191-RVOLA.N Si tout ou presque – et souvent n’importe quoi – s’est déjà dit et écrit sur le voile intégral » appelé aussi niqab ou plus improprement burqa et sur les femmes qui le portent en France, rien ou presque ne peut en être dit sérieusement en l’absence d’enquêtes rigoureuses, fondées notamment sur des entretiens avec un nombre conséquent de ces femmes. Il suffit en revanche d’une heure de peine, de quelques observations, d’un peu de mémoire et d’un peu de réflexion pour entrevoir le caractère singulièrement paradoxal de la gigantesque campagne anti -burqa » – et de la nouvelle loi de prohibition qui en est sortie [1]. Des paradoxes, en vérité, il y en a beaucoup. Nombre d’entre eux ont déjà été relevés par quelques observateurs et observatrices avisé-e-s [2], et comme le soulignait un ami lors d’un récent débat public, ces paradoxes sont pour l’essentiel les mêmes que ceux qui ont rythmé la précédente guerre du voile » – celle qui ciblait le foulard des collégiennes et des lycéennes et qui avait abouti, le 15 mars 2004, à une loi d’interdiction renvoyant quelques centaines d’adolescentes dans les oubliettes du système scolaire, et quelques centaines d’autres à l’humiliation d’un dévoilement forcé [3]. Sans prétendre à l’exhaustivité, on peut en répertorier quelques-uns. Premier paradoxe Parmi les plus zélés des partisans d’une interdiction du voile intégral » figure la quasi-totalité des champions de la liberté d’expression, qui éditorialisaient et pétitionnaient bruyamment en octobre 2005, afin de manifester leur soutien sans réserve » à Robert Redeker, auteur d’une tribune violemment islamophobe [4]. Il est paradoxal, plus précisément, que la célèbre formule voltairienne Je désapprouve ce que vous dites mais je suis prêt à mourir pour que vous ayez le droit de le dire », répétée à l’envi et jusqu’à la nausée pour soutenir le droit de Robert Redeker d’insulter les musulmans [5] et d’inciter à la haine et à la discrimination [6], ou le droit de Charlie Hebdo à publier des caricatures tout aussi racistes [7], ait perdu tout à-propos face au hijab comme face au niqab. Il est paradoxal qu’aux femmes qui les portent, nos brillants voltairiens n’aient pas dit Je désapprouve votre voile et ce qu’il signifie à mes yeux, mais je suis prêt à mourir pour que vous ayez le droit de le porter » – mais plutôt quelque chose de ce genre Je désapprouve votre voile et ce qu’il signifie, et je suis donc prêt à mourir pour que vous n’ayez pas le droit de le porter ». Second paradoxe Un argument implacable permet de dissiper ce premier paradoxe en écartant d’un revers de manche tout scrupule touchant à la liberté individuelle le voile intégral » est une atteinte intégrale » à la dignité de la femme », et sa prohibition s’impose justement pour libérer la femme. Ce voile est même comparé au symbole même de la non-liberté dans nombre de réquisitoires, c’est une prison ». Le paradoxe, c’est que, dès lors qu’une femme n’est pas prête à enlever ce voile [8], une loi qui lui interdit la traversée de l’espace public », et lui impose par conséquent une radicale limitation de sa liberté de circulation, ressemble davantage à une prison qu’un vêtement intégralement couvrant. Troisième paradoxe L’argumentaire prohibitionniste repose sur le postulat que le voile partiel » – et a fortiori le voile intégral » – constituent une atteinte radicale et inacceptable à la dignité de la femme » qui le porte, et pourtant ces voiles font, pour la majorité de ces femmes, l’objet d’un choix, lequel choix est par ailleurs – lorsqu’il ne se porte pas sur ces voiles – reconnu comme la manifestation par excellence de la dignité humaine. Quatrième paradoxe Le paradoxe précédent est généralement évacué d’un revers de manche par le rappel entendu ou agacé qu’il est connu et même banal que l’homme – ou la femme – se dévoie souvent dans la servitude volontaire », mais un nouveau paradoxe apparaît aussitôt si la servitude volontaire est un phénomène tellement commun, comment expliquer que seule la servitude volontaire des voilées » fasse l’objet d’une réprobation absolue, et que nul-le ne s’indigne et ne songe à légiférer contre le masochisme et la soumission volontaire aux conjoint-e-s, aux ami-e-s, aux groupes de pair-e-s, à l’entreprise ou à l’organisation syndicale ou politique ? Cinquième paradoxe Cette servitude volontaire », qui apparaît comme un entre-deux ou une combinaison complexe de liberté et de non-liberté, est présentée sous l’angle exclusif de la non-liberté quand les femmes voilées s’autorisent de leur libre choix » pour revendiquer le droit à la parole publique et le bénéfice des conventions internationales protégeant la liberté religieuse » [9], mais c’est au contraire sous l’angle tout aussi exclusif de la liberté que la même servitude volontaire » est appréhendée lorsqu’est envisagée et justifiée la répression par la loi pour être légitimement punies, les femmes voilées doivent être reconnues coupables, donc responsables, donc libres de leurs choix vestimentaires [10]. Sixième paradoxe Ce dernier paradoxe peut être énoncé plus simplement la femme qui porte un voile partiel » est déclarée partiellement atteinte dans sa dignité – et celle qui porte un voile intégral » atteinte intégralement – mais on en conclut, en dépit de la logique la plus élémentaire, qu’elle doit malgré cela, ou plutôt en plus de cela – et même pire à cause de cela – être stigmatisée, interpellée et sanctionnée. Septième paradoxe Cette logique innovante de la punition des victimes est elle même appliquée de manière paradoxale puisqu’elle s’impose face aux femmes plus ou moins voilées mais pas face aux autres femmes considérées comme atteintes dans leur dignité – comme l’a fait apparaître par l’absurde Jacques Rancière dans un texte parodique, en proposant ce que personne ne songe à proposer qu’on inflige de substantielles amendes aux femmes indiscutablement atteintes dans leur dignité que sont les victimes de viol [11]. Huitième paradoxe Le voile intégral » fait en réalité l’objet d’une double lecture il est tantôt le lieu de la plus radicale impuissance une prison », tantôt l’instrument de la toute-puissance une sorte d’ anneau de Gygès » [12] assurant à la femme qui le porte le pouvoir quasi-divin de voir sans être vue. La femme en burqa est en somme tantôt une pitoyable Captive, tantôt un terrifiant Big Brother, parfois dans un même discours. Neuvième paradoxe L’existence de cette double lecture ne fait naître aucun doute et aucun souci de relativisation chez les experts autoproclamés qui font respectivement de la burqa » le lieu de l’impuissance absolue une prison » ou l’instrument de la toute puissance un anneau de Gygès ». Dixième paradoxe Cette double lecture ne débouche pas davantage sur une vision nuancée, faisant de la femme en burqa » un être hybride ou médian, partagé entre un enfermement douloureux et une invisibilité grisante voire excitante. Et pour cause faire ainsi de la femme en burqa » un être ambivalent, ni tout-puissant ni totalement impuissant, ce serait déjà lui restituer un peu de ce que tous cherchent à tout prix à lui retirer son humanité. Onzième paradoxe Un autre argument est venu à l’occasion se greffer sur la trame principale de l’atteinte-à-la-dignité-des-femmes voir le visage de son prochain serait une condition sine qua non de toute vie en société, parce qu’il est essentiel, pour entrer en relation avec autrui, de voir son sourire – mais cette centralité ontologique et anthropologique du sourire, théorisée conjointement par le député UMP Jean-François Copé et l’essayiste Élisabeth Badinter, n’avait au cours des siècles passés attiré l’attention d’aucun anthropologue et d’aucun législateur. Douzième paradoxe Si l’on résume ce qui précède, on nous dit d’une part qu’il faut à tout prix défendre la dignité de la femme et d’autre part qu’une femme commet un crime contre l’humanité lorsqu’elle soustrait à notre regard son visage et son sourire – alors qu’un des acquis de la réflexion féministe est la remise en cause du modèle de la femme-objet, qui se doit de s’offrir au regard de l’homme et d’être imperturbablement avenante et souriante. Treizième paradoxe C’est donc au nom de la dignité de la femme que l’on s’en prend aux femmes plus ou moins voilées, mais bizarrement, les plus en pointe dans ce combat féministe » sont des hommes, et pas n’importe lesquels André Gérin, Éric Raoult, Jean-François Copé, François Fillon, Éric Besson, Alain Finkielkraut, Éric Zemmour et quelques autres dont le moins qu’on puisse dire est qu’ils ne se sont jamais illustrés dans un quelconque combat féministe, que ce soit avant ou après la chasse au voile, que ce soit contre l’inégalité salariale, la violence conjugale, le partage inégal des tâches ménagères, les remises en cause du droit à l’avortement ou la discrimination sexiste à l’embauche, dans l’emploi ou dans la représentation politique. Quatorzième paradoxe C’est, au cas où vous l’auriez oublié, au nom de l’égalité homme-femme, principe organisateur majeur de notre république, qu’une loi réprimant des femmes risque d’être votée par un parlement masculin à 80%, sous la présidence d’un homme, à l’initiative d’un gouvernement dirigé par un homme et monopolisé par des hommes, sur la recommandation d’une commission parlementaire dirigée par deux hommes. Quinzième paradoxe Le président de la république qui proclame qu’au nom de la dignité de la femme la burqa n’est pas la bienvenue sur le territoire de la république française » est une caricature de petite frappe machiste, qui prend plaisir à exhiber son ex-top model d’épouse comme un trophée, qui le justifie en expliquant que les Français vont devoir s’y faire, il y a à l’Élysée un homme qui en a et qui s’en sert », et qui impose même à ladite épouse un fort dégradant strip-tease au cours d’une de ses allocutions officielles. Seizième paradoxe Les nombreuses militantes féministes qui, à défaut de les soutenir activement, acceptent ces chasses au voile [13], au motif que le voile est malgré tout un signe d’oppression », ont elles aussi une posture paradoxale d’un côté elles refusent toute alliance ou compagnonnage, fût-ce sur des causes communes les salaires, les retraites, les discriminations racistes, les sans-papiers, la cause palestinienne, le mouvement anti-guerre… avec un Tariq Ramadan ou une Ilham Moussaïd [14], au motif que leur islamité leur paraît problématique » d’un point de vue laïque et/ou féministe, mais cette hyperexigence et cette hypervigilance poussées jusqu’au procès d’intention disparaissent quand il s’agit de se positionner contre le voile », fût-ce aux côtés d’acteurs politiques comme François Fillon, Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy ou Alain Finkielkraut, qu’elles identifient pourtant sans hésitation comme des ennemis politiques sur tous leurs autres fronts de lutte, aussi bien franco-français qu’internationaux – et en premier lieu sur tous leurs combats authentiquement féministes. Dix-septième paradoxe Parmi les rares femmes qui militent véritablement pour une interdiction de la burqa, on trouve Sihem Habchi et son association Ni Putes Ni Soumises, dont l’inféodation aux manœuvres électoralistes du PS puis de l’UMP ont fini par apparaître au grand jour et par dégoûter l’essentiel du mouvement féministe [15]. Dix-huitième paradoxe Parmi les rares femmes qui montent en première ligne pour exiger l’interdiction du voile intégral » se détachent également deux personnalités, l’une – Élisabeth Lévy [16] – ouvertement antiféministe, et l’autre – Élisabeth Badinter – plus ambivalente mais très largement considérée dans le champ féministe comme une adversaire, porteuse d’un antiféminisme insidieux consistant notamment à nier l’étendue et la gravité des violences conjugales faites aux femmes [17]. Cette dernière est par ailleurs actionnaire de référence à hauteur de 10% et présidente du conseil de surveillance du groupe Publicis, dont le moins qu’on puisse dire est qu’il ne diffuse pas dans ses affiches et ses spots publicitaires une image des femmes spécialement égalitaire et émancipée [18]. Dix-neuvième paradoxe Le voile partiel » et plus encore le voile intégral » sont érigés en symboles et en instruments par excellence de l’oppression des femmes », au mépris de ce que peuvent en dire les femmes qui choisissent de le porter, alors qu’aucun jugement aussi expéditif et décontextualisé n’a jamais été prononcé pour aucun autre vêtement féminin malgré les nombreuses et intéressantes réflexions critiques initiées par des auteures féministes sur le sexage » et l’enfermement des corps par les normes plastiques et vestimentaires [19], personne n’a jamais soutenu que le string, la minijupe, le rouge à lèvres ou le décolleté étaient par nature – et donc en toute occasion – des signes d’oppression de la femme ». Tout le monde admet facilement que ces vêtements changent de signification suivant les contextes et les motivations pour lesquelles ils sont portés, qu’ils peuvent être des marqueurs sexués assignant les femmes à un rôle de simple objet, n’existant que par le regard et le désir masculins, mais qu’ils peuvent aussi être re-signifiés autrement par les femmes qui choisissent de les porter plaisir de séduire, valorisation de soi, émancipation par rapport à une éducation puritaine, instrument de contre-pouvoir face aux hommes... Bizarrement, ce nécessaire détour par le contexte et la motivation de l’intéressée ne vaut pas pour le voile. Et personne en tout cas n’a jamais soutenu qu’il fallait bannir de l’espace public » les fashion-victims victimes de la mode », qui en se sapant », en se maquillant ou en se décolletant trop », aliènent » leur subjectivité au culte de la beauté ». Vingtième paradoxe Sihem Habchi justifie la répression des femmes voilées en les accusant de propager une vision rétrograde et malsaine de la femme et de son corps, fondée sur la honte Pourquoi aurais-je honte ? Je n’ai jamais compris ce que j’avais de honteux » a-t-elle déclaré devant la commission Gérin-Raoult en tombant théâtralement sa veste pour faire apparaître ses épaules nues. L’argument part du principe tout à fait juste qu’il est hautement contestable d’imposer des normes de pudeur plus exigeantes aux femmes qu’aux hommes, mais le paradoxe réside dans le fait que ni chez Sihem Habchi, ni parmi son auditoire de la commission Gérin-Raoult, ni dans l’ensemble du monde politique et médiatique, ni vraiment dans la société française, ce principe n’est appliqué à d’autres qu’aux musulman-e-s. Pour preuve, Sihem Habchi n’est pas allée jusqu’à montrer ses seins à André Gérin et Éric Raoult – et on la comprend, personne à sa place n’aurait spécialement eu envie de le faire – et elle n’a jamais remis en cause la très occidentale mais très discutable dissymétrie qui veut qu’un homme peut sans grand dommage se promener ou se baigner torse nu, par exemple dans une piscine publique, alors qu’il en va tout autrement pour une femme. Ce paradoxe avait déjà été soulevé implicitement par l’animateur Frédéric Taddéi face à une prohibitionniste anti-voile, Wassila Tamzali, qui n’avait trouvé à lui opposer que cette très tautologique réponse Oui, mais moi je couvre ma poitrine, mais je ne couvre pas mes cheveux. » Vingt-et-unième paradoxe Ce sont d’ailleurs souvent les mêmes qui stigmatisent la conception qu’ont les femmes plus ou moins voilées de la pudeur – en leur reprochant de faire peser sur l’ensemble des femmes la responsabilité de la concupiscence masculine et des formes violentes qu’elle peut prendre – et qui mènent simultanément une hallucinante croisade puritaine contre les lycéennes qui portent un string apparent, en accusant ces dernières d’être… responsables de la concupiscence masculine et des formes violentes qu’elle peut prendre ! Ainsi, le ministre Xavier Darcos déclarait en 2003, dans une même émission, d’une part qu’il était légitime d’exclure des élèves portant un foulard, et d’autre part que les autres lycéennes devaient prendre garde de ne pas provoquer par leurs strings apparents la convoitise de leurs condisciples masculins » [20]. Et plus explicitement encore, Ségolène Royal, qui s’était illustrée en 1999 en justifiant l’exclusion alors illégale de deux collégiennes voilées [21], s’en prenait elle aussi aux strings apparents en expliquant qu’il ne fallait pas s’étonner qu’il y ait du harcèlement et des viols ». Vingt-deuxième paradoxe Bizarrement, les seules qui pourraient de manière apparemment cohérente s’en prendre au voile partiel » ou intégral » au motif que leur port obéit à une conception inégalitaire de la pudeur masculine et féminine, ne le font pas. Il s’agit d’un groupe féministe dont le moins qu’on puisse dire est qu’il ne bénéficie pas du même engouement médiatique et politique que les Ni Putes Ni Soumises Les TumulTueuses. Ces dernières auraient en effet pu stigmatiser les voiles de manière apparemment conséquente dans la mesure où elles n’oublient pas de dénoncer la dissymétrie tout à fait occidentale et républicaine qui existe entre la tranquillité de l’homme topless et l’intranquillité de la femme topless – faite de réprobation, de fascination, d’érotisation, de sarcasme et de harcèlement, voire de tout cela en même temps [22]. Mais justement – et ce paradoxe-là n’est qu’apparent – les TumulTueuses font aussi partie des rares militant-e-s qui prennent fait et cause pour les femmes voilées, contre les prétentions émancipatrices de l’État pénal. Leur logique est en fait d’une simplicité confondante, même si elle est rendue largement inaudible par l’amas de paradoxes qui forme l’actuel consensus c’est aux femmes et à personne d’autre – et surtout pas l’État, et surtout pas cet État-là, profondément patriarcal – de disposer librement de leur corps, en cachant ce qu’elles ont envie de cacher et en montrant ce qu’elles ont envie de montrer, et en faisant elles-mêmes le choix de contester, transgresser ou respecter les normes de pudeur en vigueur dans leur environnement. Vingt-troisième paradoxe Si quelques militantes féministes interrogent ainsi l’inégalité de traitement entre hommes et femmes topless, il ne vient à l’idée de personne – et c’est heureux – de forcer Sihem Habchi à montrer ses seins, en lui demandant Pourquoi aurais-tu honte de cette partie-là de ton corps ? ». Il est admis de tou-te-s qu’il est absurde d’imposer par la loi la subversion d’une norme admise et respectée, et odieux de stigmatiser et réprimer les femmes qui demeurent attachées auxdites normes – du moins, répétons-le, cela apparaît-il absurde et odieux tant qu’il s’agit de normes occidentales » [23] Le paradoxe, c’est que le caractère absurde et odieux de cette émancipation à la schlague » se dissipe comme par magie dès que la norme visée est minoritaire et non-occidentale ». Vingt-quatrième paradoxe Le voile, c’est entendu, porte atteinte à la-dignité-de-la-femme, et ce décret rarement étayé l’est malgré tout parfois, soit comme le fait Sihem Habchi en associant aux voiles la honte de son corps », soit en invoquant leur inconfort physique le crâne de la partiellement voilée » est comprimé », engoncé » dans son voile et impitoyablement soumis à la chaleur estivale, tandis que le corps de la voilée intégrale » est intégralement enfermé » et enténébré ». Le paradoxe, c’est d’une part qu’on ne juge pas nécessaire de demander confirmation de ce diagnostic auprès des principales intéressées, et d’autre part que cette admirable compassion pour l’inconfort vestimentaire des femmes disparaît comme par enchantement lorsqu’on croise une femme en jupe ou en talons hauts – bref lorsque l’inconfort est d’origine occidentale ». Vingt-cinquième paradoxe Le refus habchien de la honte de son corps » disparaît tout aussi subrepticement face à la tyrannie de la minceur, qui étend pourtant son emprise sur un nombre bien plus élevé de femmes que l’injonction au voilement, et qui produit des hontes, des aliénations et des souffrances plus patentes. Là encore, personne – en tout cas dans la cohorte des chasseurs de voile – ne songe à pétitionner, auditionner, éditorialiser et légiférer pour éradiquer le mal par la force d’une loi de prohibition – et personne ne s’étonne que personne n’y songe. Ni le président ni un quelconque responsable politique ne déclame que les régimes minceur ne sont pas les bienvenus sur le territoire de la république française ». Nul ne songe à interdire les coupe-faim ou les substitut-repas, et pas davantage les innombrables livres et magazines féminins » qui diffusent à grande échelle et à haute intensité le culte de la minceur – et encore moins à infliger une sévère amende aux femmes surprises en leur possession. Vingt-sixième paradoxe Les ardents contempteurs de la honte de son corps » véhiculée par la burqa » sont tout aussi aveugles ou amnésiques face aux ravages psychiques et parfois physiques, là encore plus patents et sans doute plus massifs, que peuvent causer la tyrannie des gros seins et le cortège de prothèses siliconées qui en découle. Aucun responsable politique ne déclame que le silicone n’est pas le bienvenu sur le territoire de la république française », aucune responsable associative ne décrète hors-la-loi la honte de ses petits seins, et nul ne songe à pétitionner et légiférer pour illégaliser ou même simplement réglementer ce juteux marché – et encore moins pour verbaliser les femmes prises en flagrant délit de siliconage. Vingt-septième paradoxe Nos ardents contempteurs de la honte de son corps » sont tout aussi aveugles ou amnésiques face aux ravages psychiques et parfois physiques, plus patents et plus massifs, une fois de plus, que peuvent causer la tyrannie de la jeunesse et le cortège de liftings et de crèmes anti-rides qui l’accompagne. Nul ne songe à pétitionner et légiférer pour illégaliser ou réglementer ce juteux marché – et encore moins pour verbaliser les femmes prises en flagrant délit de lifting. Aucune responsable associative ne songe à dénoncer l’inégalité flagrante entre les hommes mûrs », dont les rides et les tempes grisonantes font tout le charme », et les femmes âgées », aimablement qualifiées de vieilles peaux ». Nul-le ne diabolise en tout cas la honte de son âge, et aucun responsable politique ne déclame que le Botox n’est pas le bienvenu sur le territoire de la république française » . Vingt-huitième paradoxe Nos ardents contempteurs de la honte de son corps » sont tout aussi aveugles ou amnésiques face aux ravages psychiques et physiques plus patents et plus massifs que peut causer, plus largement, la tyrannie de la beauté – et l’industrie de la chirurgie esthétique qui la promeut. Nul ne songe à pétitionner et légiférer pour illégaliser ou réglementer ce juteux marché – et encore moins pour verbaliser les femmes surprises avec des bandelettes suspectes sur le nez. Nul-le ne fait remarquer non plus que les canons esthétiques sont beaucoup plus stricts pour les femmes que pour les hommes. Vingt-neuvième paradoxe Nos ardents contempteurs de la honte de son corps » sont enfin tout aussi aveugles ou amnésiques face aux ravages psychiques et parfois physiques, toujours plus patents et plus massifs, que peuvent causer la tyrannie de la blancheur et le cortège de crèmes éclaircissantes qui l’accompagne. Nul ne songe à pétitionner et légiférer pour illégaliser ou réglementer ce juteux marché – et encore moins pour verbaliser les femmes prises en flagrant délit de blanchissement. Aucune responsable associative ne décrète hors-la-loi la honte de sa couleur, et aucun responsable politique ne déclame que le blanchissement n’est pas le bienvenu sur le territoire de la république française » . Et pour cause ! De même que les jupes, les talons hauts, les régimes minceur et les gros seins sont non seulement autorisés mais plus profondément bienvenus sur le territoire de notre république sexiste, et même imposés par le Gotha médiatique et politique pour accéder au rang de femme digne de considération, de même ce Niqab légitime » qu’est le masque de blancheur est fondamentalement bienvenu sur le territoire de notre république raciste, et même imposé par le même Gotha pour accéder au rang de black beauty ou de beurette digne de considération [24]. Du moins faut-il se soumettre, si l’on veut éviter la chimie, à un blanchissement spirituel, culturel, idéologique, condition sine qua non d’une bonne intégration » au corps politique et médiatique dominant il faut, comme le militant UMP Amine Benalia-Brouch le souriant souffre-douleur de Brice Hortefeux et Jean-François Copé, faire savoir qu’on boit de la bière et mange du cochon », ou comme Fadela Amara confier à heure de grande écoute que son plat préféré est le petit salé aux lentilles – ou bien, comme Rachida Dati, s’habiller chez les plus grands couturiers de la tradition française » Dior, Chanel, etc. Il faut enfin, par dessus tout, clamer sur toutes les ondes son amour de la France », de ses Lumières » et de son rôle de Phare » pour le reste du monde. Il faut, comme Sihem Habchi devant la commission Gérin-Raoult, affirmer que la France est le seul pays qui pourra apporter la lumière sur le problème de la burqa » [25] Au niqab hideux, ostensible et inacceptable ne s’oppose donc pas seulement la beauté naturelle et décomplexée du visage découvert mais également un niqab seyant, bienséant et tout ce qu’il y a de plus légitime la face blanchie – de la même manière qu’au hijab à peine moins hideux, ostensible et inacceptable s’opposent non seulement la tête nue et les cheveux au vent mais aussi un hijab seyant, bienséant et légitime celui qui recouvre les cheveux non pas d’un morceau de tissu mais d’un vigoureux défrisage, d’un magnifique brushing et pourquoi pas d’une bonne couche de blond platine. Trentième paradoxe Si l’on résume les vingt-neuf paradoxes précédents, ce n’est ni la servitude volontaire ni l’aliénation ni l’enfermement ni l’incommodité physique ni la honte de soi ni le masquage du visage ni la dissimulation des cheveux qui pose problème – puisque tout cela est parfaitement toléré, voire encouragé, lorsqu’on reste dans un cadre blanc et occidental ». Ce qui pose problème est, justement, le caractère non-blanc » et non-occidental » du hijab ou du niqab. Comment dès lors ne pas conclure sur un mot que, très paradoxalement, nous n’avons pas encore prononcé, un gros mot paradoxalement absent dans le débat » officiel sur la burqa » ? Un mot tout aussi interdit que le voile. Un mot qui pourtant résume assez bien cet amas de paradoxes, ce lâchage tous azimuts dans le deux poids deux mesures et ce blanco-centrisme. Un mot qui est bel et bien le dernier mot de toute cette histoire le mot racisme. Leport vestimentaire n'a pas à être légiféré par une loi qui doit dire quoi porter dans la rue sauf si c'est contraire aux bonnes moeurs. Marine Le Pen agit par idéologie, elle n'aime pas l
Depuis une semaine, tout le monde ne parle plus que de sa tenue. Pourtant Maryam Pougetoux, 19 ans, aurait préféré qu’on lui parle de son engagement syndical. Depuis décembre, elle est la présidente du syndicat étudiant Unef à Paris-IV-Sorbonne, où elle étudie les lettres et les métiers de l’édition. Il se trouve qu'elle porte un voile qui lui couvre le front, les oreilles et le cou. Quand elle arrive dans les bureaux de BuzzFeed samedi après-midi, on sent très vite que l’étudiante n’a pas l’habitude d’avoir les regards braqués sur elle. Arrière-petite-fille de résistants, Maryam Pougetoux, engagée dans un syndicat progressiste, vit dans une famille musulmane qui compte Âdes catholiques et où les dÃners se passent très bien». Après un bac S, elle se découvre en prépa une passion pour la littérature. Elle entamera bientôt sa troisième année de licence. Et aspire un jour à travailler dans une importe pour le ministre de l’Intérieur et des Cultes, Gérard Collomb, qui lui reproche de marquer sa Âdifférence avec la société française». D’aucuns jugent sa foi affichée incompatible avec le syndicalisme, comme le cofondateur du Printemps républicain, Laurent Bouvet, ou le député France insoumise FI du Nord, Adrien Quatennens. D’autres, comme la secrétaire en charge de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, y voient la marque d’un islam politique. Sur internet, de nombreux anonymes s'en sont violemment pris à elle, jusqu'à diffuser son numéro de téléphone. ÂPathétique» juge Maryam Pougetoux, pour qui le port du voile ne devrait pas être soumis à un Âoui, mais». ÂLe "mais", pose un problème dans un État de droit», tance l’étudiante. Rencontre avec une jeune femme devenue, malgré elle, symbole de toutes les crispations françaises autour de la laïcité. Nous sommes une semaine après votre interview sur M6 et le post Facebook de Laurent Bouvet, membre du Printemps républicain, qui a déclenché la polémique sur votre voile. Comment avez-vous géré tout cela ?Maryam Pougetoux La semaine a été assez difficile, parce qu'on ne s'y attend pas. On milite tous les jours, on fait notre travail de syndicaliste, on va en cours, on est avec sa famille... Et du jour au lendemain, on retrouve son visage dans tous les médias. J'étais très étonnée que ça aille jusque-là , et c'est pour cela aussi que je prends la parole aujourd'hui. Il a fallu que je prenne un peu de recul, mais maintenant je pense qu'il est temps d'expliquer des choses et de parler. Sur le plan émotionnel, j'ai été très soutenue, je pense que c'est ce qui m'a aidé à tenir, ce qui m'a permis de faire abstraction de tous les commentaires négatifs sur moi. Mais c'est compliqué.Votre numéro de téléphone a notamment été divulgué sur les réseaux sociaux, avez-vous reçu des menaces ?Pour protéger ma famille et moi-même, je refusais tous les appels lorsque je ne savais pas qui c'était. J'ai reçu quelques messages haineux, mais c'était surtout sur les réseaux sociaux. Heureusement pour moi, c'était moins frontal, mais c'est vrai que j'ai été surprise qu'on divulgue mon numéro et qu'on appelle à me harceler. Ce n'est pas rien comme prise de position, comme manière de s'exprimer. Je n'avais ni Twitter ni Facebook avant de m'investir, c'est tout nouveau pour moi, et je ne pensais pas qu'un seul post Facebook pouvait déclencher tout photo, associée à de nombreux commentaires islamophobes ou à des insultes, a largement été relayée. Avez-vous eu peur pour votre sécurité ?La peur est restée dans un coin de ma tête parce que je ne savais pas ce qui pouvait arriver au détour d'une rue. On m'a déjà reconnue, mais heureusement les personnes n'étaient pas malveillantes. J'ai fait attention, et puis la période des partiels a fait que j'ai pu ne pas trop sortir. Cela aurait pu être plus compliqué pour moi. Ma famille m'a beaucoup soutenue, c'est un cocon protecteur, même s'ils étaient à la fois en colère et triste pour ce qui arrivait à leur enfant. Est-ce la première fois que vous vous rendez compte que porter un voile peut poser problème à certaines personnes ?Je l'ai déjà remarqué plusieurs fois. D'abord dans la rue. Après les attentats de 2015 notamment, j'ai senti qu'on ne me regardait pas de la même manière, qu'on pouvait me regarder de façon un peu insistante. Mais au niveau universitaire, il y a l'idée que nous sommes tous là pour travailler, pour apprendre, pour étudier. Donc à partir du moment où on se donne les moyens pour le faire, le voile ne pose pas de problème. Lorsque je suis arrivée à l'Unef, on ne m'a pas non plus jugée parce que je portais un voile. C'est pour cela que j'ai pu m'impliquer autant pour ce syndicat et que je m'y sens à l' soutien de l'Unef a-t-il été inconditionnel, ou des divergences internes ont-elles existé ?C'est quelqu'un de l'Unef qui m'a appelée pour me dire qu'après mon passage à la télévision, il y avait de nombreuses insultes. On a tout de suite pris des mesures pour me protéger en sécurisant mes comptes pour qu'il y ait le moins de dégâts possibles. Je ne répondais à personne, je regardais seulement les commentaires. Il s'avère que toutes les personnes qui ont répondu à ces commentaires — de manière toujours constructive —, ce sont des personnes de l'Unef. La question se pose même pas, je pense. Ils m'ont vraiment affaire a pris encore plus d'ampleur lorsque le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, s'est exprimé sur BFM-TV le 19 mai. Il a notamment estimé que votre voile pouvait marquer votre Âdifférence» avec la Âsociété française», qu'avez-vous envie de répondre ?C'est assez grave, je ne m'attendais pas à ce que cela monte aussi haut et que cela devienne presque une affaire d'État. C'est assez pathétique de la part d'un ministre de l'Intérieur d'avoir de tels propos, aussi violents. Sachant que mon voile n'a aucune fonction politique. C'est ma foi. Après oui, c'est visible, mais ce n'est pas pour autant du prosélytisme. Je dois presque me justifier de mon choix alors que je ne devrais a aussi semblé faire le lien entre les jeunes portant le voile et ceux tentés par Daech [l'organisation État islamique]...À mon sens, il n'y a aucun lien entre mon voile et des jeunes qui seraient attirés par Daech. Il faut savoir que tout vient de l'éducation. Lorsqu'on donne la possibilité à des jeunes de s'éduquer, d'aller à l'université, de se forger leur propre opinion pour qu'ils réfléchissent par eux-mêmes, on ne devrait pas avoir ce souci de jeunes radicalisés. Il y a toujours des exceptions, bien sûr, mais c'est la principale manière de lutter contre ces tentations radicales selon moi. Et s'agissant de moi, je me considère comme étant intégrée et je n'ai rien à voir avec Daech. Je suis une citoyenne française, j'ai fait des études en France, dans des établissements laïcs et publics, mon voile n'a aucun lien avec ça. Je le porte par choix, par conviction religieuse, mais dans le respect de la loi, dans le respect d'autrui, donc à partir de ce moment-là , le débat ne devrait même pas se poser. ÂLorsque je défends des étudiants ou des étudiantes, je ne me pose pas la question de leur couleur de peau, de leur orientation sexuelle, de leur philosophie de La secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, considère que votre voile est l'expression Âd'un islam politique», est-ce le cas ? Je réfute le fait que l'on puisse dire que mon voile est un symbole politique. Ce n'est absolument pas le cas. On lui donne une signification que moi-même je ne lui donne pas. Je pense qu'il faut démystifier cette question-là . Derrière Âislam politique», on met un peu tout et n'importe quoi. Et c'est malheureux car, on me prête des intentions qui ne sont pas les miennes. À aucun moment je n'ai mis mon voile par volonté politique ou réactionnaire. Absolument pas. Certains estiment que le fait qu'il couvre une grande partie de votre visage est le signe de cet Âislam politique»...Ça en devient presque comique. Est-ce qu'on va commencer à mesurer la taille du tissu que l'on porte ? Si on commence comme ça, où va-t-on ? À partir du moment ou la loi autorise le port du voile à l'université, on ne devrait pas se demander si ça couvre les cheveux, les cheveux et les oreilles, ou les cheveux, les oreilles et le député de la FI, Adrien Quatennens, juge qu'on ne peut pas être responsable syndicale et afficher ses convictions religieuses comme vous le faites, y voyez-vous une contradiction ? D'autres personnes vous ont-elles déjà fait cette remarque ?Porter un voile et être une responsable syndicale ne rentre absolument pas en contradiction selon moi. Personne à Unef ne m'a jamais fait la réflexion ni même posé la question. Pourtant, on débat sur beaucoup de choses ! Mais pas sur ça. Je représente des étudiants, j'ai été élue, on a estimé que j'avais les capacités de mener mon travail syndical, je ne vois pas pourquoi cela devrait poser question. J'espère que certaines mentalités évolueront et que du positif sortira de toute cette histoire. Que des gens puissent se dire qu'il est possible d'être une femme, une citoyenne française, d'être musulmane, voilée, étudiante et de s'engager pour les voient une contradiction entre votre voile et le fait de militer au sein de l'Unef, syndicat qui défend des causes comme le mariage pour tou-te-s ou l'avortement. Quel est votre avis ?Moi, je vis dans la société actuelle. Lorsque je défends des étudiantes ou des étudiants, je ne me pose pas la question de leur couleur de peau, de leur orientation sexuelle, de leur philosophie de vie... Oui, l'Unef revendique certaines valeurs, et ce sont des valeurs qui sont partagées majoritairement dans la société.Certains peuvent se demander si ce sont des valeurs que vous partagez en tant que porte-parole de l'Unef à Paris-IV et femme portant un voile...Je trouve ça grave que l'on s'interroge à ce sujet parce que je porte un voile. Si j'étais un homme musulman et que je ne portais pas de voile, peut-être que personne ne m'aurait posé la question. On arrive sur un terrain ou des personnes interprètent ce que je peux penser parce que j'ai un voile. On porte des idées progressistes à l'Unef, et j'estime que c'est un beau combat que de défendre ces valeurs pour que la société évolue. En tant que représentante d'un syndicat en pointe sur ces questions, on pourrait vous reprocher de ne pas dire clairement "Oui, je suis pour le mariage pour tous ou pour la procréation médicalement assistée"...Qu'ils parlent. Moi je sais ce que je vaux, ce que m'apporte ce syndicat et ce que je lui apporte. On pense à ma place en disant cela. Que je dise oui, non, je ne sais pas, on trouvera toujours un truc à redire. Selon moi il n'y a pas de débat sur ce point. Je ne fais aucune différence avec les étudiants que je défends, donc il n'y a pas de problème. En intégrant l'Unef, j'en connaissais les valeurs. Je les ai acceptées de la même manière que l'Unef m'a acceptée, sans a priori et avec bienveillance. Je suis croyante et je vis avec mon vous êtes-vous engagée à l'Unef ?Cela a débuté par une rencontre par hasard, dans un couloir. Je me posais la question de m'engager dans la vie associative et de l'université. Je ne savais pas trop comment le faire et j'ai rencontré quelqu'un de l'Unef et, de fil en aiguille, j'ai adhéré à ce syndicat. On a toujours dit dans ma famille que j'avais réponse à tout, que je voulais toujours aider tout le monde et je pense que c'est une bonne manière de le faire. Représenter les étudiants, faire en sorte que leur condition d'études et donc les miennes, soient améliorées, c'est quand même pensé à démissionner de vos fonctions syndicales cette semaine ?Si je m'étais posée la question d'arrêter, c'est que j'aurais dû le faire. Mais cela n'a pas été le cas. Je milite contre la loi ORE, contre Parcoursup' et contre la remise en cause des droits étudiants. Actuellement, c'est mon seul combat. Je devrais lâcher parce qu'on m'a dit Âtu portes le voile, tu n'as donc pas le droit» ? Mais j'ai le droit. Je ne vois pas pourquoi je partirais. Le combat n'est pas fini, j'ai encore des choses à apprendre, à revendiquer, à porter, tant sur le plan personnel que militant. Non, démissionner n'est ni envisagé, ni envisageable. Et on ne m'a pas demandé si je voulais renoncer. Les gens me soutiennent et savent que je n'ai pas de raison de partir. Je considère que l'avenir des étudiants est très important, tout comme celui des cheminots, des postiers, du personnel hospitalier...Récemment, Libération a publié un billet pour montrer la répétition de certaines polémiques avec des musulmans dans l'espace public et Âles méthodes» souvent identiques pour Âles exclure», que pensez-vous de tout cela ?Techniquement, une femme voilée est dans la société. Lorsque l'on reste chez soi, on dit que nous sommes soumises. Lorsque nous revendiquons, lorsque nous nous engageons, on nous dit que nous n'avons pas le droit. Ou alors on nous dit Âoui, mais». En général, on écoute souvent ce qu'il y après le Âmais», et pas ce qu'il y a avant. Selon moi, ce Âmais» pose un problème dans un État de qu'avez-vous envie de dire aux gens qui voient à travers votre voile un symbole de soumission ?Je l'ai mis par choix. À partir de ce moment-là , je pense que la question ne se pose même plus. Je défends toutes les femmes, qu'elles veuillent le porter ou qu'elles ne veuillent pas le porter, qu'elles soient musulmanes ou non musulmanes. Il n'y a pas un seul féminisme, il y en a des différents, divers et variés. Et je pense que le débat devrait se clôturer à un moment donné, ou être reposé de manière claire. Parce qu'actuellement, la loi autorise le port du voile dans l'espace public, à l'université, dans le respect d'autrui. À mon sens, je remplis toutes ces envie d'ajouter quelque chose ?Je voudrais juste dire merci à toutes les personnes qui m'ont soutenue. Je ne pouvais pas répondre à tout le monde, mais c'est ça que je retiens.
Choisirses voiles selon son programme. Mais avant de se lancer dans des achats onéreux, il est indispensable de cibler sa commande. Deux choses sont à prendre en compte : le programme de navigation prévu (côtière, hauturière, régate offshore ou inshore) et des caractéristiques de votre monture comme son couple de redressement. La pièce la moins utilisée de ma garde-robe est celle qui fait décidément le plus parler d’elle le burkini. Dans un pays historiquement passionné par la mode, il n’est peut-être guère remarquable que ce nouveau type d’habillement venu de l’autre bout du monde passionne les foules.→ LE CONTEXTE. La justice suspend la décision du maire de Grenoble d’autoriser le burkiniJe suis musulmane, et j’avais acheté un burkini non pas pour des raisons religieuses, mais pour des raisons de santé ma peau ne supporte pas le soleil très longtemps, et cet habit m’a d’abord paru une bonne alternative et écolo aux tartinades régulières de crèmes chères et nocives pour les océans. Je ne suis pas surprise qu’il ait été inventé en Australie, où les vêtements de surfeur, variés, m’avaient plu pour cette exacte raison ils recouvrent le corps et règlent le problème des coups de soleil – surtout pour les Australiens, très conscients du danger du trou dans la couche d’ozone au-dessus de leurs têtes. Et puis, par rapport aux vêtements de surfeur, le burkini avait aussi la fantaisie d’ajouter une jupette, ce qui me plaisait…Celles qui sont forcées de le porter, celles qui aimeraient le porterPlus largement, le voile relève pour moi de la même problématique en France, placé à l’intersection de plusieurs débats et perceptions. Autant de voiles, autant d’histoires qui se placent sur un large spectre situé entre deux limites celles qui sont forcées de le porter en France, par pressions familiales ou sociales et celles qui aimeraient le porter mais ne peuvent pas pressions similaires mais inverses.Le premier exemple est connu, et c’est la raison pour laquelle beaucoup partent en guerre contre le burkini… Le deuxième l’est beaucoup moins. C’est ce qui rend pour moi le voile ou le burkini comme un exemple trop peu fiable d’un symptôme d’oppression de la femme, surtout en France. D’une part, qui fréquente les milieux musulmans réalise très vite qu’un vrai » islamiste ne laisserait de toute façon pas sortir une femme à la plage ou à la piscine, même recouverte d’un burkini. Ne parlons même pas d’une piscine municipale mixte et qui autorise également les seins nus.→ À LIRE. Le burkini vu d’islam, entre indifférence et perplexitéD’autre part, l’oppression de la femme peut être parfaitement invisible il me vient en tête au moins un exemple d’une amie française d’origine maghrébine qui, voulant mettre le voile par conviction religieuse personnelle, s’est vu essuyer un refus catégorique de la part de ses parents, qui voulaient lui éviter tout problème. Elle n’a pu qu’obtempérer. De l’extérieur, elle paraît donc parfaitement intégrée à la société française, modèle de la femme libérée… Et pourtant non, son cas relève tout autant de ce droit de regard » sur le corps des femmes que l’on dénonce à juste titre. Au nom de sa libération, on lui dicte encore comment s’ pression qui n’est pas unique aux musulmansD’autres comme moi ne rencontrent heureusement aucune interdiction familiale, mais la société me limite plus ne considérant pas le voile comme une obligation religieuse, je préfère m’épargner les soucis qui viennent avec le fait de le porter. Même si je souhaite pouvoir le mettre pour des raisons plutôt triviales appréciation de la sensation du tissu qui m’enveloppe, trouver un logement et un travail facilement me paraît plus important que de pouvoir utiliser toute la gamme de ma collection de voiles, rangés eux aussi dans mon placard ne pas se faire insulter dans la rue est aussi très agréable !.→ À LIRE. Le burkini scandalise à droite et divise à gaucheJ’accepte donc cette contrainte sans trop de problèmes, considérant que tout membre d’une société est contraint d’une manière ou d’une autre, que c’est ainsi qu’on peut faire société devoir reléguer le burkini et les voiles au placard n’est pour moi qu’une contrainte débat vient aussi à l’intersection du débat sur la laïcité, souvent mal comprise si je parle ici du cas des signes religieux islamiques, grands favoris des débats télé mais qu’un citoyen musulman doit pouvoir théoriquement porter dans l’espace public, cette pression n’est pas unique aux musulmans. Je pourrais ainsi parler du cas d’une femme de culture chrétienne de mon entourage, qui vit dans un quartier lambda dans une ville de province et qui n’ose plus porter de colliers avec des grosses croix trop visibles, non pas à cause de voisins musulmans ou athées qui verraient cela d’un mauvais œil, mais tout simplement parce qu’elle pense que la loi interdit effectivement le port de signes religieux dans l’espace public… !Un débat qui devrait rester théologiqueQuant à savoir si le voile ou le burkini est nécessaire à la pratique religieuse, cette question relève du théologique, et la réponse est variable d’une époque à une autre, d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre, et tient plus de la considération personnelle et de sa propre relation au divin et aux textes surtout en islam sunnite, sans système clérical. Je considère personnellement le voilement comme une des expressions possibles du devoir de modestie coranique, injonction qui peut se traduire de diverses manières selon le temps et le lieu, et qui s’applique aux deux sexes fait parfois ignoré à la fois par les pro-voile et les anti-voile.→ À RELIRE. Éric Piolle Interdire le burkini dans une piscine municipale est une discrimination »Si cette interprétation me rend la vie plus facile – un jean et un tee-shirt suffisent à passer pour modeste en France –, je peux en revanche compatir avec le cas des musulmanes françaises qui considèrent que le voile est une partie non négociable de leur pratique, et pour qui l’espace public en devient beaucoup plus difficile d’accès, ce que je déplore. Il faudrait pouvoir laisser ce débat de dé voilement, en France laïque, là où il est pertinent débat théologique intra-islamique.
25 Il vous avoue que vous lui plaisez. Il ne peut plus supporter d’être sans cesse avec vous, sans vous confier ses sentiments véritables. Ainsi, il décide de briser la glace et de tout vous avouer. Il vous dit qu’il craque pour vous et qu’il serait flatté que vous lui
- Une boutique musulmane en ligne de vêtements pour femmes musulmanesPrécurseur de la mode musulmane, est une boutique musulmane en ligne dédiée au Modest fashion. Crée en 2013, la fondatrice du site en ligne voulait proposer aux femmes des vêtements amples et dans lesquels elles pourraient se sentir à l’aise. À cette époque, la mode du oversize n’existait pas encore et le concept de Modest fashion était très peu développé. Face à une forte demande émanent des femmes voilées ou non d’ailleurs, nous avons décidé de proposer une sélection de vêtements d’abord pour la femme musulmane puis aux femmes en général qui voulaient s’habiller de manière pudique et sans être coincé » dans un vêtement. Une aventure qui se poursuit et qui évolue sans cesse grâce à nos clientes fidèles et ambassadrices de la marque. Création de la marque NEYSSA - Des collections modest fashion Quelques années plus tard, nous avons décidé de lancer notre marque NEYSSA pour proposer nos propres collections. La marque NEYSSA tire son inspiration de la mode occidentale et orientale pour proposer des styles unique et respectant l’éthique et les valeurs de la femme musulmane. NEYSSA s’adresse à toutes les femmes, avec une collection pensée pour la femme musulmane voilée et une collection pensée pour toutes les femmes désirant s’habiller en portant des vêtements amples, oversize et modest fashion. Nos vêtements sont confectionnées principalement en France, au Maroc et en créations sont toujours pensées et insufflées par nos clientes, notre objectif est de proposer des collections qui suivent la tendance de la mode, les saisons. Vous retrouverez des vêtements aux coupes évasées, des coutures non marquées, de la longueur et de l’amplitude au niveau de la coupe ou des manches. Très à l’écoute de ses clientes, NEYSSA s’est rendu compte que beaucoup de femmes élancées et grande ou à la morphologie grande taille », ronde » ne trouvaient pas de vêtements adaptés à leurs morphologies. NEYSSA a lancé une collection permanente de vêtements extra long pour les femmes grande allant jusqu’à 1m80 et des vêtements grande taille allant jusqu’à la taille 62. Un aperçu de nos collections Hijab, abaya, robe longue, djellaba, burkini, caftan … Neyssa, une aventure qui dure et qui se renouvelle sans cesse au travers de nombreuses collections de vetement femme musulmane. Découvrez le top 10 de nos collections les plus vendus sur HijabLa collection hijab est très prisée par nos clientes. Le hijab est un beaucoup plus qu’un accessoire c’est pour la femme musulmane un vêtement comme un autre. Le Hijab est un vêtement que l’on peut appeler technique ». Nous proposons différentes matières de tissus et de couleurs pour satisfaire nos clientes. Le hijab a beaucoup évolué avec le temps et notamment avec l’arrivé du Modest fashion, nous proposons des matières nobles tel que le soie de médine par exemple, des hijabs facile à enfiler ou encore quasiment infroissable. Collection abaya La abaya, est un vêtement traditionnel inspiré de la mode emiratie avec la Abaya Dubai très prisée. Moderne et parfois revisité pour s’adapter aux tendances, vous retrouverez la abaya robe et la abaya papillon, ample et longue elle conviennent à toutes les morphologies. Collection djellaba et caftanAvec la covid-19, nos clientes qui avaient pour habitude de fêter les fêtes musulmanes Aid el fitr et el kébir pour la plupart dans leur pays d’origine nous ont sollicité pour créer une collection spéciale caftan et djellaba. Notre collection caftan et djellaba est fortement inspirée de la mode traditionnelle marocaine et a été d’ailleurs confectionnée au burkiniLorsque l’été pointe le bout de son nez, nous avons toutes envie de profiter de la plage. Le burkini est un vêtement qui a été pensé aussi bien au niveau matière, look ou morphologie pour s’adapter à un besoin spécifique. Composé d’une tunique à manches longues et d’un pantalon droit, slim ou type sarouel. Collection prêt à porter modest fashionNotre collection prêt à porter regroupe l’ensemble des vêtements aux coupes moderne et oversize. Vous retrouverez dans cette rubrique des pantalons amples, Palazzo, des jupes longues, robes longues, chemises oversize, tuniques longues, gilet long et plus encore. L’objectif est de proposer des vêtements pudiques pour la femme musulmane et pour la femme qui souhaite adopter un style vestimentaire Modest fashion.
_À la pointe de la Bretagne, le chenal du Four qui porte le nom de son phare emblématique, est un des passages permettant d'accéder ou de quitter la mer d'Iroise. Ici, les forts courants de marée peuvent lever une mauvaise mer si la houle est de la partie. Pour emprunter ce chenal, il faudra prendre quelques précautions que nous allons vous livrer.
Extrait du n°274 de la revue Neptunia, éditée par l’Association des Amis du Musée de la Marine. Article écrit par Patrice Decensière, mis en ligne sur Trois-Ponts! avec son aimable autorisation. – Lien vers le site internet de l’AAMM. La haute technicité sur laquelle repose la guerre navale moderne tend à nous faire considérer comme primitive la manière de combattre sur mer au temps de la marine à voile. Pourtant, les marins qui armaient ces vaisseaux et ces frégates construits en bois ne comptaient pas que sur leur bravoure pour vaincre les ennemis la marine a toujours été une arme technique. La conduite des bâtiments de guerre sous le feu de l’ennemi exigeait un savoir-faire qui ne s’acquérait qu’au terme d’une longue expérience à la mer. Beaucoup de fables entourent les combats navals du temps de la marine d’antan la réalité était tout à la fois plus complexe et plus prosaïque. On ne traitera ici que de la pratique des combats qui opposent deux navires. Les batailles, où s’affrontaient des formations navales, comme des escadres, constituent un sujet plus large englobant la tactique navale et les techniques de signalisation, même si ces batailles rangées dégénéraient parfois en une mêlée confuse où la plupart des bâtiments finissaient par s’affronter en duels singuliers. Combat de l’Amazone contre la frégate anglaise Santa Margarita le 29 juillet 1782. Cette représentation, bien que très postérieure au combat, paraît assez fidèle à la réalité de la guerre sous voiles au cours du XVIIIe siècle. Les deux bâtiments courent au près, les basses voiles sur cargues. La fumée de la canonnade obscurcit la vision des combattants, et donc la possibilité de bien ajuster le tir. L’Amazone, qui a l’avantage du vent, est en train de perdre son grand mât, ce qui détermine l’issue du combat* la perte d’un élément important du gréement est le danger le plus grave qui menace un bâtiment au combat. L’Amazone était l’une des frégates construites en 1778 par le chantier Dupuy-Fromy, de Saint-Malo Neptunia n° 268. Elle fut reprise par les Français dès le lendemain du combat. Aquarelle exécutée par Fréderic Roux en 1827, pour l’Album de l’amiral Willaumez. © MnM, ref J 1102, cl. P. Dantec Le navire à voile comme machine de guerre Les navires de guerre à voiles étaient armés d’une forte artillerie disposée en batterie. Les sabords étaient percés dans les murailles les plus épaisses, qui constituaient de véritables blindages », rarement transpercés par les boulets qui les frappaient [1]. En revanche, la proue et surtout la poupe étaient fort mal protégées. On combattait donc de manière à faire le meilleur usage de l’artillerie de sabord, et, sauf circonstances exceptionnelles, on livrait bataille bord à bord », chaque navire présentant à l’adversaire l’ensemble de sa batterie d’un bord ou de l’autre. Navigant à la voile, les adversaires dépendaient de la force du vent et surtout de sa direction. Il était donc indispensable de manœuvrer en conséquence avant même le début des combats. La réussite ou l’échec de ces manœuvres préliminaires étaient souvent l’élément qui décidait de l’issue de l’affrontement. Bien avant d’engager le combat, il convenait donc de prendre les mesures tactiques qui s’imposaient. Reconnaître qu’une voile aperçue au loin est ennemie A la mer, les bâtiments de guerre postaient une vigie sur les barres de perroquet. Depuis cette position, et par temps clair, il était possible d’apercevoir la mâture d’un vaisseau de ligne à près de trente kilomètres. Les marins de l’époque distinguaient très facilement les navires de guerre de ceux du commerce, même à grande distance. En général, les bâtiments de guerre portaient une voilure plus haute qui s’apercevait en premier. Ils utilisaient plus fréquemment leurs perroquets, que l’importance de leurs équipages permettait d’établir plus facilement. Cette voilure trahissait un souci de vitesse qui était rarement partagé par les marins du commerce dont les effectifs, à bord, étaient très réduits. La route suivie par la voile émergeant à l’horizon était également une bonne indication de sa nature et, souvent, de sa nationalité. Au fur et à mesure que l’on se rapprochait, les détails de son gréement, puis les particularités du corps du bâtiment achevaient de lever les doutes. La reconnaissance d’un navire à l’horizon indiquait généralement qu’on était reconnu par lui [2]. Il était parfois utile d’essayer de donner le change pour gagner du temps, soit en fuyant afin d’attirer l’adversaire vers une force amie demeurée au-delà de l’horizon, soit en donnant chasse », comme si l’on disposait d’une telle force derrière soi, soit encore en se comportant comme un bâtiment neutre que la vue d’un bâtiment de guerre ne concernait pas. Combat du Guillaume Tell contre la frégate HMS Pénélope 30 mars 1800. Le vaisseau fuit devant une force supérieure apparue à l’horizon il est poursuivi par une frégate anglaise, plus rapide, qui réussit à lui administrer plusieurs volées en poupe et qui parvient à le démâter de son grand mât et de son mât d’artimon, privant le Guillaume Tell de toute possibilité de manœuvrer. Peinture d’Arthur Ackland Hunt 1841-1914. Fuir l’ennemi ou lui courir dessus Selon l’opinion que l’on s’était faite de la nationalité et de la force de la voile inconnue, on était confronté à plusieurs choix. Si elle s’avérait neutre, on poursuivait sa route ou on se déroutait pour échanger des informations. En revanche, si le bâtiment était reconnu comme ennemi, on pouvait lui donner chasse » si on estimait que le combat pouvait être engagé avec une certaine chance de succès. Dans le cas contraire, on prenait chasse », c’est-à-dire qu’on fuyait. La poursuite se déroulait de manière différente selon la position par rapport au vent du chasseur et du chassé. Si le chassé était sous le vent, il s’agissait d’une simple question de vitesse pure et l’avantage était au navire dont la carène était la plus propre, ou qui pouvait établir la voilure la plus importante. Dans ce cas, on évitait l’allure du vent arrière qui n’est pas la plus rapide, et qui peut être dangereuse par mer formée. Si le chassé se trouvait exactement dans le lit du vent, il était plus efficace de le chasser par une suite de petits bords de grand largue. Dans le cas où le chassé se trouvait au vent, il bénéficiait d’un avantage qui ne pouvait être compensé que par une vitesse supérieure et/ou par une meilleure manœuvre. Le chasseur ne pouvait se rapprocher qu’en louvoyant. Son succès supposait que ses virements de bord soient exécutés de manière plus prompte que ceux de son adversaire et qu’il sache mieux mettre à profit d’éventuelles sautes de vent. À vitesse égale, c’est donc le meilleur manœuvrier qui chassait le plus efficacement contre le vent. Les bâtiments à gréement carré pouvaient difficilement serrer le vent à moins de six quarts 67° [3]. Cela ne posait pas de problème particulier quand il s’agissait de chasser un bâtiment gréé de la même manière. Mais, si un bâtiment à gréement carré, une frégate ou une corvette, cherchait à rejoindre un bâtiment à gréement longitudinal, celui-ci ne pouvait pas être rattrapé dans ces conditions, car il était capable de remonter à 45/50° du vent. C’est la raison pour laquelle les Barbaresques restaient fidèles au gréement latin, et que les petits corsaires du Ponant étaient souvent gréés en lougre, en goélette, etc. Vaisseaux se disputant le vent avant d’engager le combat. Le bâtiment de droite est en train d’entamer un virement de bord les voiles d’avant sont sur le mât, celles de l’arrière sont déventées, prêtes à être contrebrassées pour essayer de reprendre l’avantage sur un adversaire qui semble être à son vent. Nicolas Ozanne Marine Militaire, 1762 Combattre au vent ou sous le vent de l’ennemi ? Arrivé à proximité du chassé ou rattrapé par le chasseur, il fallait le plus tôt possible adopter une route et une voilure qui permettent de gagner une position favorable par rapport à l’ennemi en fonction du vent. L’alternative était de combattre au vent de l’adversaire ou bien sous son vent. Les avantages et inconvénients du combat au vent et sous le vent ont été maintes fois décrits Combattre sous le vent de l’adversaire. La fumée des canons envahit le bord et le feu de la bourre des valets qui, repoussée par le vent, retombe en pluie sur les servants. Ils peuvent occasionner des accidents et gêner le service de l’artillerie. En revanche, la gite permet de mieux atteindre le gréement de l’adversaire. Elle permet également aux vaisseaux de se servir de leur batterie basse, la plus puissante, même lorsque la mer est forte. Combattre au vent de l’adversaire. La fumée de l’artillerie s’échappe du bord, mais peut cacher l’ennemi qu’on ne distingue plus que par la lueur du feu de son artillerie. La gite est moins commode pour atteindre le gréement, et interdit l’usage de la batterie basse des vaisseaux, dès que la mer est formée. De plus, le canon a tendance à revenir de lui-même au sabord en raison de la gite. Ceci ralentit la cadence de tir ou vivacité du feu ». En effet, à moins d’avoir un excellent entrainement, et bloquer la pièce avant qu’elle ne reparte d’elle-même en avant, il faut rehaler le canon en dedans pour le recharger. Mais l’avantage principal de la position au vent de l’adversaire est de permettre de prendre l’initiative d’engager le combat et, parfois, de manœuvrer de manière à lui administrer une volée en poupe ou en proue, comme on le verra par la suite, ou à l’aborder. En résumé, sauf lorsque la mer est assez creuse pour gêner ou même empêcher le service de la batterie basse, la position de combat au vent est la plus favorable. C’est la raison pour laquelle les combats navals sont toujours précédés d’une phase où chacun des deux adversaires cherche à prendre l’avantage du vent » sur son opposant. [4] Vaisseau administrant à son adversaire un tir en enfilade par l’avant. Cette manœuvre n’est réalisable que pour le bâtiment qui combat au vent. On observe que celui-ci a mis ses voiles sur le mât pour ralentir son allure, ce qui lui donne plus de temps pour faire donner son artillerie de sabords sur la proue de son adversaire. Ce dernier a également contrebrassé ses voiles, sans doute pour essayer d’abattre et de présenter à nouveau sa batterie à l’ennemi. Nicolas Ozanne Marine Militaire, 1762 Disputer le vent à l’ennemi Chicaner le vent », comme l’écrivaient joliment certains officiers de marine de l’Ancien Régime, consistait à manœuvrer de manière à prendre et conserver cet avantage. Naturellement ce type de manœuvre n’avait pas de raison d’être lorsque l’un des navires se trouvait nettement au vent et que son adversaire ne pouvait pas lui disputer cette position… Mais il arrivait parfois que le vent ne soit pas le même pour chacun d’eux, en force et parfois en direction. D’autre part, les manœuvres d’approche pouvant prendre plusieurs heures, il n’était pas rare que le vent change, et qu’il adonne ou refuse de quelques quarts, ce qui favorisait l’un ou l’autre des adversaires. Toute l’habileté du manœuvrier consistait donc à faire la route la plus rapide en tenant le plus près du vent, et à profiter de la moindre saute de vent pour prendre l’avantage. Cela consistait naturellement à loffer dans les adonnantes et dans les rafales, mais également à ne pas hésiter à virer de bord dans le cas où le vent refuse. Les possibilités de manœuvre reposaient naturellement sur la compétence du commandant et sur l’entrainement de son équipage, mais aussi et surtout sur la capacité du bâtiment à bien remonter au vent, caractéristique d’un bon boulinier ». Cet avantage résultait d’un grand nombre de mesures qui devaient être prises dès l’appareillage et qui devaient être constamment contrôlées en mer en modifiant au besoin la répartition du lest volant » qui pouvait améliorer l’équilibre sous voiles au près. Les principaux facteurs qui influaient sur la qualité du près » étaient la possibilité d’établir une voilure plus importante sans susciter une gite trop prononcée [5], mais également la possibilité d’orienter les voiles carrées plus en pointe ». Cette dernière considération est la raison pour laquelle, sur les bâtiments de guerre, le premier hauban de chaque mât est généralement garni d’un palan et non d’un cap de mouton. On pouvait ainsi mollir ce premier hauban sous le vent, et orienter les vergues plus près du vent. Combat naval entre deux vaisseaux extrait, Nicolas Ozanne, Marine Militaire, 1762. Combattre bord à bord Au moment qu’il juge le plus favorable, le bâtiment qui a réussi à prendre l’avantage du vent, abat pour se rapprocher de son adversaire et le combattre. Arrivé à distance convenable, il loffe pour revenir au près et garder ainsi l’avantage car il peut abattre à son gré, pour profiter d’une faiblesse ou d’une hésitation de son adversaire, tandis que celui-ci ne peut loffer sans prendre le risque de faire chapelle » et de rester planté bout au vent. Les basses voiles sont carguées, afin de dégager la vue. On combat en général sous huniers seuls, les perroquets ne sont établis que si le vent n’est pas assez fort. On conserve un ou deux focs ainsi que l’artimon afin de rester bien manœuvrant. En réalité, on naviguait rarement au près serré sous le feu de l’ennemi, mais plutôt au près bon plein », afin de réduire le risque de masquer en cas de saute de vent. À quel moment ouvrait-on le feu ? La portée théorique des canons de l’époque est de l’ordre de quatre encablures 800 m, mais on ne combattait jamais à de telles distances où l’on n’avait à peu près aucune chance d’atteindre l’adversaire. La réglementation française précisait d’ailleurs que le combat ne devait être commencé que lorsqu’on sera assez prêt pour que tous les coups portent à bord de l’ennemi » c’est-à-dire à portée de fusil et vergue à vergue » [6]. En pratique, les récits de combat donnent l’impression que les adversaires étaient parfois impatients d’ouvrir le feu sans attendre d’être à portée de tir efficace. Même les équipages anglais, qui avaient la réputation d’être plus disciplinés, semblent avoir eu de la peine à contenir leur impatience à ouvrir le feu c’est ainsi que l’artillerie du HMS Ramillies, vaisseau amiral de Byng à la bataille de Minorque, commença son tir à plusieurs centaines de mètres de distance, bien avant que le signal ne lui en soit donné, alors que les canons avaient été préparés à double charge deux boulets ou boulets et mitraille, ce qui n’est efficace qu’à très courte portée [7]. Il est vrai que lors de cette bataille, les Français avaient commencé à faire donner leur artillerie de plus loin encore. La première bordée est souvent la plus efficace, car c’est la seule qui puisse être correctement ajustée, et qui n’est pas gênée par la fumée de l’artillerie. Après elle, la belle ordonnance des bordées se déréglait progressivement, et chaque pièce faisait souvent feu aussitôt qu’elle était rechargée. Dans les faits, il semble bien que l’on combattait souvent à quelques dizaines de mètres de distance seulement, d’où l’expression combattre vergue à vergue », de manière à pouvoir profiter immédiatement de toute faiblesse ou de toute hésitation de l’ennemi en l’abordant ou en lui administrant une bordée en enfilade. C’est naturellement le bâtiment au vent qui réglait la distance de combat, puisqu’il lui suffisait d’arriver pour se rapprocher. Il devait toutefois conserver un certain espace, afin d’éviter d’aborder involontairement son adversaire par une abattée accidentelle. En outre, à petite distance, le bâtiment sous le vent, sans être nécessairement totalement déventé par son adversaire, recevait un vent perturbé par celui-ci, ce qui compliquait le réglage de ses voiles. De toute manière, la hausse des canons étant limitée, il y avait une distance minimale à respecter pour pouvoir atteindre le gréement de l’adversaire, en particulier pour le bâtiment au vent. Si l’on combattait de trop près, la grosse artillerie ne pouvait atteindre que le corps du bâtiment ennemi, ce qui était d’une efficacité réduite. Comment faisait-on feu ? Les navires constituaient une plateforme mouvante pour l’artillerie. Il n’était donc pas possible de pointer les pièces comme on pouvait le faire à terre. En outre, la fumée obscurcissait souvent la vue de l’adversaire, et l’on n’avait parfois d’autre ressource que de deviner celui-ci à la lueur de ses tirs. Tout au plus pouvait-on orienter légèrement les canons vers l’avant ou vers l’arrière pour faire feu en chasse » ou en retraite » sur un navire qu’on rattrapait ou qu’on fuyait. Mais, dans ces cas, l’angle de tir était limité par la largeur des sabords. Au combat bord à bord, on faisait feu en belle », c’est-à-dire avec la pièce bien dans l’axe du sabord. On utilisait toutefois les coins de mire pour corriger l’effet de la gîte moyenne en élevant la volée si l’on combattait au vent, ou en la rabaissant dans le cas contraire. L’allure du près, à laquelle on combattait le plus souvent, limitait le roulis mais ne pouvait le supprimer. Les chefs de pièces utilisaient donc le mouvement régulier du navire pour faire feu au moment opportun. La question du moment opportun » soulève celle des différents types de tir tir en plein bois » ou tir à démâter ». Les bâtiments de guerre de la marine à voile étaient protégés par des murailles épaisses qui arrêtaient la plupart des boulets [8] et que l’on pouvait assez facilement réparer pendant le combat les dommages les plus graves. Au XVIIIe siècle, les exemples de navires ayant sombré sous le feu de l’ennemi sont très rares. En revanche, la mâture et le gréement étaient vulnérables, car un bâtiment qui perd une partie de sa voilure n’est plus équilibré s’il perd une voile d’avant la misaine par exemple, il tend à loffer de manière irrésistible, et inversement s’il perd une voile d’arrière. C’est pourquoi on attachait une grande importance à doubler les manœuvres principales avant d’entamer le combat. Cependant, rien ne permettait de pallier la perte d’un élément de la mâture. C’est pourquoi celle-ci constituait la cible principale de l’artillerie de sabord. Les dégâts collatéraux causés au gréement et aux voiles étaient plus facilement réparés, mais ils affaiblissaient la mâture. Les voiles de l’époque supportaient le combat sans trop faiblir, mais la rupture d’une de leurs ralingues entraînait de grands risques de déchirure. Un bâtiment dégréé, en totalité ou en partie, était soit immobilisé, soit incapable de manœuvrer, il devenait alors une proie facile et ne pouvait plus éviter de recevoir une bordée meurtrière dans ses parties les plus vulnérables par une volée en poupe ou en enfilade. Le tir à démâter » était très aléatoire, mais un coup heureux pouvait décider de la victoire. Les instructions du XVIIIe siècle prônaient le tir contre le mât de misaine, et suggéraient de viser la mâture au niveau du trélingage, là où le gréement est plus compact. Cette dernière recommandation était vivement combattue par un certain nombre d’officiers qui privilégiaient le tir au ras des gaillards » qui, non seulement pouvait faire des ravages dans l’équipage, mais également endommageait les haubans, leurs rides et toutes les manœuvres qui sont renvoyées sur le pont [9]. C’est pourquoi les instructions françaises recommandaient naturellement de tirer au relevé » du roulis, ce qui permettait également d’éviter les coups à l’eau » [10]. L’examen des dommages subis par les vaisseaux au cours des combats du XVIIIe siècle montre toutefois, qu’à l’époque, les boulets frappaient en réalité tout autant la muraille que la mâture [11]. Les premiers tirs étaient relativement réglés, par bordées » ordonnées par les officiers responsables de chaque pont d’artillerie. Mais, au cours du combat, le tir perdait de sa précision, et on ne peut pas écarter l’hypothèse que les servants faisaient feu dès que leur pièce était rechargée, sans trop se préoccuper d’attendre que la cible se présente correctement au roulis. La discipline de tir ne semble s’être imposée que petit à petit. En fait, ce n’est donc sans doute pas la justesse du tir qui faisait la différence, mais plutôt l’intensité du feu, c’est-à-dire la cadence de tir [12]. Entraînement des canonniers français en 1755. L’instruction s’effectuait en partie dans des répliques de batteries de vaisseaux édifiées à terre, dans des conditions assez différentes de celles qui prévalaient à la mer. Détail de la Vue du parc d’artillerie de l’arsenal de Toulon, par Joseph Vernet. © MnM Cadence de tir La question de la cadence de feu dont étaient capables les équipages de la marine en bois a donné lieu à des affirmations contradictoires entre lesquelles il est bien difficile de trancher. Jean Boudriot estime celle-ci à huit minutes pour les pièces de 36, à cinq pour celles de 18 et à quatre pour celles de 8 [13]. Quant à Andrew Lambert, il cite une cadence un peu inférieure à un coup par minute [14]. L’importance de l’écart entre ces deux estimations décrédibilise, en partie, l’une et l’autre. On ne dispose naturellement pas de véritables chronométrages exécuté au combat sous l’Ancien Régime. Une des manières permettant de reconstituer, approximativement, la cadence réelle de tir sous le feu de l’ennemi, consiste à étudier la consommation de projectiles pendant une phase de combat chronométrée. Les données de ce type sont assez rares, et il faut les prendre avec prudence, car la vivacité » du feu comme écrivent les contemporains n’est pas constante tout au long d’un combat, toutes les pièces n’étant pas nécessairement battante en même temps ; d’autre part, il faut tenir compte des tirs à charge double, des incidents de tir, etc. Néanmoins, lorsqu’on a la chance de disposer de ce type de données sur une durée courte quelques dizaines de minutes, on peut envisager l’hypothèse que la cadence de tir a pu y avoir été assez homogène. Ainsi, par exemple, le procès de l’amiral Byng a permis d’enregistrer les dépositions de plusieurs témoins de la bataille de Minorque 1756. Le maître canonnier rapporta que le HMS Ramillies avait consommé 800 projectiles de tous calibres pendant une action d’une durée de 15 à 16 minutes chronométrage effectué par le capitaine Hervey, depuis le HMS Phoenix. Le détail des munitions consommées, par calibre, ainsi que les précisions données sur le chargement initial des pièces charge double, permettent de tenter d’évaluer la cadence approximative de tir sur chacun des trois ponts du Ramillies. Sur les premiers et seconds ponts, armés respectivement de pièces de 32 et de 18, la cadence est d’environ cinq minutes ; celle-ci s’accélère à environ trois minutes sur le troisième pont muni de pièces de 12 [15]. Cet intervalle entre les tirs peut paraître long, mais le nettoyage et le chargement des canons, notamment des grosses pièces de batterie, puis la préparation du tir, nécessitent une succession d’opérations qui doivent être exécutées, parfois en force, mais toujours avec de grandes précautions. Quoiqu’il en soit, les marines de l’époque se sont employées à améliorer l’entraînement de leurs équipages. En particulier les Anglais qui pratiquaient quotidiennement à la mer des exercices de manœuvres de leur artillerie. Ils provoquaient l’émulation entre les bordées et réalisaient parfois des tirs réels sur cible flottante. D’autre part, diverses méthodes furent employées pour gagner du temps entre chaque tir comme la généralisation des platines de mise à feu à partir de 1780, qui est réputée avoir réduit d’un tiers le temps nécessaire à la mise à feu [16]. On peut citer également les essais de tir à bragues longues » mentionnés par Montgéry. Cette pratique, qui consistait à recharger sans remise du canon au sabord, demandait beaucoup de précaution pour éviter les risques d’incendie que pouvait causer l’éjection des valets enflammés. Ces diverses améliorations, ainsi que les automatismes acquis au terme d’un entraînement sévère, contribuèrent à améliorer la cadence de tir et, à l’extrême fin du XVIIIe siècle, l’amiral Jervis put fixer un objectif de 100 secondes entre chaque tir, ce qui parait quand même ambitieux, au moins pour la grosse artillerie de sabord. On peut mesurer les progrès réalisés en comparant la cadence de tir des pièces de 18 du Ramillies en 1756 5 minutes, avec celui des pièces de même calibre sur la frégate Shannon lors de son combat contre la frégate américaine Chesapeake en 1814. Ces cadences ont été mesurées faire feu à temps moyen de 2 minutes 24 secondes entre chaque tir, au cours d’un échange d’artillerie n’ayant duré que 11 minutes [17]. En 1816, le lieutenant de vaisseau de Montgéry, qui avait participé à de nombreux combats sous l’Empire, estimait qu’à bord des vaisseaux français, la cadence de tir des pièces de batterie calibres de 24 et de 36 était de l’ordre d’un coup toutes les quatre à cinq minutes. Il précisait qu’un équipage très bien exercé n’avait pas besoin de plus de trois minutes pour charger et tirer les canons de 18. Il ajoutait que les Anglais n’avaient en général besoin que de 80% du temps nécessaire aux canonniers français [18]. Cette différence de rythme de tir, extrapolée à l’ensemble de l’artillerie de sabord lors d’un combat d’une demi-heure entre deux vaisseaux de 74 canons, donne aux Anglais un avantage de quelques dizaines de boulets ce qui, parfois, pouvait faire la différence. Comment prendre l’avantage sur l’adversaire ? Le premier qui parvenait à endommager sérieusement le gréement de son adversaire prenait un avantage certain. Cependant, il arrivait que le combat se poursuive longtemps de manière indécise. Le bâtiment combattant au vent, même affaibli, avait la possibilité de forcer sa chance en manœuvrant. Il pouvait par exemple masquer brutalement, se laisser dépasser, puis à abattre juste derrière son adversaire pour lui envoyer une bordée en poupe au passage. Cette manœuvre hardie demande un bon entraînement, car il faut que les servants réussissent à passer d’une batterie à l’autre et à faire feu pendant le bref moment où la poupe de l’adversaire défile à portée de tir. Il faut donc avoir déjà avoir chargé les pièces de l’autre bord, mais également manœuvrer avec une grande discrétion pour ne pas avertir l’adversaire de ce que l’on prépare. Cette ruse doit impérativement réussir du premier coup, faute de quoi, l’agresseur se retrouvera sous le vent de son adversaire, qui peut alors lui rendre la pareille. Schéma de la manœuvre destinée à permettre au bâtiment combattant au vent, de tenter d’administrer une volée en poupe à son adversaire. Cette manœuvre hardie peut être parée si on s’aperçoit à temps des intentions de l’adversaire, comme sut le faire le commandant de la frégate française la Surveillante lors de son combat contre la frégate anglaise Quebec le 6 octobre 1779 [19] il fit rapidement mettre ses voiles à contre, et les deux adversaires se retrouvèrent bord à bord au travers. Combattre en fuite Il arrive que l’on ait de bonnes raisons de fuir l’ennemi, soit parce qu’il paraît beaucoup trop fort pour être combattu avec une bonne chance de succès, soit parce que l’état du bâtiment notamment celui de son gréement ne lui permet pas de faire face à un combat réglé, soit parce que l’on a une mission à remplir qui ne peut souffrir de retard. Si le poursuivant dispose d’un net avantage de marche, le combat ne peut être évité. Par contre, si les deux navires ont une vitesse sensiblement égale, les deux adversaires échangent des tirs de leurs pièces de chasse et de retraite. Ce type de combat est assez vain, car le tangage des bâtiments rend le tir particulièrement aléatoire. Le poursuivi peut essayer de surprendre son adversaire. Si les deux bâtiments sont aux allures portantes, dès que ce poursuivant s’est suffisamment rapproché, le poursuivi peut tenter une subite auloffée pour faire feu de l’ensemble de sa batterie sur la proue de son adversaire. La même manœuvre peut être tentée en cas de poursuite au près mais, dans ce cas, il faut que le poursuivi parte d’une position légèrement plus au vent que celle de son adversaire [20]. Cette dernière manœuvre est risquée et doit réussir du premier coup, car elle fait perdre l’avance que l’on a sur le poursuivant. Ce dernier peut naturellement tenter une manœuvre comparable en abattant pour administrer une volée en poupe mais, en cas d’échec, il risque de creuser la distance qui le sépare de son adversaire. Combat en fuite au grand largue. Si le fuyard ne dispose pas d’un avantage de marche, il est à la merci de son poursuivant, comme le montre cette illustration d’un brick qui a bien peu de chance devant la frégate qui l’a rattrapée. Baugean Petites Marines n° 29 Combattre à l’abordage Depuis l’apparition de l’artillerie navale, le combat à l’abordage est devenu la tactique du faible au fort », et n’a été pratiqué que de manière très exceptionnelle par les marines de guerre du XVIIIe siècle [21]. Cette tactique, souvent employée avec succès par les capitaines des corsaires du règne de Louis XIV, a été à peu près abandonnée par la suite. Les navires marchands du XVIIIe siècle, peu ou pas armés, ne se défendaient plus guère. Cette manière de combattre repose sur la surprise elle suppose donc que l’on soit en mesure de cacher jusqu’au dernier moment la nature et la force de l’abordeur ainsi que ses intentions. Bourdé décrit les différentes manières d’aborder, selon que la proie se présente au vent ou sous le vent [22]. Le principe général consiste à s’approcher de la cible par sa hanche pour éviter le feu de son artillerie, et d’engager le beaupré dans ses porte-haubans. Cette tactique d’approche suppose de disposer d’un navire plus manœuvrant et plus rapide que celui de l’adversaire, et surtout d’un équipage motivé et bien entraîné. La Bayonnaise prenant à l’abordage la frégate anglaise Embuscade le 14 décembre 1798. Louis-Philippe Crépin, 1801. Musée national de la Marine Conclusion Ces quelques exemples ne prétendent pas épuiser le sujet. Il s’agit simplement de montrer que l’habileté manœuvrière des officiers ainsi que l’entraînement des équipages jouaient un rôle déterminant dans le succès des combats navals. L’observation attentive de ce qui se passe chez l’adversaire, ou de ce qu’il prépare, constitue le premier devoir du commandant, lui permettant de saisir les opportunités de mettre son adversaire dans une position défavorable, ou pour éviter de s’y retrouver lui-même. Cela demande un grand sang-froid, que les Français semblent avoir eu parfois un peu de peine à conserver dans la chaleur du combat, peut-être par manque d’entraînement à la mer. _____________________________________________ Notes [1] Voir l’exemple de l’état du Souverain après la bataille du 17 août 1759. Neptunia n°270 [2] Il n’en était pas toujours ainsi, notamment lorsqu’on naviguait sous une côte élevée et contre le soleil. C’est en longeant de très près les côtes d’Afrique du Nord que les Français essayaient, parfois avec succès, de passer le détroit de Gibraltar sans se faire repérer prématurément par les Anglais. [3] Six des 32 quarts de la rose des vents. [4] Voir par exemple Bourdé Le Manoeuvrier, 4e partie, chapitre 1, [5] La gite fait dériver, ce qui nuit naturellement à la progression contre le vent. [6] Ordonnance de 1765, livre XV, art. 1170. [7] Témoignage du capitaine du HMS Ramillies minutes de la cour martiale ayant jugé l’amiral Byng communiquées par P. Le Bot. En 1816, le lieutenant de vaisseau de Montgéry, un officier aguerri, estimait le tir à double charge peu efficace au-delà de 60 toises 120m. Règles de pointage à bord des vaisseaux, [8] Jean Boudriot mentionne des expériences de tir contre des éléments de muraille de vaisseau reconstitués à terre. [9] Montgéry [10] Voir par exemple Exercice et manœuvre des bouches à feu 1811, cité par Montgéry, en p. 116 [11] Voir l’état des dommages subis par le vaisseau le Souverain après le combat du 17 août 1759 Neptunia n° 270, [12] Voir aussi l’Artillerie de la marine en bois par René Burlet, dans Neptunia n° 252 [13] Le Vaisseau de 74 canons, [14] Andrew Lambert War at sea, [15] Communication de Pierre Le Bot [16] Mariner’s Mirror, vol. 40, [17] Mariner’s Mirror, vol. 45, [18] p 85-86 [19] Lostange Relation du combat de la Surveillante et du Quebec 1817. Le commandant du Quebec était le capitaine George Farmer, qui avait commandé la corvette Swift lors du naufrage de cette corvette à Puerto Deseado Neptunia n°267 [20] Une telle manœuvre a été exécutée en 1759 par le Souverain poursuivi par l’Hercules de même force voir Neptunia n°270, [21] L’exploit du commodore Nelson à la bataille du cap Saint Vincent 1797, où il captura successivement le San Nicola puis le San Josef ce dernier armé de 112 canons à la tête d’une équipe d’abordage, est tout à fait exceptionnel, comme le sont presque toutes les exploits de cet officier peu conventionnel. Au cours des guerres navales de l’Empire plusieurs navires au mouillage furent toutefois emportés nuitamment à l’abordage, par des hommes montés sur des embarcations. [22] Le Manœuvrier, seconde partie, chapitre 9
Commepromis on va vu ensemble les 5 prérequis pour prendre un ris : Numéro 1 : Vous connaissez maintenant l’intérêt de prendre un ris, ainsi que le port du gilet pour votre sécurité. Vous avez même une petite chanson pour vous en souvenir ! Numéro 2 : Vous savez exactement comment fonctionne une prise de ris. Femmes voilées le port du voile dans la Paul a-t-il dit cette parole "...est-il convenable qu'une femme prie Dieu sans se voiler la tête ?" 1 Corinthiens biblique concernant le voilePaul parle du voile de la femme dans 1 Corinthiens 11, dans les versets 5 à 15, ceci dans un chapitre traitant de l'ordre dans l' tout le passage, depuis le verset 33 Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Tout homme qui prie ou qui prophétise, la tête couverte, déshonore son Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef, c’est comme si elle était Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or, s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se L’homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’ En effet, l’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme;9 et l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l’ C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle Toutefois, dans le Seigneur, la femme n’est point sans l’homme, ni l’homme sans la Car, de même que la femme a été tirée de l’homme, de même l’homme existe par la femme, et tout vient de Jugez-en vous-mêmes, est-il convenable qu’une femme prie Dieu sans être voilée ?14 La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c’est une honte pour l’homme de porter de longs cheveux,15 mais que c’est une gloire pour la femme d’en porter, parce que la chevelure lui a été donnée comme voile ?Il faut premièrement relever qu'il s'agit de la prière dans une assemblée publique. Ce n’est pas le cas de la prière privée, avec d’autres femmes ou sa propre fonction des coutumes et des idées qui existaient en Orient à cette époque, le voile était considéré comme un insigne de subordination, et de ne pas le porter voulait dire que la femme n’avait aucun respect pour son mari. Comme actuellement le respect de la femme pour l'homme ne s'affiche plus par les vêtements, la grande majorité de l'Église de Jésus-Christ ne considère plus cette ordonnance paulinienne comme utile aujourd' une information plus complète, voici ci-dessous un extrait du "Commentaire biblique du chercheur", de Walvoord et Zuck, éditions Parole de Vie, Béthel, qui analyse ce passage.*** 6. Bien qu'on ne puisse pas l'affirmer sans équivoque, la prépondérance de la preuve indique toutefois que c'était, au premier siècle, une coutume universelle pour les femmes de se couvrir la tête en public, aussi bien dans la culture juive 3 Maccabées [livre apocryphe]; Mishna, Ketuboth, 72a-b que dans la gréco-romaine Plutarque, Oeuvres morales, 3. 232c; 4. 267b; Apulée, L'Âne d'or, La nature de ce voile variait cependant considérablement Ovide, L'Art d'aimer, vol. 3, p. 135-65, mais c'était communément une partie du vêtement extérieur que l'on remontait sur la tête comme un semble que le slogan corinthien, tout m'est permis» avait également été appliqué aux réunions de l'Église, et les Corinthiennes avaient exprimé ce principe en se débarrassant de leur tenue distinctive. Ce qui est plus important, c'est qu'elles semblent avoir aussi rejeté le concept de la subordination dans l'Église et peut-être aussi dans la société et en même temps tout symbole culturel p. ex. le fait de se couvrir la tête qui aurait pu y être Paul, si une femme enlevait son voile, ce n'était pas un acte de libération mais d'avilissement. Elle pourrait tout aussi bien se raser la tête, signe de disgrâce Aristophane, Les Thesmophories, 837. En agissant ainsi, elle se déshonorait elle-même et déshonorait aussi son chef spirituel, l' L'homme, d'un autre côté, ne devait pas se couvrir la tête, puisqu'il est l'image et la gloire de Dieu. Paul fonde sa conclusion sur Genèse 27. La gloire et l'image de la femme proviennent de celles de l'homme son mari 1 Co. et lui sont complémentaires v. 9.L'homme était donc le représentant autorisé de Dieu, qui trouva dans la femme faite par Dieu une alliée dans l'accomplissement de son rôle Ge. Dans ce sens, elle est, en tant qu'épouse, la gloire de l'homme, son mari. Si une femme mariée abandonnait ce rôle de complémentarité, elle abandonnait également sa gloire, et, pour Paul, une femme qui ne se voilait pas la tête manifestait symboliquement cet Paul présente une troisième raison la première étant l'ordre divin Dieu, Christ, l'homme, la femme, v. 3-6; la deuxième, la création, v. 7-9 pour laquelle il ne devrait pas y avoir d'insubordination féminine dans l'Église. Les anges étaient spectateurs de l'Église Ép. 1 Ti. cf. Ps. 21. Si une femme exerçait sa liberté de participation dans l'Église sans avoir la tête couverte, la marque de son autorité exousia, un terme libérateur; cf. 1 Co. 12, 18, elle discréditait la sagesse de Dieu Ép. 12. L'homme et la femme, dans une interdépendance mutuelle, se complètent l'un l'autre et glorifient Dieu cf. Ni l'un ni l'autre ne devrait être indépendant ou se croire supérieur à l'autre. La subordination de la femme n'est pas équivalente à une infériorité. Intrinsèquement, l'homme n'est pas supérieur à la femme. Ève est venue d'Adam, mais chaque homme qui naît dans ce monde sort du sein d'une femme Dieu les a créés tous les deux, et l'un pour l' Paul avait fondé son raisonnement précédent pour le maintien du voile comme expression de la subordination de la femme sur des arguments découlant de la révélation spéciale. Il se tourne maintenant vers la révélation naturelle cf. Ro. pour énoncer un quatrième argument soutenant sa recommandation. L'humanité fait instinctivement la distinction entre les sexes de plusieurs façons, l'une d'entre elles étant la longueur des cheveux. Les exceptions à cette règle générale étaient dues à la nécessité p. ex. Apulée, L'Âne d'or, pour s'enfuir déguisée» ou à la perversité Diogène Laërce, Biographies, 6. 65. Ce n'était pas tellement une longueur de cheveux quelconque que Paul avait à l'esprit que la différenciation entre l'homme et la femme. Les Spartes, par exemple, avaient les cheveux jusqu'aux épaules cf. Lucien, Les Fugitifs, 27, et ils les attachaient d'ailleurs pour le combat Hérodote, Histoire, 7. 208, 9; mais personne ne les trouvait efféminés pour longs cheveux étaient une gloire pour la femme, puisqu'ils exprimaient visiblement la différenciation des sexes. C'est ce que Paul voulait faire ressortir en disant que la chevelure lui avait été donnée comme voile. La révélation naturelle confirmait qu'il était tout à fait convenable pour une femme de porter un voile cf. Cicéron, À propos des devoirs, 1. 28. 100. Elle avait un voile naturel et devrait garder l'habitude de porter un voile supplémentaire dans les réunions commentateurs disent toutefois que le mot grec anti, traduit par comme» c'est-à-dire pour» ou en guise de», devrait être traduit par son sens plus normal de à la place de». Selon ce point de vue, les cheveux d'une femme lui ont été donnés à la place d'un voile, car ils sont en eux-mêmes un voile. Les femmes pouvaient donc prier si elles avaient de longs cheveux, mais non si elles avaient les cheveux courts. Ce point de vue n'explique cependant pas l'acte de se couvrir ou de se découvrir la tête, mentionné dans 1 Corinthiens 6. cinquième argument de Paul pour le maintien du statu quo à l'égard du port du voile venait de l'habitude de l'Église de l'époque. Paul n'essayait pas d'imposer aux Corinthiens un nouveau comportement, mais simplement de mettre un frein aux abus individuels et complaisants commis au nom de la liberté. Comme dans le cas des viandes sacrifiées aux idoles Paul s'occupe du sujet immédiat, mais met également le doigt sur la source du problème la recherche de l'intérêt personnel qui n'était pas disposé à se subordonner aux besoins des autres cf ou à la gloire de Dieu Le rejet du voile était un acte d'insubordination qui n'honorait pas savoir si les femmes devraient aujourd'hui porter un voile dans les réunions de l'Église, il faut déterminer si cette ordonnance ecclésiale du premier siècle doit être comprise comme une pratique devant s'appliquer également à l'époque actuelle. Plusieurs commentateurs pensent qu'aujourd'hui le principe de la subordination, point principal de ce passage, demeure mais non pas l'ordonnance de porter un Lüthertrévisé pae
jeveu mettre le voile mais mon ami me dis que je saute des etapes et que je dois pas le mettre tant ke je connais pas tout de l'islam a t il raison. Menu. Accueil. Forums . Nouveaux messages. En ce moment. Nouveaux messages Nouveaux messages de profil. Connexion S'inscrire. Quoi de neuf. Nouveaux messages. Menu Connexion S'inscrire Forums. Catégorie
Qui est à l’origine de la marinière bretonne ? C’est Coco Chanel qui a popularisé et démocratisé la marinière en tant qu’objet de mode en 1916. Mais ce n’est pas elle qui en est à l’origine ! Avant d’être un vêtement du quotidien qui va aussi bien aux hommes qu’aux femmes, la marinière désignait avant tout l’ensemble de l’uniforme porté par les marins. Quelle est l’histoire de la marinière ? Ce qu’on appelle marinière » aujourd’hui était en réalité le tricot rayé qui servait de sous-vêtements aux matelots. La Marine Nationale est donc à l’origine de la marinière bretonne mais pas du motif rayé. Sans boutons ni coutures, cette blouse rayée avait pour but d’éviter les accidents avec les cordages des navires. Spécifique à la Marine Nationale, la marinière est donc un habit militaire qui est encore aujourd’hui porté par le corps maritime. Jusqu’au Second Empire et la monopolisation du pouvoir par Napoléon III, les matelots français n’étaient pas tenus de se présenter en uniforme, contrairement aux officiers et gradés. Le motif existait déjà, mais c’est un décret impérial qui, le 27 mars 1858, impose le tricot rayé à tous les matelots et quartiers-maîtres. Gravure du 19ᵉ siècle représentant un marin et un fantassin en uniforme dans l’armée de Napoléon III Pourquoi la marinière est-elle bretonne ? On dit que la marinière est bretonne, car une grande partie des matelots de la Marine Nationale étaient en provenance de la Bretagne. Culturellement liés à l’océan, de nombreux Bretons du 19ᵉ siècle et d’avant voyaient en la Marine une opportunité d’échapper à la misère qui frappait la région. De fait, les Anglais appellent la marinière breton shirt » ! Pourquoi les marinières ont des rayures ? C’est parce que la technique de tissage du jersey, spécifique à la marinière, produit de telles rayures. C’est également une façon d’économiser la couleur bleu indigo qui était très chère à l’époque. La marinière bretonne est fabriquée d’une pièce avec une seule couture au niveau des manches. Le but était d’accorder une aisance pour les mouvements des marins. Le décret de 1858 instaurant la marinière est très précis quant à la conception et la fabrication de l’habit, comme le rapporte le Ministère des Armées 21 rayures blanches larges de 20 millimètres sur le torse et le dos 20 ou 21 rayures bleu indigo large de 10 millimètres sur le torse et le dos 15 rayures blanches sur les manches 14 ou 15 rayures bleues sur les manches Le nombre de rayures indigo dépendait de l’endroit où était coupé le tissu. Si une rayure bleue était coupée, ça en faisait une de plus sur l’habit ! Autre anecdote sur l’histoire de la marinière ! La marinière imposée par le décret descendait jusqu’au haut des cuisses afin de cacher les parties basses des marins lorsqu’ils se penchaient, chose qui arrive fatalement lorsque l’on travaille sur des quais ou à bord d’un navire. Dépourvus de sous-vêtements, les marins devaient mieux présenter en tant que représentants de la Marine Nationale. La marinière dans la mode mixte et intemporelle Au cours du 20ᵉ siècle, la mode s’est progressivement démocratisée et la haute couture a commencé à entretenir de plus en plus de relations avec le prêt à porter. L’habit en tant que marqueur social devient peu à peu le support de valeurs qui ne sont plus seulement réservées à une élite. En bref, l’histoire de la marinière a évolué au travers des époques. Coco Chanel la marinière au féminin En 1913, Coco Chanel lance sa version de la marinière un col marin sans rayure à destination des femmes de la grande bourgeoisie. À cette époque, Coco est la créatrice la plus réputée à populariser le fameux col marin, mais d’autres créateurs l’avaient déjà adapté au 19ᵉ siècle. En pleine Première Guerre Mondiale, la femme non-bourgeoise participe à l’effort de guerre dans les usines réquisitionnées et doit subvenir aux besoins de sa famille. Cette adaptation de l’uniforme masculin s’accompagne d’un pantalon afin de le destiner aux femmes. Brisant les codes de la mode, le style marin » devient un objet de mode mixte, mais reste consacré à une certaine élite. À titre personnel, Coco Chanel portait le tricot rayé Yves Saint Laurent et Jean-Paul Gaultier ambassadeurs de la marinière dans le monde En se réappropriant le motif rayé, les couturiers Yves Saint Laurent et Jean-Paul Gaultier inscrivent le style marinière à leur manière dans les années 1960 puis 1980, faisant de la marinière un véritable habit intemporel. Si Jean-Luc Godard avait habillé la très populaire Brigitte Bardot d’un tricot rayé dans Le Mépris en 1963, c’est Yves Saint Laurent qui ramène les rayures indigo dans le monde de la mode en 1966 avec sa collection matelots ». Adaptée en robe en sequin pailletée, le motif typique de la marinière est ici porté par Catherine Deneuve. Dans les années 1980, Jean-Paul Gaultier ne se contente pas d’adapter la marinière au monde de la mode, mais s’approprie le tricot rayé en tant que tel. Dès sa première collection de prêt à porter pour homme Boy Toy », il met en scène la marinière de manière simple et accessible à un plus grand public. La marinière devient un produit pour tous. La marinière bretonne aujourd’hui De nos jours, la marinière bretonne est devenue un véritable symbole de la mode et du savoir-faire français. En 2012, le ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg avait porté la marinière de l’entreprise finistérienne Armor Lux en une du Parisien Magazine afin de promouvoir le Made in France. Lorsque l’Équipe de France de Football adopte la marinière pour leur maillot en 2014, Arnaud Montebourg avait regretté que ce motif bien français soit appliqué à un maillot fabriqué… en Thaïlande ! Uniforme militaire, habit militant et féministe, motif de haute couture puis symbole français, la marinière bretonne a évolué au travers de son histoire. Mais s’il y a un élément qui n’a pas changé entre le 19ᵉ siècle et les années 2020, c’est son lien à la mer. Présent dans son nom, la marinière se porte beaucoup sur les stations balnéaires françaises et surtout bretonnes. Les congés payés dans les années 1930 et l’augmentation du pouvoir d’achat dans les années 1960 ont permis le développement du tourisme au cours du 20ᵉ siècle. La marinière traverse les régions et les époques et reste aujourd’hui un must pour vos vacances en Bretagne ! lK2PM0.
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